Mythique prédateur d’Amérique du Sud, le dorado fait fantasmer bien des pêcheurs. C’est au cours de plusieurs expéditions en Argentine que j’ai pu me mesurer à ce poisson de sport à la défense fabuleuse et en tirer une petite expérience.
Direction le petit village d’Itati, dans la province de Corrientes. La poussière de la piste interminable qui longe le fleuve Paranà, ce géant aux multiples bras et ramifications, laisse entrevoir les jacarandas en fleurs. Les notes du tango de la veille à Buenos Aires sont déjà loin. Beto, une figure locale de la pêche du mythique dorado, sera mon guide. Il m’accueille chez lui comme on reçoit un ami, avec simplicité et générosité. C’est aussi cela la magie de cette partie septentrionale de l’Argentine : le goût amer du maté allié aux saveurs épicées du locro, la puissance d’un fleuve aux eaux troubles et limoneuses (16 000 m3/ seconde à Corrientes) qui contraste avec l’aridité des paysages au format XL. Le Paranà marque ici la frontière nord avec le Paraguay. Au-delà des superlatifs qui viennent à l’esprit, c’est le second plus long fleuve d’Amérique du Sud (après l’Amazone) qui s’écoule sur près de 5000 km, du Brésil…
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