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La pêche du black-bass en prespawn à Black-Bass Paradise

53 cm sur la réglette ! Le plus gros black-bass du domaine. Il est tout fier, notre Julien !

Crédit photo Julien Mathien
Quelques plans d’eau privés permettent de pêcher le black-bass en fin d’hiver, avant qu’il ne se reproduise. Cette période, appelée « prespawn », permet en général de toucher de très beaux sujets. Nous en avons fait l'expérience à Black-Bass Paradise.

Black-Bass Paradise porte bien son nom ! C’est un domaine privé, situé à Montfort-le-Gesnois, une petite commune située près du Mans. C’est ici, sur les bords de l’Huisne, que Romain et Jessy se sont rencontrés cannes en main quand ils étaient adolescents. Après un début de carrière dans le bâtiment, Romain, qui espérait vivre de sa passion, réalise son rêve en 2017 en ouvrant un centre de pêche, le premier d’une longue série, puisqu’il est aujourd’hui propriétaire de camps au Portugal et en Espagne notamment. Jessy l’a rejoint dans l’aventure comme guide de pêche exclusif pour Pêche extremadura. Le domaine Black-Bass Paradise s’étend sur dix hectares de bois et cinq d’eau, divisés en cinq étangs aux configurations diverses. Le pourtour des étangs a été aménagé pour que l’on puisse évoluer aisément de l’un à l’autre.

Nos champions devant l'entrée du domaine !
Crédit photo : Julien Mathien

Le Prespawn

C’est la période où les black-bass sortent de leur torpeur hivernale et migrent vers les bordures pour s’alimenter et faire des réserves avant de préparer leurs nids et d’entamer le processus de reproduction. S’il est important de les laisser tranquilles dès qu’ils commencent à confectionner leurs nids, les quelques semaines qui précèdent sont idéales pour les pêcher. En France, le mois de mars correspond le plus souvent à ce créneau, mais il peut être un peu plus précoce dans le Sud ou lors de printemps ensoleillés pendant lesquels l’eau se réchauffe plus vite. C’est au pêcheur de faire preuve de bon sens en observant leur comportement pour ne pas les déranger quand le processus de reproduction est lancé.

Le coup du soir

Romain nous présente la gamme de cannes St. Croix qu’il met à disposition de ses clients. Sampisey, qui débute dans la pêche, opte pour un modèle spinning de puissance medium, qui lui offrira la polyvalence idéale pour pratiquer plusieurs techniques. Je sélectionne une spinning de puissance medium light pour pratiquer des pêches au leurre souple en weightless et en wacky et une canne casting de medium heavy pour pêcher au spinnerbait, chatterbait ou aux poissons nageurs. Martin, le jeune fils de Romain, vient de sortir de l’école. Le petit passionné est ravi de se joindre à nous avec son ensemble flambant neuf. Romain accompagne Sampisey et l’oriente vers le premier plan d’eau aux berges hautes et dégagées.

Les cinq étangs ont des berges différentes. Ici, la pêche est plus compliquée avec ces arbres immergés, mais le jeu en vaut la chandelle !
Crédit photo : Julien Mathien

Le bon leurre

L’endroit est idéal pour s’initier aux lancers et toucher quelques poissons à vue. C’est Martin qui capture le premier black-bass en pleine eau avec un crank évoluant en sub surface ramené lentement; un de ses leurres fétiches, qu’il prête gentiment à Sampisey pour qu’elle touche son premier poisson. Par souci de discrétion, nous prospectons en restant à bonne distance de la berge. Sampisey enregistre rapidement quelques touches, mais les poissons sont de petites tailles et ses ferrages, il faut l’avouer, sont un peu approximatifs. Les conseils de Romain finissent par porter leurs fruits et après une belle attaque en surface, la jeune femme capture son premier black-bass, qu’elle me présente, tout sourire. Pendant ce temps, je prospecte rapidement avec des leurres de réaction, mais les eaux sont encore froides en cette fin mars et les poissons ne semblent pas vraiment réceptifs aux techniques rapides et agressives. Il faudra sûrement gratter et pêcher plus lentement pour espérer multiplier les touches. Une impression rapidement confirmée par Martin, qui est resté autour du deuxième plan d’eau, le plus grand du domaine, où la profondeur est également plus importante. Ses cris nous alertent et nous le rejoignons pour l’aider à maîtriser son premier brochet, qui a mordu sur une écrevisse montée en weightless ramenée lentement sur le fond. Son fluorocarbone en 0,25 mm a tenu le choc, mais c’était juste ! Il faudra se méfier, car les brochets sont nombreux et présents dans tous les plans d’eau et la période de fraie semble terminée. De retour sur l’étang numéro trois, mes lunettes polarisantes me permettent de repérer un groupe de black-bass stationnant en pleine eau. J’équipe mon ensemble light d’un worm monté en wacky que je leur dépose sous le nez et qui ne tarde pas à être englouti par le plus rapide du groupe !

