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Techniques de pêche et équipement : retour sur trente ans d'évolution avec Michel Tarragnat

Me voici arrivé à l’âge de la retraite et à l’heure d’écrire mon dernier article. Sans sombrer dans la nostalgie, je souhaitais faire une rétrospective de mes presque trente ans de collaboration à La Pêche et les poissons et mes cinquante-cinq ans de pêche. Nos plus anciens lecteurs se souviendront, les plus jeunes découvriront !

Rassurez-vous, mis à part quelques anecdotes, je ne vais pas vous raconter ma vie mais retracer l’évolution de la pêche et notamment celle des carnassiers au cours de ces cinq dernières décennies. Je suis entré à La Pêche et les poissons en 1994, pris à l’essai par Daniel Maury. Quand il sut que j’avais un camping-car et sillonnais la France pour pêcher, il m’octroya la rubrique tourisme. Le vieux briscard avait compris que je ne lui coûterais pas grand-chose en notes de frais…

Mon premier article pour « La Pêche et les poissons » portait sur les grosses truites du Verdon (des truites de lac remontant la rivière). Le no-kill n’était pas un concept à l’époque, et le matériel était rustique. 
Crédit photo : Michel Tarragnat

Spécialisé carnassiers !

La Pêche et les poissons avait toujours été ma référence. Gamin, je découpais les photos de couverture pour les coller sur mes classeurs, après avoir dévoré les écrits de Michel Duborgel puis d’Henri Limouzin. Je m’acquittais donc de ma nouvelle tâche avec zèle et fus bientôt autorisé à écrire des articles techniques, car il manquait un pigiste « carnassiers ». Pêcheur polyvalent à la base, je dus me spécialiser et suivre de près l’évolution du matériel, des techniques, de l’électronique, etc. C’était passionnant. Côtoyer les meilleurs pêcheurs et partager leur savoir, tester les nouveautés en avant-première, voyager dans le monde entier pour des reportages, parler matériel directement avec les fabricants, pour un pêcheur passionné, que peut-on rêver de mieux ? J’ai donc pu non seulement observer mais participer par mes écrits à l’évolution de la pêche des carnassiers en France. Je vous en propose un résumé.

Un des grands privilèges du métier de journaliste est qu’il permet de voyager dans le monde entier pour tester des destinations de pêche. J’ai ainsi pu prendre des poissons magnifiques comme cette carangue hippo.
Crédit photo : Michel Tarragnat

Cannes et moulinets

Je ne ferai pas une revue détaillée de toutes les évolutions techniques depuis cinquante ans, si ce n’est dans les très grandes lignes, car ce n’est pas à mon sens la partie la plus intéressante. J’ai commencé en 1968 avec une canne en roseau, puis en bambou, en duralumin, en fibre de verre pleine puis creuse, en composite et, pour finir, en carbone. Je n’ai pas pris plus de poissons, mais je ne peux nier que le confort de pêche a bien progressé. Même entre les premières cannes en carbone (années 1980) et les modèles actuels, la différence d’action est incroyable ! En ce qui concerne les moulinets, mis à part l’antiretour infini et les galets anti-vrilleurs, ils n’ont pas évolué de façon aussi spectaculaire. Vous pourriez utiliser aujourd’hui un modèle des années 1980 sans être trop dépaysé, mis à part le look. En revanche, les progrès furent impressionnants au niveau des hameçons, du fil et de tout ce qui participe aux montages. J’ai connu l’époque où casser sur un poisson, ou se faire ouvrir l’hameçon étaient choses courantes. Aujourd’hui, c’est exceptionnel car les matériaux sont hyper-fiables et, dans la majorité des cas, la casse est imputable à une erreur du pêcheur.

