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Débuter la pêche du sandre (1/2) : canne, moulinet, leurre... le choix du matériel

J’aime partager ma passion de la pêche. J’adore la faire découvrir à mes amis pêcheurs et aux lecteurs. Plus récemment, j’ai eu la chance de partager cela avec ma copine, novice dans la pêche. En cherchant à lui expliquer étape par étape, en simplifiant au maximum les informations, cela m’a fait prendre conscience d’une chose : ce qui semble évident pour de nombreux pêcheurs aux leurres ne l’est pas forcément pour des débutants, mais aussi pour des pêcheurs déjà expérimentés dans d’autres techniques.

La pêche n’est pas une science exacte. Mais aujourd’hui, toutes les techniques de spécialistes, les nouveautés et les termes spécifiques qui amènent souvent des confusions rendent compliqué l’apprentissage simple de la pêche du sandre. J’étais impatient de transmettre mes connaissances, mes conseils et mes astuces à mon amie Dorine pour lui faire prendre ses premiers sandres. Mais j’avais aussi le souhait de ne pas la perdre avec des apports techniques trop complexes. Le soleil brillait, l’ambiance était bonne et nous étions au bord de l’eau : tout se présentait déjà bien. En premier lieu se pose le choix d’une canne et d’un moulinet pour capturer les sandres. La technique la plus courante depuis le bord est celle du leurre souple sur une tête plombée. Nous pêchons souvent de grandes rivières et des canaux dans la ville où nous habitons.

Une canne longue et rapide, mais avec un scion pas trop raide malgré tout, est parfaite.
Crédit photo : Christopher Chew

La canne

Pour ce genre de pratique, j’utilise régulièrement des cannes spinning de 2,70 m, mais une canne de 2,40 m convient également. Il y a quelques aspects que vous devez avoir en tête lorsque vous choisissez une canne pour le sandre aux leurres souples. Une canne d’action rapide va vous permettre de ressentir les mouvements de votre leurre, les contacts avec le fond et, bien entendu, la touche que vous attendez avec impatience. Vous n’avez pas forcément besoin d’une canne dernier cri qui pourrait vous coûter très cher. Dans des fourchettes de prix allant de 70 à 100 euros, on trouve des cannes qui offrent un bon contact, un bon contrôle et beaucoup de plaisir en action de pêche. Attention cependant aux cannes de trop petit prix, dont les composants ne permettent pas toujours de pêcher avec efficacité. La pointe de la canne doit cependant être assez souple. Pas autant qu’une canne pour le drop shot, mais suffisamment pour absorber l’attaque du sandre lorsqu’il s’empare de votre leurre. Croyez-moi, l’attaque est parfois violente. Il faut également une bonne réserve de puissance au blank afin de pouvoir planter correctement l’hameçon dans la gueule – assez dure – du sandre au moment du ferrage. Je préconise une canne longue, car elle est très agréable à utiliser en rivière lorsqu’on pêche du bord. Elle permet de manœuvrer le leurre au-dessus des enrochements en bordure. Cela vous permettra également de lancer plus loin lorsque cela se révèle nécessaire. La puissance de lancer mérite également quelques commentaires. Les têtes plombées à utiliser pèsent usuellement entre 5 et 20 g. Cela doit nous servir de référence dans nos choix. Si vous pêchez dans une grande rivière à fort courant, vous allez avoir besoin d’utiliser une canne un peu plus puissante. La longueur et l’action restent les mêmes.

Un moulinet basique de bonne conception en taille 2500 fait l’affaire.
Crédit photo : Christopher Chew

Le moulinet

Je vais être honnête avec vous. Je n’ai jamais possédé de moulinets extrêmement coûteux dans ma vie de pêcheur et je ne pense pas avoir capturé moins de poissons à cause de cela. Je préfère plutôt déporter mon budget vers la canne, où la technicité me semble plus opérationnelle. Un moulinet de taille 2500 fait bien souvent le job. J’apprécie en revanche un moulinet spinning avec un ratio assez élevé, surtout avec la technique de lancer-ramener que nous détaillerons un peu plus loin.

