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Street-fishing : faîtes simple et amusez-vous

Pas besoin de vivre à la campagne ou de faire de longues heures de route pour prendre du plaisir à la pêche. Une canne et quelques leurres même dans un milieu urbain permettent toujours la capture de jolis poissons. Alors revenons sur ces pêches faciles qui nous permettent toujours de passer de bons moments au bord de l’eau.

Plus besoin de décrire le streetfishing, ce dernier a conquis le cœur des pêcheurs français en seulement quelques années. Ce sont d’ailleurs souvent de jeunes passionnés qui aiment parcourir les berges urbaines de nos cours d’eau. C’est sur du matériel minimaliste que l’ensemble des poissons seront traqués. Mais pour tirer profit de ces pêches de prospections rapides, il est nécessaire d’employer du bon matériel ainsi que des tailles et des formes de leurres adaptées. Ne perdons pas le but premier de notre traque, c’est bien de prendre du plaisir à capturer des poissons.

Le matériel qu’il nous faut !

Lorsque l’on décide de se lancer dans le street, il est important de ne pas s’encombrer avec du matériel lourd. Tout doit être léger, pratique et confortable, et ça commence par votre tenue vestimentaire. Ne vous encombrez pas de bottes en caoutchouc inconfortables. Non, dans cette pratique on joue le côté baroudeur plus que pêcheur. Donc, une paire de baskets ou de chaussures de randonnée sont parfaitement adaptées. Et si jamais l’on devait mettre les pieds dans l’eau pour aller chercher un gros poisson, eh bien on ira de toute façon, on n’est jamais bien loin de la voiture ou de la maison. Munissez-vous d’un pantalon résistant et un haut de couleur neutre, mais jamais de couleur vive. Sans être déguisé en platane, il est quand même important d’avoir sur soi des vêtements aux nuances discrètes, afin de ne pas éveiller la vigilance du poisson. En effet, de nombreuses captures vont se faire à vue, donc une bonne paire de lunettes polarisantes est nécessaire pour observer plus facilement les poissons en bordure. S’agissant de votre canne, privilégiez les longueurs comprises entre 2 m et 2,20 m. Deux types de puissances de canne se distinguent, soit une 3g /15 g, soit une 5/20 g en action relativement parabolique, sans être trop souple. En effet, celle-ci est plus destinée aux pêches « light » avec de tout petits leurres, voire des mouches (streamers). Elle est parfaite pour traquer les chevesnes en bordures mais également les perches et les truites. La 3g /15 g, voire 10 g /30 g est destinée à la traque de poissons plus puissants comme les barbeaux, les sandres et les brochets. Il faudra donc choisir cette dernière en fonction des espèces présentes dans le milieu prospecté et de celle que vous désirez en particulier. S’agissant de la tresse utilisée sur l’ensemble 3g/15 g, une 10/100 est adaptée sur un moulinet de taille 1000. Un bas de ligne fluorocarbone allant du 16 au 20/100 permet de mettre au sec des poissons de plusieurs kilogrammes. Les ensembles de 5 g/20 g et 10 g/30 g sont plus adaptés à la pêche de bordure. Plus le milieu est encombré, plus vous de vez pêcher fort. Pour ce faire, une tresse de 12 à 14/100 sera préférée au 10. Le bas de ligne en fluorocarbone est long d’un mètre et va du 20/100 au 25/100.

Damien dans ses œuvres tout près de Lyon.
Crédit photo : Damien Modrak

Les techniques incontournables pour cette pêche du bord

Si le lancer linéaire reste la technique la plus simple, ce n’est pas forcément la plus efficace. Bien sûr, lancer une petite cuiller tournante rapporte toujours quelques poissons, mais d’autres stratégies rapportent bien souvent de meilleurs résultats. Je veux bien sûr parler du drop-shot et de la tirette. En street, les imitations de petits vers de couleur rouge et marron sont redoutables sur les perches. Le montage consiste à poser le plomb au fond et à faire bouger un hameçon monté par un nœud palomar sur le bas de ligne en 20/100. L’animation repose dans le fait de laisser descendre le plomb au fond et de le récupérer par de petites tirées rapides marquées de temps de pose. La canne en position haute, la touche se fait sentir par un petit « toc » qui doit être sanctionné par un ferrage rapide et ample. Si la touche est manquée, stoppez la progression et animez le leurre sur place. Il est fréquent que le poisson revienne attaquer sa proie. Toujours en drop-shot, utilisez des mouches de types nymphes casquées ou chironome (larve du moustique) montées sur des hameçons de tailles 10 à 14, vous allez être surpris par l’efficacité de ces imitations. En effet, les perches et les grémilles ne résistent pas à l’envie d’attaquer ces larves artificielles. Toutefois, pour faciliter les touches, n’hésitez pas à descendre le diamètre du fluorocarbone en 16/100.