Le brochet reste le poisson roi pour la majorité des pêcheurs de carnassiers français. Celui-ci a été pris au bucktail jig en Estrémadure, petit paradis espagnol où j’ai décidé de vivre ma retraite. 
Crédit photo : Michel Tarragnat

La fée tresse

Si je devais, parmi toutes ces évolutions matérielles, n’en retenir qu’une, ce serait l’apparition de la tresse (années 1990, de mémoire). Pas en raison de sa grande solidité, les Nylons modernes sont largement assez solides, mais à cause de l’excellente transmission des sensations. Elle a permis d’explorer des profondeurs jusque-là peu exploitables pour les pêches tactiles, disons en dessous des 7-8 m. Jeune pêcheur de sandres au mort manié, je les perdais régulièrement en fin d’automne quand ils désertaient les bordures. Mes essais en profondeur ne donnaient rien parce que je ne sentais plus la monture et surtout pas les touches fines. L’arrivée de la tresse a tout changé, ce fut comme si un deuxième lac s’était ouvert à moi. Pourtant, l’expérience faillit tourner court quand, mon moulinet fraîchement rempli de tresse, je décidais de la tester sur les grosses truites du Verdon. Les conditions de pêche étaient extrêmes (courant, rochers) et le Nylon 35/100 était de rigueur. L’incroyable solidité de la tresse semblait donc très prometteuse. La première truite, même pas énorme (dans les deux kilos tout de même, pour ce que je pus en apercevoir), s’est chargée de m’apprendre que la tresse ne résiste absolument pas à l’abrasion contre un rocher ! Pour ce type de pêche, ce fut donc retour au Nylon, tout comme pour les techniques au posé. Mais pour le reste, la tresse n’a plus quitté mes moulinets.

Avec mon père sur la Sioule. Quelques années à traquer vairons et goujons, avec la même passion que des sandres ou brochets aujourd’hui, m’ont inculqué plus que le goût de la pêche, celui de la liberté à présent.
Crédit photo : Michel Tarragnat

Ses tops, ses flops

Mes trois coups de coeur 

  • La tresse, parce que je suis un pêcheur tactile avant tout (école Drachkovitch) et que j’aime sentir tout de qui se passe.
  • Le baitcasting. Je ne pêche quasiment plus jamais en spinning, même pour les pêches légères (BFS).
  • L’imagerie instantanée, qui m’en a appris plus sur le comportement des poissons en cinq ans qu’en cinquante ans de pêche en aveugle.

Trois flops historiques

Certaines techniques n’ont absolument pas pris en France, ce qui ne veut pas dire qu’elles étaient forcément « bidon » :

  • La pêche du brochet au maquereau posé. Bien que populaire au Royaume-Uni, cette méthode ne m’a jamais permis de prendre un brochet chez nous.
  • Les poissons-nageurs Nose system à attractant incorporé.
  • Les systèmes électroniques soniques censés attirer les carnassiers ou déclencher leur agressivité

 

L'explosion des techniques

Une autre évolution spectaculaire fut l’explosion des leurres les plus divers, ce qui nous amène à la partie la plus intéressante de cette rétrospective: l’évolution des techniques. Pour les moins de 20 ans, la pêche aux leurres est une évidence, mais cela n’a pas toujours été le cas ! Certes, les leurres existaient déjà dans les années 1950, sans doute même avant, mais au temps de mes débuts il n’y avait que la cuiller tournante, l’ondulante, le poisson d’étain et le devon. Les poissons nageurs et leurres souples étaient rarissimes, quelques Rapala et des vairons en plastique en trailer de cuiller. Surtout, plus qu’une question de disponibilité de produits, c’était culturel. La pêche aux appâts naturels faisait référence, notamment la pêche au vif. Dans les années 1970, assez peu de pêcheurs s’intéressaient aux carnassiers. La pêche au coup et la truite tenaient le haut du pavé et sur ce nombre, très peu utilisaient des leurres, le vif était roi.

Si j’ai eu la chance d’assister et contribuer à l’émergence de plusieurs révolutions techniques, j’avoue qu’il en est une qui me tient plus particulièrement à cœur : le sandre en verticale. 
Crédit photo : Michel Tarragnat