Soyez méticuleux lors de la confection de votre ligne et notamment à la réalisation des nœuds.
Crédit photo : Christopher Chew

La ligne

Votre connexion avec le poisson doit être la plus directe possible, la tresse est donc sans hésitation ce qui convient le mieux. J’aime en utiliser une de couleur très voyante, car le comportement de cette dernière me sert bien souvent d’indicateur pour comprendre comment évolue mon leurre. Le sandre se moque un peu de cette absence de discrétion, et cela va vous aider pour repérer votre leurre et pour comprendre s’il fait bien ce qu’il faut. Je ne vois pas l’intérêt d’utiliser les tresses les plus fines possible et, la plupart du temps, je garnis mon moulinet de ligne de 12 à 14/100. Utiliser une tresse un peu plus forte vous offre également d’autres avantages : elle apporte une meilleure résistance à l’abrasion lors de pêches au-dessus des roches ou des tapis de moules, qui risquent d’endommager votre ligne. Une tresse plus épaisse donne un effet parachute, ce qui permettra au leurre souple de glisser plus en douceur vers la zone de touche, mais aussi de l’y maintenir suffisamment longtemps pour que le sandre vienne s’en saisir.

Le sandre est un poisson ludique qui passionne rapidement les nouveaux pêcheurs.
Crédit photo : Christopher Chew

Si un beau percidé se pend au bout de la ligne, vous ne craindrez pas la rupture de cette dernière. Le bas de ligne Le fluorocarbone est très résistant à l’abrasion, il constitue de ce fait une protection efficace contre les bancs de moules et toutes les autres structures abrasives que l’on rencontre au fond des canaux ou des rivières. Si nécessaire, il assure également un premier niveau de protection contre les dents du brochet. J’utilise en général 50 cm de 30 à 35/100 pour confectionner la pointe de ma ligne. De nombreux nœuds sont susceptibles de convenir pour connecter la tresse et le bas de ligne, mais celui que je privilégie est sans aucun doute le nœud d’Albright. Je n’utilise personnellement pas d’agrafe, car je trouve que c’est un point de rupture supplémentaire et inutile. Un nœud simple est parfait pour relier votre tête plombée au bas de ligne.

La tête plombée constitue l’armement de base.
Crédit photo : Christopher Chew

La tête plombée

Les sandres passent le plus clair de leur temps sur le fond. Nous avons donc besoin de têtes plombées pour présenter notre leurre à cette profondeur. Une tête plombée est tout simplement une boule de plomb équipée d’un hameçon. Il en existe une multitude de formes et de couleurs. Au début, il convient d’utiliser un modèle standard. Une tête plombée ronde sera parfaite. En revanche, il faut être vigilant sur la taille, qui doit être en conformité avec celle de votre leurre souple. Trop petite, vous ne pourriez rien attraper, et trop grosse, l’action de votre leurre serait amoindrie et vous n’obtiendrez aucunes touches. Comment donc choisir une bonne tête plombée pour votre leurre souple? Vous devez vous rappeler que l’hameçon doit sortir du leurre souple au premier tiers de sa longueur totale. Tenez la tête plombée le long de votre leurre souple pour vérifier si c’est le cas. Il faut aussi que la pointe de l’hameçon soit suffisamment dégagée pour permettre un ferrage efficace. Personnellement, j’aime qu’elle le soit vraiment. La courbure de l’hameçon doit être distante de la moitié, ou plus, du corps du leurre souple. Au ferrage, cela va laisser assez d’espace pour bien planter les pointes dans la mâchoire du sandre. Je n’utilise pas d’hameçon chance la plupart du temps, car cela rend les décrochages périlleux.

Il existe tant de modèles de leurres souples qu’il y a de quoi s’y perdre, contentez-vous d’une petite collection pour débuter.
Crédit photo : Christopher Chew

Profusion de leurres

Lorsqu’on se rend dans une boutique, il est assez facile d’être étonné et perplexe en regardant l’étendue des rayonnages et les déclinaisons invraisemblables de couleurs, de tailles et de formes que prennent les leurres souples de nos jours. Revenons à l’essentiel. J’utilise aujourd’hui deux types de leurres souples, les paddle tails et les finesses. Je possède ces deux familles dans des coloris variés et dans une fourchette de taille allant de 10 à 18 cm. Parlons maintenant sérieusement des différences qu’ont ces deux-là.

