Les îles sur la Seine
- Commune : Belbeuf à Oissel
- Département : Seine-Maritime
- Secteur de pêche : de l’île Ligard à l’Isle-Adam
La population d’aspes a explosé ces dernières années sur la Seine, notamment au nord de Paris, en Seine-Maritime, où l’on peut désormais le rechercher exclusivement. Charly Vaudolon croise régulièrement la route du cyprinidé carnassier. La population d’aspes est bien installée sur le secteur et on capture des poissons entre 50 et 60 cm. La profondeur est très variable, avec des fosses profondes ou des zones de radiers et de plages sur les pourtours des îles où les aspes viennent régulièrement chasser entre courants tourmentés et zones d’amortis. Le secteur est soumis à la marée et Charly recommande de profiter de la marée descendante, qui provoque l’accélération des courants et l’activité alimentaire des aspes. Charly utilise des classiques sinking pencils et jerkbaits minnow en coloris naturels qu’il anime en linéaire rapide au cœur des chasses.
Le barrage de Pagny sur la Moselle
- Commune : Vandières
- Département : Meurthe-et-Moselle
- Secteur de pêche : du seuil à 500 m en aval
Les barrages sont également de très bonnes zones de tenue pour les aspes ! Nicolas Meynard, le directeur de la fédération de pêche de Meurthe-et-Moselle, aime celui de Pagny-sur-Moselle, où l’on trouve une île deux cents mètres en aval divisant les courants. Les aspes s’y tiennent à l’année et alternent entre radiers et eaux vives à la belle saison, et zones de calme profondes près de la fosse située entre l’île et le barrage en fin de saison. La chute d’eau du barrage abrite de nombreux poissons aux heures les plus chaudes de la journée et les radiers le long de l’île sont le théâtre de chasses explosives aux extrémités du jour. Nicolas a capturé son premier aspe au leurre de surface en 2012, ici en photo. La population est parfaitement établie et les belles prises sont régulières sur le secteur. Les fonds sont composés de galets de plus ou moins grosse granulométrie.
Le pont de l’Alleud sur la Loire
- Commune : La Possonnière
- Département : Maine-et-Loire
- Secteur de pêche : 500 m en aval et en amont du pont
Le pont de l’Alleud est le plus grand pont en pierre traversant la Loire, composé de 17 grandes arches de trente mètres d’ouverture. C’est l’une des portions les plus larges du fleuve qui se divise ensuite en trois bras distincts. En aval comme en amont, de nombreux épis de pierre perpendiculaires et parallèles au fleuve dictent le passage aux courants tumultueux qui se divisent parfois. La profondeur n’excède pas trois mètres, excepté sous les piles du pont ou l’on trouve des fosses. C’est un véritable paradis pour les aspes, présents en nombre avec des poissons de 80 cm. La pression de pêche est forte, profitez des pics d’activité aux extrémités du jour et privilégiez l’usage d’une embarcation pour atteindre les zones où les plus gros poissons sont moins sollicités. C’est l’un des secteurs favoris de notre journaliste Julien Mathien.
Le pont de Sully sur la Loire
- Commune : Sully-sur-Loire
- Département : Loiret
- Secteur de pêche : entre les deux ponts
Le pont traverse la Loire aux pieds du château de Sully. Bombardé lors de la seconde guerre puis reconstruit, les anciennes structures du château jonchent le fond du fleuve. Deux cents mètres en amont, les deux bras de la grande île se rejoignent sous les piles du viaduc ferroviaire, créant des zones de courants tumultueux et un secteur calme où la profondeur moyenne est de deux mètres environ et n’excède pas quatre mètres dans les fosses. Les fonds alternent entre sable, herbiers et empierrements, et abritent les poissons à l’année. La population d’aspes est bien établie et abrite de très gros spécimens. Pierre Marceau, spécialiste du secteur, y a capturé son premier aspe en 2012 et se souvient d’une soirée pendant laquelle, après avoir loupé plusieurs poissons en surface au stickbait f lottant, il a réussi à toucher une dizaine de jolis poissons en passant sur un modèle coulant.
Le canal de Colmar et l’Ill
- Commune : Colmar
- Département : Haut-Rhin
- Secteur de pêche : du port à la confluence avec l’Ill
Le Rhin est le berceau de l’aspe en France. C’est par ce fleuve qu’il est arrivé sur notre territoire et a colonisé tous les cours d’eau et canaux connectés. Bruno Walter, natif de la région, affectionne le canal de Colmar pour le traquer. Sur le secteur du port à la confluence avec l’Ill, la profondeur est régulière et n’excède pas deux mètres cinquante ; le courant est nul ; les fonds sont tapis d’herbiers et les eaux sont claires une grande partie de l’année. On voit les aspes marauder sous la surface et on peut les capturer à vue. Les berges sont dégagées et accessibles, mais nécessitent une approche discrète. Bruno aime les tenter en surface avec des stickbaits, sauf que les poissons sont méfiants. Ils semblent avoir modifié leurs habitudes alimentaires avec l’apparition du gobie. II n’est pas rare d’en capturer avec des crankbaits ou des leurres souples près du fond. Vous pouvez en toucher au pain en surface, une technique ludique et accessible à tous.
Les darses sur la Saône
- Commune : Mâcon et Crêches-sur-Saône
- Département : Saône-et-Loire
- Secteur de pêche : de la darse de Mâcon à celle de Crêches-sur-Saône
L’aspe explose sur cette zone de la Saône. Vers Chalon et Tournus, la population est un peu plus ancienne. À Mâcon, les prises sont régulières depuis deux ans et on peut le traquer à la belle saison. C’est en cherchant la perche que les pêcheurs locaux ont capturé les premiers sujets. Depuis, la population grossit et c’est surtout dans les trois darses de Mâcon, Cormoranche et Crêches-sur-Saône que les chasses sont les plus régulières. Ils sont aussi bien présents autour des ponts de ce secteur. Les aspes profitent des bancs d’alevins de poissons blancs pour faire bombance en été. La majorité des poissons mesure entre 40 et 50 cm mais de gros sujets de plus de 70 cm naviguent un peu plus profond et tapent dans les bancs d’ablettes. La pêche du bord est aisée dans les anciennes gravières et ports, mais un bateau permet d’attaquer les chasses en pleine eau. Cette espèce poursuit sa progression vers Lyon et même en Ardèche.