Le sandre et ses montures

Puis est arrivée l’explosion du sandre dans les années 1975-1980, même s’il était présent bien avant dans certaines régions. Ce fut l’avènement de ce qui serait la technique sportive reine pendant vingt ans pour ce poisson : la pêche au poisson mort manié ! La Pêche et les poissons a très largement contribué à cet engouement à travers les écrits d’Henri Limouzin sur la méthode Drachkovitch. Même si ce n’était pas encore de la pêche aux leurres, ce n’était plus de la pêche au vif statique. Nous entrions dans la recherche active du poisson, et cela changeait tout ! On ne se contentait plus d’attendre le poisson, on allait le traquer jusque dans les moindres recoins. Pour être honnête, il existait avant cela des techniques itinérantes de pêche au vif à roder comme la « sondée », chère à Michel Duborgel. Mais elles étaient très peu pratiquées, et seuls quelques pêcheurs à la cuiller arpentaient méthodiquement les berges. La pêche au mort manié, parce que ce n’était pas du simple lancer-ramener mais une exploration minutieuse et en trois dimensions (la profondeur, le contact avec le fond, la recherche de structures étant la nouveauté), rendait indispensable une représentation mentale des postes et du positionnement des poissons. L’utilisation plus fréquente de barques pour la traque des carnassiers fut l’un des corollaires des années Drachkovitch. Tout ceci a préparé ce qui allait suivre : l’apparition d’une génération de passionnés de la traque des carnassiers, puis l’explosion des pêches sportives itinérantes aux leurres.

Les Poulain père (Laurent) et fils (Tristan). Laurent a été l’un des pionniers des pêches modernes aux leurres, ses succès en compétition ont créé bien des vocations. Tristan n’est pas en reste et travaille désormais pour Navicom. 
Crédit photo : Michel Tarragnat

Convaincu dès le début !

En ce qui me concerne, le passage du vif au mort manié fut très rapide, grâce à un concours de circonstances. J’avais été contacté par Télé Monte-Carlo pour le tournage de vidéos consacrées à la pêche dans le Sud-Est. J’avais eu l’idée d’inviter Albert Drachkovitch pour une session de pêche sur l’Argens, fleuve côtier varois, à l’époque riche en sandres. Bien que ne me connaissant pas, Albert avait accepté et ce fut mon initiation à la méthode, qui me passionna d’autant plus que les résultats furent spectaculaires, bien au-delà de ceux de la pêche au vif, qui étaient pourtant très corrects.

L’explosion de la pêche aux leurres en France date des années 1995-2000, avec notamment l’avènement du spinnerbait et des poissons-nageurs modernes. Depuis, le nombre de modèles et de techniques n’a cessé d’augmenter.
Crédit photo : Michel Tarragnat

Mepps et Delalande, les précurseurs

À l’âge d’or du mort manié et de son corollaire la tirette a succédé celui de la pêche aux leurres. Cette évolution s’est faite progressivement avec les leurres souples, certains s’étant aperçu qu’ils pouvaient remplacer le poisson mort en cas de pénurie. Il est vrai que maintenir un stock de vifs en vue de sa prochaine sortie était une contrainte, mais qui avait aussi son charme. Pendant longtemps, il n’y avait que deux grandes marques de leurres souples en France : Mister Twister (distribué par Mepps) et Delalande. Elles avaient leur modèle phare : le Mean Dude pour Mister Twister (excellent pour les pêches à gratter et animations minimalistes) et le Sandra pour Delalande (excellent pour les pêches plus dynamiques et les poissons agressifs). Globalement on restait dans la pêche au leurre manié, calquée sur le mort manié.

Franck Rosmann, ex-partenaire de Laurent en concours, a créé le club BBF, qui a beaucoup œuvré à la popularisation du black-bass chez nous. Sa notoriété lui valut d’être engagé par Sert, pour créer la gamme Sakura dont il est chef de produits. 
Crédit photo : Michel Tarragnat

Effet de mode, de marketing et de consommation

J’ai eu la chance de connaître quelques révolutions. Je veux parler de l’apparition d’une technique jusque-là inconnue et qui cartonne pendant un certain temps, c’est-à-dire le temps qu’assez de pêcheurs s’y mettent pour que le poisson s’y habitue… La pêche à l’anglaise, puis le mort manié, les pêches aux leurres modernes, les big baits, la verticale, la pêche des pélagiques… À chaque fois, le scénario a été à peu près le même. Quelques précurseurs découvrent, mettent au point ou importent une technique innovante, la presse halieutique s’en saisit et la vulgarise. Ensuite, les fabricants emboîtent le pas en proposant les produits ad hoc, et ainsi, de plus en plus de pêcheurs s’y mettent. C’est un développement assez lent, sur une dizaine d’années. Je me souviens avoir presque supplié le directeur d’une grande marque dans les années 1995 pour qu’il mette au moins une référence de canne et de moulinet casting à son catalogue, afin que je puisse m’emparer du sujet. À quoi bon écrire sur une technique dont les éléments essentiels n’étaient pas disponibles! Sa réponse fut sans appel : « Il n’y a pas de marché chez nous, circulez…» Le temps lui a donné tort.

