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Silure en hiver : profitez des bonnes options météo

Crédit photo Damien Modrak
Si le froid de l’hiver nous pousse à sortir pêcher le sandre, il ne faut pas oublier le silure ! En effet, malgré les baisses de température, il est toujours possible de réaliser de belles parties de pêche, à condition de bien choisir ses techniques et ses postes.

Les silures sont très sensibles au changement de température. La moindre variation va directement influencer l’activité alimentaire de ces carnassiers. Au cours d’une partie de pêche hivernale, essayez de toujours pêcher aux heures les plus chaudes de la journée. Par expérience, il est fréquent de ne pas enregistrer une touche dans une matinée puis d’enchaîner une dizaine de captures en moins d’une heure. Vous l’avez compris, il ne faut donc pas louper les courts moments d’activité des silures. Un coup de midi ponctué d’une pointe de soleil reste un moment à ne pas manquer sur la journée. Lorsque le soleil est présent pendant plusieurs jours, vous pouvez être certains que les silures vont manifester leur présence. Mais que ce soit du bord où en bateau, il nous faut alors trouver les techniques les mieux adaptées pour arriver à déclencher leur agressivité durant la période hivernale.

Un beau spécimen pris dans l’heure de midi en plein hiver.
Crédit photo : Damien Modrak

En hiver, tentons notre chance aux leurres…

Difficile de dire d’un jour à l’autre si les silures seront actifs, et encore moins sur les leurres. En revanche, s’il y a une période à ne pas manquer en hiver, c’est bien celle des crues hivernales. À chaque montée des eaux, les silures viendront à proximité des bordures pour chasser. C’est d’ailleurs durant les premières heures d’une crue que les carnassiers vont se goinfrer. Ils vont alors se remplir le ventre de poissons blancs également présents sur cette zone. La pêche aux leurres est alors la meilleure solution pour capturer rapidement des silures. C’est vraiment le premier et le deuxième jour de la montée des eaux que les poissons sont les plus actifs. Une fois repus, ils retournent au fond dans les endroits au calme et à l’abri des courants. Les leurres souples de type shad et grub tirent le mieux leur épingle du jeu. S’agissant de la couleur du leurre, elle n’a guère d’importance dans l’eau trouble. Choisissez toujours votre leurre par rapport aux vibrations qu’il produit. Un souple qui remue à la moindre traction sera redoutable dans ces conditions d’eau turbide. Inutile d’ailleurs d’employer des leurres trop lourds, avec des têtes plombées de 100 g. Misez plus sur des poids de têtes plombées allant de 10 à 20 g, car les silures sont positionnés sur les bordures. Il est d’ailleurs fréquent de trouver ces derniers en maraude dans moins d’un mètre d’eau. Votre matériel doit être robuste, car vous devez pouvoir stopper le départ d’un énorme prédateur dans les obstacles. Sur des postes encombrés, n’hésitez pas à augmenter le diamètre de la tresse. Un 40, voire 45/100e est parfaitement adapté sur des postes à courtes distances pour pouvoir brider le poisson. Une tresse de 35/100 est plus conseillée pour les postes de pleine eau, dans le but d’atteindre de longues distances. Le leurre souple reste une valeur sûre de cette pêche au silure en eau trouble.

Les combats intenses ont également pour avantage de réchauffer le pêcheur.
Crédit photo : Damien Modrak

Un leurre pour l’eau claire…

Lorsque les eaux sont cristallines, inutile de chercher les silures sur les bordures. Les carnassiers, et notamment les glanes, ont rejoint les fosses les plus profondes du cours d’eau. Là, ils évitent alors les variations de température et restent en groupe, non loin de leur garde-manger. Dans ces conditions, les périodes d’activité du poisson sont courtes, et c’est en bateau qu’il faut tenter sa chance ! Un leurre sort clairement du lot, le slug ou fin’s. Si en eaux troubles, les vibrations sont incontestablement la clé du succès, à l’inverse, lorsque la rivière ou le fleuve sont à l’étiage et quasiment sans courant, un slug fait souvent la différence. Le rose, le bleu et le vert sont des couleurs qui donnent de bons résultats sur les silures. Il est toutefois important d’employer un attractant efficace pour arriver à leurrer le carnassier. Les parfums carnés et à base d’huile de poisson fonctionnent à merveille. Il suffit alors de recouvrir votre leurre de cette crème ou huile olfactive, pour augmenter son attractivité et déclencher un coup de gueule. S’agissant de l’animation, deux méthodes se distinguent, soit la verticale « stricte », immobile, soit l’ondulation verticale. Cela nous semble bizarre, pour nous pêcheurs, de ne pas animer un leurre. Et pourtant, c’est en restant parfaitement immobile que certains jours vous arriverez à capturer des silures. La canne au ras de l’eau, en dérive quasiment libre, il est fréquent de subir cette touche éclair qui réveille le pêcheur à moitié endormi par le froid. D’autres fois, c’est une animation faite de haut et bas qui rapporte le plus de touches. L’ondulation verticale déclenche l’agressivité des silures. Il convient alors de tester les deux animations au cours de la partie de pêche pour connaître la plus efficace du moment.

L’eau claire rend la pêche incontestablement plus compliquée.
Crédit photo : Damien Modrak

La pêche aux appâts, efficace en hiver ?

