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Soigner ses leurres

Crédit photo Michel Tarragnat
Neufs ou usagés, poissons-nageurs et leurres métalliques nécessitent souvent quelques petits réglages d’optimisation et un minimum d’entretien de manière à rester pleinement efficaces et fonctionnels.

1. L’affûtage des hameçons

Un hameçon finit toujours par s’émousser au fil du temps, avec pour conséquence une augmentation des ratés ou décrochages. La plupart des modèles peuvent s’affûter facilement, le meilleur outil étant la lime diamant, peu onéreuse et inusable. L’affûtage se fait toujours en remontant de la pointe vers la courbure pour éviter la création d’un morfil. Quelques passes légères en changeant l’orientation suffisent à retrouver un piquant irréprochable sans trop attaquer le métal.

 

2. Le remplacement

Certains hameçons ne peuvent être aiguisés (pointes tranchantes) et de toute façon, une pointe cassée ou tordue ne se rattrape pas, il faut remplacer. Ce n’est possible que si l’hameçon est monté sur anneau brisé. Ce dernier est écarté avec une pince spéciale et de taille adaptée qui facilite l’extraction sans déformer l’anneau. Reste à bien choisir l’hameçon de rechange qui doit être de taille et de fer identiques sous peine de modifier la densité et le comportement du leurre.

 

3. Ôter un triple

Certains poissons-nageurs sont équipés de trois triples, quand la réglementation française n’en autorise que deux. On peut en enlever un, mais l’armement ventral n’est plus optimal, il y a comme un manque. Une astuce un peu délicate à réaliser mais très efficace consiste à centrer un des hameçons entre les deux œillets ventraux, il est ainsi idéalement placé. Le raccordement se fait avec de la corde à piano ou de la crinelle sleevée.

 

4. Un premier réglage

Il arrive qu’un poisson-nageur dévie sur le côté à la récupération. Le plus souvent, c’est l’œillet d’attache situé sur le nez du leurre qui pose problème. Avec une pince à bec plat, tordre très légèrement cet œillet dans la direction opposée à celle vers laquelle le leurre dévie. La correction à apporter est souvent de l’ordre de un ou deux dixièmes de millimètre, il faut donc avoir la main légère.

 

5. Second réglage

Si l’œillet est encastré dans la bavette (crankbait grand plongeur, par exemple), la méthode précédente est difficile à appliquer faute de prise suffisante. Le mieux est alors, en inclinant légèrement la pince, d’appliquer un des mors contre l’œillet l’autre prenant appui contre le bord de la bavette.

 

6. Un lest amovible

Il peut être intéressant d’alourdir un poisson-nageur pour le faire nager plus profondément. Cela arrive souvent avec les gros swimbaits sans bavette qui ont tendance à remonter à la récupération. L’idéal est de disposer de lests amovibles à clipser, de différents grammages, qu’on peut mettre et enlever à volonté. On les fixe sur l’œil de l’hameçon ventral ou sur un œillet spécial sous le menton, si le leurre en est équipé. 

 

7. La masselotte collée

La méthode précédente est inapplicable avec les petits poissons-nageurs dont la nage délicate serait ruinée. On peut modifier plus subtilement leur densité pour les rendre suspending ou améliorer les performances de lancer. Pour ce faire, on utilise des pastilles de plomb ou de tungstène adhésives, à coller sous le ventre. On les trouve dans le commerce ou on peut les fabriquer à l’emporte-pièce dans une feuille de plomb.

 

8. Le fil de plomb

Un lestage de fortune, mais facilement amovible, peut être réalisé par un enroulement de fil de plomb sur la hampe de l’hameçon ventral. Veiller à ne pas trop en mettre, car cela pourrait compromettre l’efficacité du ferrage. On trouve du fil de plomb mou de différents diamètres dans les rayons de fly tying (lestage des nymphes).

 

9. Ligaturer une jupe

Les jupes en silicone sont souvent fixées par une bague en caoutchouc qui finit invariablement par se craqueler et lâcher, quand elle n’est pas tranchée par les dents d’un brochet. Pour se prémunir de la perte de ces jupes, mieux vaut les ligaturer avec un lien inaltérable : fil à coudre, tresse ou, plus simplement, fil de cuivre ou étamé. C’est rapide, solide, définitif !

 

10. Fermeture de l’œillet

L’œillet d’attache d’un spinnerbait ou d’un buzzbait est généralement ouvert et donc incompatible avec l’agrafe d’un bas de ligne acier qui coulisse sur l’armature en action de pêche. On y remédie en fermant cet œillet au moyen d’une bague (tube silicone, joint torique). Pour les pêches fortes, l’idéal (outre l’œillet torsadé) est d’étamer au fer à souder quelques spires de fil de cuivre pour former une bague résistant à toutes épreuves.

Attention danger

Les ennemis des leurres durs sont la chaleur, la lumière et la corrosion. La première peut dilater une coque en ABS et les rayons ultraviolets viennent à bout des jupes et des parties souples. La corrosion peut s’attaquer méchamment aux hameçons, palettes et autres anneaux brisés. N’abandonnez donc jamais vos boîtes à leurres en plein soleil ou sous la pluie. Si elles prennent l’eau, videz-les vite et séchez bien tous les leurres avant de les stocker à nouveau.

 

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