Poissons-nageurs et compétiteurs

C’est à partir des années 1995 et surtout 2000 que les choses se sont accélérées, grâce à la conjonction de deux événements : l’importation de poissons-nageurs japonais Lucky Craft par Hiroshi Takahashi et le développement de la compétition carnassiers, les deux étant d’ailleurs liés. Ces poissons-nageurs étaient révolutionnaires par leur réalisme, leur degré de technicité et leur efficacité. En parallèle, ils étaient utilisés par un duo de compétiteurs qui ont remporté pendant quelques saisons la plupart des concours auxquels ils participaient : Laurent Poulain et Franck Rosmann. Ils utilisaient principalement des poissons-nageurs, dont le fameux B’Freeze, rebaptisé depuis « Pointer », et des spinnerbaits américains. Mais plus que ces leurres, c’était leur approche qui faisait la différence, très inspirée de la pêche américaine, puisque tous les deux étaient membres du club Black-bass France (Franck en étant le fondateur) et se nourrissaient de magazines de pêche américains. Ils étaient équipés d’un bateau avec moteur électrique à commande au pied et pratiquaient le power fishing. Quand tout le monde s’ancrait pour poncer méticuleusement un poste au mort manié, eux longeaient rapidement les berges en lançant tous les trois mètres, couvrant dix fois plus de terrain et prenant les poissons actifs. Aujourd’hui, tout ceci semble trivial, mais à l’époque c’était révolutionnaire ! Nous n’insisterons jamais trop sur l’influence que ces deux personnages eurent sur le développement des pêches aux leurres modernes en France, mais aussi sur les équipements de bateaux.

Jackie Farrona, ou comment un producteur de champagne devint le père de la verticale en France. Ses écrits, ses vidéos et bien sûr les produits de sa marque AMS ont énormément contribué au développement de cette superbe technique.
Crédit photo : Michel Tarragnat

Un sujet inépuisable

Inutile de dire que je me suis rapidement emparé de ces sujets, que ce soit en tant que pêcheur ou journaliste. C’était une mine d’articles inépuisable et du reste, j’ai rapidement abandonné la pêche aux appâts naturels, que je ne renie pas pour autant, mais nous avions fait le tour du sujet. À la même période, il y eut une autre révolution en matière de pêche aux leurres: la verticale ! C’était un peu le chaînon manquant pour les pêcheurs de sandres. Beaucoup en étaient restés au mort manié, parce que le power fishing n’est pas adapté à la pêche du sandre dans les milieux profonds. La verticale est apparue en France à l’occasion d’un concours dans les Landes au cours duquel des équipages belges et hollandais firent un hold-up avec cette technique contre les pêcheurs au manié, suscitant une forte curiosité. Parmi ces verticaliers, il y avait un Français habitué des pêches en Hollande : Jackie Farrona. Il devint vite le fer de lance du développement de cette technique chez nous, par le biais de ses articles et de ses produits (leurres, cannes), puisqu’il avait créé sa société, AMS. Jacques Rosen, auteur halieutique, fit également beaucoup pour vulgariser cette pratique. En ce qui me concerne, j’avoue y être venu sur le tard, vers 2004. Non par manque d’intérêt, mais parce que j’avais du mal à comprendre la technique. Lorsque ce fut fait, quelle révélation ! Les résultats surpassèrent largement ceux obtenus au mort manié. Les sandres n’étaient pas du tout habitués à cette présentation et il y eut un âge d’or de la verticale. C’était trop facile… Je me souviens avec délectation d’une sortie au Salagou avec deux compères accrocs au mort manié depuis vingt ans. L’un d’eux avait même la photo d’Albert collée dans sa caisse à pêche… Nous prospections en dérive au vent, moi en verticale au milieu de la barque entre les deux larrons goguenards. La raclée qu’ils reçurent ce jour-là fut pour eux un petit traumatisme et le début d’une conversion accélérée. C’était l’état de grâce pour ceux qui maîtrisaient la technique.