Veillez à bien monter votre leurre souple sur sa tête plombée et respectez la règle des tiers.
Crédit photo : Christopher Chew

Les paddle tails

Cette catégorie possède un gros battoir en guise de queue qui lui permet de déplacer beaucoup d’eau lorsqu’il est en action. Ce déplacement implique plus d’actions, plus de vibrations, et donc, plus de mouvements dans l’eau. La forme et la taille de l’appendice caudal sont les clés qui définissent l’action de ce leurre. C’est le leurre de base, en ce qui me concerne, pour la pêche du sandre. La forme globale peut varier d’un leurre à l’autre, mais j’utilise aussi bien les modèles minces que ceux avec une forte hauteur de corps. En bref, le shad, comme on l’appelle régulièrement, est une longue réussite depuis l’apparition des leurres souples et il doit impérativement figurer dans toutes les boîtes, de celles du novice à celles de l’expert.

V-tail (à gauche) et paddle tail constituent nos leurres de base.
Crédit photo : Christopher Chew

Les finesses

Ces leurres sont aussi parfois appelés V-tails en raison de leur queue en forme de V. Elle n’a pas de résistance dans l’eau et n’apporte pas d’action supplémentaire au leurre si l’on ramène ce dernier linéairement. Pourtant, le finesse peut être très efficace, notamment lorsque les sandres sont un peu difficiles. Dès qu’on les anime un peu, ils deviennent extrêmement tentants pour les prédateurs, qui n’en font qu’une bouchée. La taille et la forme de votre leurre souple vont également avoir une forte influence sur la nage de votre piège lorsque vous pêchez dans le courant. Si ce dernier est fort, un gros shad disposant d’un corps dodu est à éviter. Un finesse est alors beaucoup plus indiqué, ou encore un shad fluet, qui va être très efficace en raison de la faible résistance de la bavette. S’il n’y a aucun courant, vous pouvez en revanche tirer avantage d’un gros paddle tail pour faire nager plus longtemps votre leurre au-dessus du fond.

La couleur des leurres fait couler beaucoup d’encre.
Crédit photo : Christopher Chew

Les couleurs

Pour les couleurs, tant de choses ont été racontées sur le sujet que je n’ai pas vraiment envie d’en rajouter. Choisissez d’abord une couleur qui vous plaît, car je ne suis pas certain que les poissons y prêtent tant attention que cela. Je me souviens d’une après-midi où j’ai pris cinq sandres, en moins d’une heure, sur cinq leurres de couleur différente, pendant que d’autres pêcheurs étaient convaincus qu’il fallait trouver une couleur spéciale ou un pattern particulier afin de séduire les poissons. Le seul conseil que je puisse donner est d’utiliser des coloris plutôt naturels dans l’eau claire, et des coloris flashy dans de l’eau plus teintée. Mais j’ai aussi pris des sandres dans de l’eau claire avec des leurres de couleur firetiger… Pensez à tester d’autres coloris ou à changer de leurres lorsque vous n’avez pas de résultats, pour voir si les sandres ne sont pas intéressés par autre chose à un moment donné. Mais si vous avez confiance dans un leurre, n’hésitez pas à abuser de cette certitude.

Lorsque l’on pêche depuis un quai, une balance permet de récupérer ses prises.
Crédit photo : Christopher Chew

Les accessoires

Des petits accessoires peuvent considérablement vous simplifier la vie et contribuer à votre sécurité. Si vous avez un accès facile à la berge et que vous êtes suffisamment confiant pour attraper à la main un sandre toutes nageoires hérissées, vous n’avez pas besoin d’une épuisette. Mais dès qu’il y a un peu de dénivelé, une épuisette est indispensable. Pensez également au manche télescopique, qui est le bienvenu si vous allez capturer des sandres le long de blocs rocheux pouvant être glissants. Dans les parcours urbains, les pêcheurs n’ont pas forcément conscience de la richesse des eaux. Pour y réussir, vous devez adapter vos habitudes de pêche. L’aide la plus précieuse est parfois une balance avec une corde d’une douzaine de mètres. De nouveaux spots de pêche semblent accueillants mais peuvent uniquement être pêchés depuis de hauts murets, ce qui rend impossible la remontée des jolis sandres. Avec votre balance et l’aide d’un ami, vous pourrez ramener votre prise jusqu’à vous. Parfois, les sandres sont très agressifs et avalent le leurre souple avec avidité. Lorsque le leurre est coffré au fond de la gueule du prédateur, vous allez apprécier de les décrocher rapidement à l’aide d’une pince à longs becs. Et voilà, nous sommes maintenant prêts pour partir au bord de l’eau et effectuer nos premiers lancers. À suivre dans un prochain article !

Chris est à l’évidence un formateur apprécié.
Crédit photo : Christopher Chew

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