Sampisey, la compagne de Julien, apprend vite. Pour une première à la pêche, elle se débrouille très bien.
Crédit photo : Julien Mathien

Un record en wacky

Le lendemain, nous commençons la journée sur le plan d’eau principal. Je me suis délesté de mes leurres métalliques et de mes poissons nageurs et débute comme j’ai terminé la veille, avec un montage wacky, car je sais la technique redoutable sur les gros poissons éduqués. Je limite aussi les risques de tomber sur les brochets. Je cible les berges creuses et encombrées où les racines de peupliers s’étendent sous la surface. Elles doivent abriter de jolis poissons. Je dérange quelques beaux diables verts avant de pouvoir leur présenter mon montage. J’avance à pas de loup et m’applique à déposer mon montage aux pieds de chaque racine en le laissant couler de manière naturelle. Une fois sur le fond, je ponctue d’une tirée légère avant de passer au poste suivant. La première touche ne tarde pas et je capture un joli black-bass dépassant 40 cm. Voilà maintenant une bonne demi-heure que j’ai fait fuir les jolis spécimens, dont un très gros, il est temps de retenter ma chance. Cette fois, je reste à distance et, après avoir déposé mon montage discrètement aux pieds des racines, je ressens le toc caractéristique qui indique un client au bout du fil. Je baisse ma canne et ouvre minutieusement le pick-up pour laisser le poisson s’éloigner vers le large et être certain qu’il a bien mon montage en gueule, puis je ferre. Cette fois, c’est lourd et puissant. Je me précipite sur la berge pour maîtriser le poisson qui cherche les obstacles et je vois apparaître en surface un énorme black-bass que je saisis après quelques sueurs froides. Alerté par mon cri de victoire, Romain arrive les mains sur le crâne en apercevant ce magnifique sujet qu’il s’empresse de mesurer, car il sait tout de suite que c’est l’un des plus gros du domaine. 53 cm, je bats l’ancien record d’un tout petit centimètre.

Martin, le fils de Romain, propriétaire de ce domaine privé, adore la pêche et maîtrise les techniques de capture des blacks.
Crédit photo : Julien Mathien

Série black et brochets surprises

Nous rejoignons Sampisey et entamons un tour du plan d’eau pour tenter quelques blacks à vue. Les poissons sont bien repérables dans peu d’eau et la technique est amusante et fait fureur. Nous capturons une bonne dizaine d’achigans, tous calibrés entre 35 et 45 cm. Dans le dernier plan d’eau, dont les berges sont encombrées et la profondeur moyenne plus importante, les poissons se méritent, mais la moindre touche peut rapporter gros ! J’équipe Sampisey d’un gros crank bruiteur évoluant en sub surface, pour qu’elle puisse pêcher en pleine eau sans risque d’accroc, tandis que je prospecte au milieu des bois morts avec une écrevisse montée en texan. La première touche est pour Sampisey et la courbe de la canne annonce une très jolie surprise. Après un combat joliment mené, ce n’est pas un black-bass, mais un brochet qui crève la surface, pour le plus grand plaisir de la demoiselle, qui apprend vite. Par sécurité, Jessy prend soin de saisir le poisson pour le décrocher, afin qu’elle puisse me le présenter sans risque. La pêche reprend et c’est à mon tour de prendre une touche au milieu des branches. Une nouvelle fois, c’est un brochet qui monte en surface, le quatrième du séjour, et ce, sans même les avoir recherchés.

Un second record avant de partir

Décidément, les brochets ont les crocs et cela vaut le coup de tenter notre chance avec des leurres dédiés. Je choisis un hard swimbait de 15 cm, initialement prévu pour les gros black-bass, et sur les conseils de Jessy, je retourne sur le plan d’eau principal. Après une quinzaine de lancers et alors que mon leurre arrive dans mes pieds, il disparaît dans la gueule béante d’un énorme brochet. Le combat est lourd et puissant, et le poisson me fait la misère. Il réussit à passer sous le ponton et ressort après avoir fait le tour d’un pilier. Je me jette à plat ventre pour faire passer ma canne et récupérer le contact avec le poisson, qui finit enfin par se rendre. Alertés, Romain et Jessy sortent le mètre. Cette fois-ci, la mesure affiche 107 cm. C’est confirmé, je tiens le plus gros brochet du domaine, un joli coup de ligne agrémenté de cette part de chance qui fait la magie de la pêche et qui nous permet de terminer cette journée entre amis de la plus belle des manières.

La sélection de Julien : Over Rev Crank Zero (Megabass) ; Prorex Flex bladed jig (Daiwa), Zaga Craw (Netbait) ; Flipper (Lake Fork) ; Ned rig head (X-Zone) ; Muscle Back Finesse Craw (X-Zone) ; TK110 EWG Worm (Eagle Claw Trokar) ; TK97W Weedless Wacky worm (Eagle Claw Trokar) ; ION Baitfuel (Netbait) ; TK97 Wacky worm (Eagle Claw Trokar) ; Deception worm (X-Zone) ; Tungsten pagoda nail sinker (X Zone).
Crédit photo : Julien Mathien

Contacts

Black Bass Paradise
Tel. 06 69 07 07 87
Facebook : Domaine Black Bass Paradise
Instagram : Domaine Black Bass Paradise
Réservations en ligne ou par téléphone

 

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