La compétition carnassiers a longtemps joué un rôle essentiel dans la vulgarisation des techniques sportives et des équipements de bateaux. « La Pêche et les poissons » fut à l’origine du premier concours 100% leurres à Pareloup. 
Crédit photo : Mi

La spécialisation des pêcheurs

Dans le même temps, nombre de techniques de pêches aux leurres se sont développées : crankbait, big bait, drop shot, wacky, jig, plomb palette, lames vibrantes, toutes les pêches de surface, shad à palette, j’en passe et des meilleures… Je ne m’attarde pas dessus puisque même nos plus jeunes lecteurs ont sans doute assisté à l’épanouissement de ces techniques de plus en plus spécialisées. Notons toutefois qu’il y a eu ces dix dernières années un « glissement » progressif dans les pratiques, les leurres durs perdant du terrain au profit des leurres souples. Cela peut s’expliquer par des considérations économiques, mais aussi par le fait que le leurre souple est souvent mieux adapté aux pêches de poissons très sollicités. Il me semble que nous avons atteint un plateau en matière d’innovation concernant la pêche aux leurres. Les vraies nouveautés se font nettement plus rares…

Les poissons-nageurs Lucky Craft, importés chez nous par le japonais Hiroshi Takahashi, avaient créé la surprise. La qualité de leur finition, leur degré de technicité et surtout leur efficacité ont ouvert la porte à une multitude de marques.
Crédit photo : Michel Tarragnat

Quel avenir pour la pêche des carnassiers ?

S’il reste une marge d’évolution, c’est plutôt du côté des approches que des leurres proprement dits. La pêche des poissons pélagiques en est un bon exemple. Nous utilisons le même matériel, les mêmes leurres, mais l’approche est complètement différente. Je ne me hasarderais pas à prédire l’avenir, je préfère transmettre un message aux débutants, à ceux qui se mettent à la pêche aux carnassiers et à tous ceux qui galèrent pour obtenir de bons résultats. Ce message est simple. Nous aimons tous le beau matériel mais même s’il y contribue, croire qu’il est la clé du succès est une erreur. Une approche basée uniquement sur l’équipement est vouée à l’échec. Ce n’est pas parce que vous avez vu dans une vidéo qu’un pêcheur équipé d’un leurre, une canne ou un moulinet prend plein de poissons que cela vous en fera prendre ne serait-ce qu’un seul avec le même équipement. La clé du succès se résume au fait de passer du temps au bord de l’eau et de comprendre pour prendre. La connaissance du poisson et de ses comportements, du fonctionnement d’un biotope, des saisonnalités sont des éléments qui ne s’obtiennent qu’au prix d’innombrables heures de pêche et d’une insatiable curiosité. C’est le seul secret ! Mais en est-ce vraiment un ? Ne vous enfermez pas dans une technique et encore moins dans des certitudes. Plus vous serez curieux et ouvert d’esprit et plus vite vous progresserez. En attendant, bonne pêche à tous !

Un pas de géant dans l'électronique marine

Sans surprise, étant donné que l’électronique et l’informatique du quotidien ont littéralement explosé en quelques décennies, l’électronique marine (sondeurs, moteurs électriques) est l’un des secteurs où l’évolution technologique a été la plus spectaculaire. Les écho-sondeurs sont apparus en France au début des années 1980. Ils étaient en noir et blanc et la définition des écrans était très basse. Mon premier modèle à écran LCD faisait 64 x 64 pixels, on avait l’impression de jouer aux dames. Cette définition a augmenté, doublant presque tous les ans ou deux ans (128 px, 256 px, etc.), toujours en noir et blanc puis finalement en couleur. Puis, nous avons vu apparaître les combinés sondeurs/GPS, la cartographie personnalisée (à partir du logiciel DrDepth, racheté par Humminbird pour devenir Autochart), les moteurs électriques autopilotés, l’imagerie latérale et enfin l’imagerie instantanée. Je ne m’étends pas sur ces innovations plus récentes et donc mieux connues. Difficile d’aborder le sujet du sondeur sans rappeler qu’il a été longtemps interdit en France, considérant qu’il présentait une menace pour le cheptel piscicole. Les instances de la pêche interdisaient non pas son utilisation, c’est aussi un instrument de navigation et de sécurité, mais sa détention en action de pêche. Le sondeur finit par être autorisé, ce qui ne veut pas dire bien accepté, de nombreux pêcheurs y étant encore hostiles.

 

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