Les brochets sont parfois bien présents sur les parcours urbains.
Crédit photo : Damien Modrak

Pensez à la tirette

Autre montage, la tirette consiste à réaliser un montage sur un bas de ligne en 25/100 sur lequel est enfilé un plomb coulissant ou une balle. Cette dernière vient buter sur un émerillon rolling. Un fluorocarbone de 20 à 25/100 vient finir le montage avec un hameçon simple de taille 10 à 4 en fonction du leurre souple employé. Les petites créatures comme les imitations d’écrevisses et de lombrics sont redoutables sur les perches, mais également sur les sandres. La pêche à roder permet de se promener le long de la berge équipé de lunettes polarisantes et ainsi de repérer des poissons en maraude sur les bordures. Le montage est des plus simples, un hameçon de taille 6 ou 4 vient armer une imitation de larve ou d’insecte. Lorsque le poisson est repéré, il s’agit souvent de gros cyprinidés, tels que les chevesnes et les barbeaux. Il convient alors d’effectuer un lancer à quelques centimètres de ce dernier pour pouvoir l’inciter à venir engamer l’imitation. C’est une pêche agréable où le poisson est ferré à vue. Il n’est pas rare de capturer des poissons de plusieurs kilogrammes dans seulement quelques centimètres d’eau. N’hésitez pas à observer longuement derrière les herbiers, les structures immergées, les hauts-fonds et les arbres surplombant la surface de l’eau. C’est souvent là que les plus gros spécimens sont postés.

Le fameux Woodlouse de chez Illex est incontournable en streetfishing.
Crédit photo : Damien Modrak

Les postes spécifiques à chaque espèce

Le streetfishing ressemble souvent à une sortie rapide dans le but de capturer n’importe quelle espèce de poisson, le tout étant de prendre du plaisir. Il convient alors de cibler certaines espèces de poissons afin de définir avec précision le matériel à utiliser et les postes à prospecter. Ainsi, en traquant les percidés, vous allez privilégier les vers, les shads et les grubs que vous employez en verticale depuis les berges hautes, en drop-shot ou à la tirette. Pensez que les perches, les sandres et même les brochets adorent les obstacles immergés. Les piles de pont, les palplanches et toutes les berges en béton sont des zones intéressantes pour traquer ces carnassiers. En revanche, si vous cherchez plutôt des gros chevesnes, alors restez attentif à la météo. En effet, ces omnivores ont une activité en rapport à la luminosité ambiante. Un grand soleil fait souvent monter ces poissons en surface, en quête d’une alimentation facile. Le passage de canards est également un bon indice sur la présence de gros chevesnes. Les personnes donnant du pain aux oiseaux nourrissent également les poissons. Et il n’est pas rare de retrouver d’autres espèces de poissons sur ce type de zone. Les petits attirant les gros, l’ensemble de la chaîne alimentaire est représenté. Les chevesnes adorent les zones d’accélération de courant et les amortis. Restez attentif aux piles de pont mais également aux lisières d’herbiers longés par le courant. Pour la traque du barbeau, ce sont les courants qu’il faut prospecter. Ces derniers adorent les imitations de larves beige clair ou vert pâle. Il est alors possible de les pêcher soit avec des petites imitations de larves montées sur de toutes petites têtes plombées de quelques grammes. Vous l’avez compris, lorsque l’on se lance dans le streetfishing, il ne faut pas s’éparpiller ! Bien préparer son matériel est toujours un gage de réussite. Alors, ciblez l’espèce de poisson que vous souhaitez traquer et utilisez le matériel le mieux adapté.

Ma boîte pour le street !

Pour pouvoir pratiquer certaines techniques, il est impératif d’avoir certains accessoires dans votre boîte :

Les petits accessoires

  • Des petits émerillons « rolling » et « agrafe » de 3 à 5 kg de résistance
  • Des petits anneaux brisés
  • Des petits plombs fendus de taille moyenne
  • Des plombs drop-shot de 5 à 10 g
  • Des plombs coulissants de 3 à 10 g

Les fils fluorocarbone

  • Une bobine de 16 - 20 - 25 et de 30/100

Les leurres et imitations

  • Leurres souples : en 2 ou 3" pouces (shad et grub) de couleurs naturelles et incitatives
  • Leurres durs : petits crankbaits de 3 cm (couleurs naturelles)
  • Cuiller tournante n° 1 et n° 2 (la fameuse jaune à points noirs)
  • Imitations de larves et d’insectes (larves type teigne et lombrics)

 

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