Si en été, la pêche aux pellets donne d’excellents résultats, en hiver, il en est tout autre. En effet, le comportement du silure change radicalement durant la période hivernale. Les carnassiers sont beaucoup moins mobiles et restent cantonnés dans les zones profondes du cours d’eau. Leurs proies étant également regroupées dans ces fosses, les silures n’ont alors aucun intérêt à en sortir. Alors, vous allez me dire qu’il suffit d’amorcer dans les fosses pour arriver à capturer ces poissons… c’est un peu plus compliqué que cela. La température de l’eau étant froide, le système de digestion des glanes est au ralenti, comme pour les autres poissons d’ailleurs. Ils réagissent alors beaucoup moins aux appâts de type bouillette et pellet. D’ailleurs, les silures sont capables de ne pas s’alimenter durant plusieurs semaines, voire mois, avant d’entrer dans une phase de boulimie qui peut durer quelques jours. C’est souvent l’arrivée de la crue qui déclenche l’activité des silures. La pêche aux appâts n’est donc pas la meilleure solution pour capturer des silures en période hivernale.

En bateau, l’équipement léger participe au confort de cette pêche.
Crédit photo : Damien Modrak

Choisir la bonne stratégie !

On ne va pas se mentir, en hiver, seule l’eau troublée par les pluies abondantes rapproche les silures sur les bordures. Et c’est dans ces conditions que la pêche aux leurres prend tout son sens. En dehors de cette période d’eau turbide, il est vrai que la pêche est souvent difficile. Mais il est possible de capturer des silures régulièrement à condition de mettre toutes les chances de votre côté. La pêche en bateau est alors la solution pour arriver à traquer efficacement les silures sur leurs zones de repos. La technique incontestable de l’hiver reste la verticale, et vous pourrez choisir entre le leurre ou le poisson mort. Si, en période de crue, le leurre est incontournable, en période d’étiage et donc d’eau claire, le poisson naturel fait aussi la différence. Contrairement à la période estivale, il n’est pas nécessaire d’employer de gros appâts pour capturer de gros silures. Des gardons gros comme la main sont des vifs parfaits pour traquer les gros moustachus. En fonction des jours, le poisson donne des résultats différents, qu’il soit mort ou vivant. Il faut alors tester ces deux alternatives au travers de montages différents. La monture triangle et la tête fireball donnent toujours de bons résultats. Au cours de ces années, la pêche du silure n’a pas réellement évolué en matière de montages. Mais nos approches et nos stratégies d’attaque ont évolué ! Nous pêchons moins lourd, et les montures sont mieux équilibrées en rapport à la taille du poisson mort.

Des vêtements bien adaptés vous permettront de tenir de longues sessions.
Crédit photo : Damien Modrak

Ce qui fait la différence, c’est la discrétion ! Nous sommes de plus en plus nombreux à pêcher en bateau. Les gros silures ont bien compris les pièges que nous leur tendons. Il faut alors changer quelques paramètres pour arriver à renouer avec le succès. Si la verticale au sandre se fait régulièrement avec l’aide du moteur électrique, pensez que les silures ont bien assimilé certaines ondes à la présence du danger. Évitez alors de dériver en faisant tourner l’hélice du moteur électrique. Une dérive silencieuse où le moteur est utilisé avec parcimonie, pour juste corriger la trajectoire du bateau, rapporte toujours de belles surprises. Lors des journées d’hiver sans vent, il est fréquent de capturer plusieurs poissons dépassant les deux mètres sur le simple fait de ne pas utiliser le moteur électrique. Bien sûr, l’échosondeur est un élément qui dérange les poissons, nous l’avons tous constaté. Mais si vous connaissez votre zone de pêche, il est alors intéressant d’arriver discrètement, sans moteur électrique et sans échosondeur pour tenter de déjouer la méfiance des plus rusés. À l’inverse, le bruit du moteur thermique a tendance à faire monter les poissons sous la coque du bateau. Les silures n’ayant jamais été capturés avec le son d’un thermique en route, le poisson reste curieux et confiant. Ils n’hésitent donc pas à venir sous la coque. Pour l’avoir tenté à multiples reprises, lorsque la pêche est difficile, essayez une dérive le moteur thermique en route, sans vitesse, vous risquez d’être surpris par les résultats ! 

Un matériel adapté pour les pêches hivernales

Deux ensembles se destinent aux traques présentées.
• Pour les pêches du bord en période de crue, une canne longue de 2,80 m d’une puissance de 200 g est parfaite pour l’utilisation des leurres souples. Un moulinet spécifique à la traque des gros poissons, taille 5000 dont la bobine est garnie d’une tresse de 35 à 45/100, reste adapté à cette traque. Un bas de ligne d’un mètre de tresse de combat en 100 kg viendra terminer la ligne. N’utilisez pas d’émerillon à agrafes. Privilégiez les anneaux brisés et les émerillons barils de 50 lb en vue du changement rapide du leurre.
• Pour la pêche en bateau, un matériel plus light sera préférable. Une canne de 2 m dont la puissance varie entre 120 et 150 g, équipée d’un moulinet de taille 4000, est parfaitement adaptée. La bobine garnie d’une tresse de 17 à 25/100 se termine par un bas de ligne d’un mètre en fil fluorocarbone de 50 à 70/100. Cet ensemble est parfait pour combattre les silures en verticale, que ce soit au leurre ou avec un poisson.

 

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