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Pêche du chevesne aux leurres (3) : découvrez d'autres techniques

Cette mûre ressemble beaucoup à une vraie ! C’est pourtant une imitation, synthétique, qui permet au pêcheur de disposer de fruit tout l’été.

Crédit photo Thierry Bruand
La pêche en surface est vraiment la meilleure stratégie en été, mais il est possible de profiter de la gourmandise éclectique des chevesnes pour faire tourner les leurres et varier les plaisirs.

Dossier le chevesne aux leurres : vive les beaux jours

Le chevesne est l’une des espèces les plus abondantes du réseau hydrographique français et sa cote de popularité ne cesse de grimper auprès des pêcheurs aux leurres. L’été est une excellente saison pour traquer ce cyprinidé facile à repérer et actif toute la journée, notamment en surface. Du bord, ou à partir d’une embarcation, Thierry Bruand nous livre tout son savoir-faire pour les approcher, les séduire et les capturer.

Si l’on établissait une liste des types de leurre qui ont réussi à piéger des chevesnes, elle serait assurément fort longue tant ce cyprinidé-carnassier est un opportuniste invétéré, surtout en période estivale où il fait feu de tout bois. Petite revue d’effectif et des conditions où des leurres qui n’évoluent pas stricto sensu en surface peuvent offrir une complémentarité au pêcheur passionné.

Les crankbaits

En version peu plongeante (shallow runner), c’est probablement la meilleure alternative aux créatures et top water déjà cités, tout simplement car ils n’évoluent jamais très loin de la surface. Leurs vibrations sont un atout quand les eaux sont un peu teintées. Ils ont aussi l’avantage de bien se lancer et c’est donc une bonne option quand on pratique à partir d’une embarcation où il faut toujours garder ses distances par rapport aux chevesnes postés. Les coloris blancs, faciles à suivre des yeux sous l’eau, ou noir violacé (ressemblant à des mûres) sont entre-autres excellents.

Un petit poisson nageur de type jerkbait minnow, coulant ou non, élargit la palette de leurre du pêcheur amateur de «chub». Ce n’est toutefois pas le premier choix de Thierry.
Crédit photo : Thierry Bruand

Souples et imitations

Tous les petits shad ou finess montés sur têtes plombées et utilisés pour les salmonidés et les perches sont susceptibles de leurrer un chevesne. L’été, c’est toutefois les imitations d’insectes qui, là encore, fonctionnent le mieux: teignes, larves de libellules, mouche de mai… Comme pour les farios, il faut les monter sur des microtêtes très légères (0,5 à 1,5 g) de manière à piquer les chubs juste après l’impact ou en phase descendante. Elles peuvent éventuellement suppléer les créatures de surface dans les tout petits milieux ou les fosses. J’ai aussi testé avec une certaine réussite des imitations de fruits sans toutefois qu’elles me semblent incontournables. Elles sont plus vraies que nature.

Ce très gros chevesne s’est laissé tenter par un petit leurre souple installé classiquement sur une tête plombée. C’est une bonne solution pour les secteurs un peu plus profonds. 
Crédit photo : Thierry Bruand

Le joker minnow

De nombreux chevesnes sont piqués chaque année à la tournante ou avec des petits jerkbaits, notamment par les pêcheurs de truites. De là en faire une base stratégique à part entière, il n’y a qu’un pas que je ne franchirai pas, surtout en été. En revanche, en leurre d’appoint, ils peuvent être utiles pour les tronçons de rivières les plus rapides et peu profonds, là où les meuniers se tiennent parfois en période de canicule.

Cuiller ondulante, comme ici, ou plus classiquement tournantes permettent de pêcher plus ou moins creux. Les couleurs noir et jaune sortent du lot !
Crédit photo : Thierry Bruand

Ondulantes et tournantes

En pleine eau, les cuillères peuvent aussi fonctionner en prospection de subsurface, comme les cranks, avec une canne tenue bien haute lorsque l’on ramène. Les versions « mouche» et les coloris jaune/noir sont alors les meilleurs. Optez pour les plus petites tailles, 00 jusqu’à la numéro 2 sur les plus beaux sujets. Les cuillers ondulantes larges et peu plombées offrent d’autres animations et surtout moins de vibrations. Cela peut être utile sur des poissons éduqués et souvent pêchés.


Quelle taille de leurre ?

Malgré leurs larges bouches, les gros chevesnes deviennent assez sélectifs en période estivale, évitant souvent les proies trop volumineuses qu’ils attaquent un peu plus volontiers en début ou en fin de saison. Un leurre de 3 cm comme le Woodlouse ou le Notobug de Sakura est parfait et il ne faut pas dépasser les 5 cm pour espérer enchaîner les poissons. Si l’objectif est d’attraper un très gros sujet qui dépasserait les 55 cm, il vaut infiniment mieux passer son temps à le repérer à vue plutôt que de le pêcher des heures à l’aveugle avec un leurre de 6 à 8 cm.


Un long manche !

Pour des raisons de confort, je traque généralement les chevesnes l’été sans waders. L’épuisette est alors précieuse, car on peut plus difficilement descendre dans le cours d’eau pour attraper le poisson à la main. J’utilise un modèle Gunki issu du street-fishing adapté à cette situation. Son encombrement est faible (80 cm) mais il est télescopique et mesure 4mètres une fois déplié. Cela est particulièrement appréciable quand les rives du cours d’eau sont envahies par les ronces ou lorsque l’on pratique à partir d’un quai. Un système de bouchon/pas de vis permet de déployer le manche d’une seule main ou à l’aide du pied.

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