Test du Baffeur Jerk - Sakura

Sakura ne proposait plus de jerkbait de style scandinave depuis quelque temps déjà, la place était donc vacante depuis l’arrêt du Wafer. «Wafer, Baffeur », on sent du reste comme un léger clin d’œil, mais la ressemblance s’arrête au nom. À poids quasi égal, le Wafer était nettement plus long et bien plus étroit, proposant une alternative au Buster Jerk (CWC). Le Baffeur, lui, est franchement plus épais (2 cm) et bien plus court, donc plus compact. Il se rapprocherait plutôt du Slider (Salmo) dans l’esprit.

Parfait pour les pêches lentes

Le terme jerkbait réunit en effet sous une même appellation une gamme assez large de leurres très différents dont le seul point commun est de pouvoir s’animer pour obtenir une nage désordonnée. On a des jerkbaits à bavette ou sans, durs ou souples, etc. Pour être plus précis, il faut entrer dans le détail de la nage et des animations possibles. On a notamment des darters qui font de grands écarts latéraux sur des animations sèches, des twitchbaits qui réagissent vivement par des écarts moins importants aux animations rapides et saccadées, et des gliders qui font des écarts latéraux sur une récupération constante et peuvent donc s’animer au moulinet, ce qui est intéressant quand on pêche avec une canne longue. Certains modèles peuvent produire ces trois réactions, s’adaptant à l’animation, d’autres sont plus spécialisés. Le Baffeur offre pour sa part deux types de fonctions : twitchbait et slider. Il ne se jerke quasiment pas mais excelle dans les animations saccadées et une récupération constante. De par sa densité très étudiée (il est slow sinking, c’est-à-dire coulant lentement), le Baffeur est aussi parfaitement adapté aux petites pauses entre deux séquences d’animation et aux pêches lentes.

Un jerkbait finesse

Il faut savoir que plus un jerkbait est dense, plus il doit être récupéré rapidement, et inversement. On peut envisager d’enchaîner les séquences d’animation lors d’un même passage. C’est presque toujours préférable que de conserver le même tempo tout le temps, puisque ce sont très souvent les ruptures de rythme qui déclenchent les attaques: quelques mètres en récupération continue plus ou moins rapide (le Baffeur nage de droite et de gauche), un ou deux mètres en twitching (écarts brusques, flashes lumineux intenses), pause d’une ou deux secondes, et on recommence. Globalement, compte tenu de ses dimensions compactes, de sa densité favorisant la lenteur et les pauses, de sa prédilection pour les animations courtes ou au moulinet et de ses coloris réalistes (splendides, soit dit en passant), le Baffeur peut être défini comme étant un jerkbait finesse, adapté aux périodes de faible activité, temps calme, poissons peu agressifs, etc.

L'ajout d'un teaser

Les deux tailles ont exactement la même nage mais le 10 cm donne l’impression de faire la moitié de la taille du 12,5 ! Ils sont équipés d’un œillet additionnel en queue, pour l’ajout éventuel d’un teaser (palette, bucktail) ou d’un trailer (virgule, par exemple) pour en augmenter la taille sans trop l’alourdir. Il va sans dire que le trailer, qui par définition contrarie forcément plus ou moins la nage naturelle d’un jerkbait, se conçoit surtout quand on privilégie les pêches au moulinet et les animations de faible amplitude. On se retrouve alors à mi-chemin entre la pêche au jerkbait et celle au swimbait.