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Pêche de l'aspe en hiver : du capot au carton

Julien a enquêté auprès de spécialistes pour obtenir des conseils qu’il a croisé avec sa propre expérience. Voici les techniques et stratégies pour trouver et capturer les aspes au cœur de l’hiver.

La pêche aux leurres n’est jamais simple en hiver, mais elle est encore plus déconcertante quand on recherche l’aspe, tant il semble avoir disparu de nos eaux avec l’arrivée du grand froid. Il ne faut plus espérer contempler ses chasses explosives en surface. Il est pourtant possible de retrouver sa trace avec un peu de bon sens et de logique et, en persévérant, on finit par découvrir comment déclencher les touches.

Zones de tenue

Au cœur de l’hiver, les précipitations provoquent une hausse significative des niveaux et des débits d’eau, poussant les poissons blancs à se regrouper sur des zones de calme et d’amortis, abritées des courants les plus violents. En parallèle, la chute des températures les incite à migrer vers les fosses profondes, les zones urbaines, les ports de plaisance ou vers les grands amortis et plages peu profonds et exposés au soleil, où l’eau se réchauffe plus vite. Les gravières et plans d’eau connectés sont aussi de bons refuges qu’il ne faut pas négliger en période de crue. Les carnassiers suivent cette migration du poisson fourrage et se positionnent aux abords des regroupements.

Comportement

En bon carnassier, les aspes ne font pas exception et suivent le mouvement. Ils n’ont plus à fournir autant d’effort qu’à la belle saison pour regrouper le poisson fourrage et se contentent de rester à proximité des bancs compacts pour se servir. On ne les observe plus chasser en surface, mais vous pouvez être certain qu’ils sont dans le secteur.

Les bons moments

Ils adoptent toujours un comportement grégaire et sont regroupés par classes d’âge. Les poissons de l’année se mêlent au fourrage tandis que les plus gros sont regroupés aux abords. Leur métabolisme est au ralenti, ils se déplacent moins, digèrent moins vite, mais continuent à s’alimenter régulièrement. Ce sont surtout les variations des conditions météorologiques qui déterminent les meilleurs moments pour aller à la pêche. En règle générale, mieux vaut privilégier les longues périodes de stabilité, où les niveaux et les débits varient peu ou sont en légère hausse, car ces conditions fixent durablement les poissons sur les zones de tenue. Lorsque les températures sont stables, les carnassiers ont le temps d’adapter leur métabolisme, ce qui favorise les phases d’activités alimentaires régulières. En revanche, une chute brutale de la température ou une hausse ou baisse brutale des débits, poussent les poissons à se déplacer pour s’abriter dans de nouvelles zones. Les journées sont courtes, la luminosité est faible et les températures varient peu en hiver, on peut donc prendre des poissons à n’importe quel moment, mais les heures extrêmes sont propices aux pêches dans les couches d’eau superficielles, lorsque le fretin remonte vers la surface ou les plages.

Insister sur les postes

Rien ne sert de parcourir des kilomètres de berges comme on le ferait à la belle saison ! Les zones de tenue sont restreintes en hiver et mieux vaut opter pour un ou deux postes fixes et marqués, où vous avez identifié la présence massive du fourrage. Prospectez en variant les angles d’attaque, la profondeur de prospection, la vitesse de récupération, le grammage des leurres et les techniques. Persévérance et application sont les clés qui permettent de trouver la solution pour déclencher les touches.

Une sélection hivernale

Adaptez votre sélection de leurres habituelle aux conditions hivernales. Ajoutez des leurres plus repérables, aux nages et aux coloris plus agressifs ou bruiteurs pour se faire repérer en eaux teintées. Prenez quelques leurres de belle taille, jusqu’à quinze centimètres pour coller à la taille du fourrage et au menu des aspes qui n’hésitent pas à chasser de belles proies à cette période. Vous pouvez retirer de vos boîtes la majorité de vos leurres de surface, mais conservez un popper et un stickbait bruiteur de belle taille, qui peuvent déclencher l’agressivité des aspes sur les zones où la profondeur est faible ou quand le fourrage monte en surface. Les jerkbaits minnow demeurent une valeur sûre pour pêcher entre deux eaux, n’hésitez pas à ajouter quelques modèles aux coloris flashy, chartreuses et/ou bruiteurs, mais également des modèles suspending, qui vous permettront de pêcher plus lentement, en alternant récupérations linéaires et pauses. Les leurres vibrants sont une bonne carte à jouer, prévoyez quelques crankbaits, lipless, chatterbaits et lames vibrantes. Les casting jigs, les cuillers ondulantes et les spintails permettent de pêcher toutes les couches d’eau. Enfin, n’oubliez pas de prendre quelques têtes plombées pointues, à darter, pour armer vos leurres souples ainsi que des jigging rap, ils sont parfaits pour réaliser des animations erratiques près du fond et déclencher les touches des aspes évoluant en profondeur.

La persévérance paye pour Tony Doury

Tony Doury connaît ses secteurs de Loire comme sa poche. Il peut persévérer des heures sur un poste en variant les techniques, persuadé qu’il doit juste trouver le bon leurre. Ce jour-là, après plusieurs heures sans touche sur un secteur proche de Tours, il change une énième fois son angle d’attaque en se décalant de quinze mètres et passe du capot à une série de neuf gros poissons.

Un gros carton pour Jean-Luc Nain

C’est en pêchant les perches au crankbait que Jean-Luc Nain est tombé sur un banc d’aspes regroupés en amont d’une pile de pont sur la Maine, à Angers, il est très vite passé au leurre souple pour des raisons pratiques. Cela lui a permis d’enchaîner les captures les unes derrière les autres. Au total, ce sont 87 aspes qui furent capturés en deux sorties sur cette même zone.

Gros leurre, grosse surprise pour Pierre Marceau

En hiver, Pierre Marceau recherche plutôt le brochet sur la Loire, près d’Orléans, avec des leurres souples de quinze à vingt centimètres. Les postes de tenue des deux carnassiers étant les mêmes quand le fleuve est en crue, il n’est pas rare qu’il tombe sur un bel aspe opportuniste plutôt que sur un brochet. En témoigne cette photo d’un joli spécimen capturé dans un amorti, au coeur d’un banc de fourrage.

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