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Silure l'été : comment réussir aux beaux jours

Lorsque le combat s’engage avec le poisson le plus puissant de nos cours d’eau, la pêche prend alors tout son sens ! L’émotion et les sensations que procure cette lutte face au silure ne peuvent laisser indifférent un passionné de pêche. Mais pour vivre ces instants magiques, il faut arriver à capturer les plus gros sujets. Alors, voyons ensemble comment traquer les silures durant l’été…

En fonction des mois, l’activité des silures va évoluer par rapport à la température du cours d’eau. Vous comprenez donc que différentes méthodes vont pouvoir être mises en œuvre pour pêcher le plus gros carnassier de nos fleuves et de nos rivières. Que ce soit aux leurres ou aux appâts, l’ensemble des techniques sont envisageables. Mais attention à ne pas tomber dans certains pièges, car vos erreurs peuvent vous faire passer complètement à côté de la pêche.

Superbe silure capturé par Damien qui connaît bien les tenues des «glanes» pendant la saison chaude.
Crédit photo : Damien Modrak

Au leurre, choisissez le bon moment !

Que ce soit en bateau ou du bord, nous avons l’embarras du choix de la technique. Mais alors, vous allez me dire : comment choisir la bonne ? Eh bien, tout doit se décider par rapport aux conditions rencontrées et non en fonction de votre volonté. J’entends par là que vous ne devez pas choisir votre méthode de traque par rapport à vos envies, mais bien avec ce qui s’adapte le mieux au poste et aux conditions rencontrées. Bien évidemment, si vous désirez aller pêcher aux leurres, alors vous irez ! Mais, la plupart du temps, la seule chose que vous allez prendre dans cette sortie improvisée non réfléchie, ça sera de l’air. Même si cela fait du bien d’aller s’oxygéner, je vous l’accorde. Lorsque l’on va à la pêche, c’est quand même mieux de prendre du poisson. Toutefois, la traque estivale des silures aux leurres reste possible. Mais pour être efficace, elle doit se pratiquer aux meilleurs moments et avec des leurres adaptés. Pour ce faire, restez simple, mais efficace ! Ne vous encombrez pas d’une multitude d’artificiels. L’important étant d’avoir quelques modèles spécifiques nageant à différentes profondeurs. Si certaines vidéos des réseaux sociaux nous montrent des silures capturés aux leurres de surface en « top water », ne pensez pas que cela est une chose courante. De nombreux paramètres doivent être réunis pour que les prédateurs attaquent en surface. Lorsqu’ils chassent sur les bordures les leurres de surface (popper, whopper, stickbait) peuvent être de bonnes solutions à condition d’avoir les silures à vue évoluant dans très peu d’eau. Il est alors important de faire passer l’artificiel juste au-dessus de leurs têtes pour déclencher une attaque. Les glanes voient mal et de nombreux coups de gueule sont donnés sans succès. Alors pour augmenter vos chances de réussite, pêchez lentement en arrivant sur le carnassier. L’erreur grossière commise par des pêcheurs inexpérimentés, trop excités, c’est de lancer sur le poisson. Si la vue n’est pas le point fort du silure, sa faculté à détecter les vibrations est cependant exceptionnelle. Un leurre tombant sur la surface de l’eau a l’effet d’un coup de fusil pour « le glane », les silures prennent peur quasiment à tous les coups. Je vous conseille alors d’allonger la distance de vos lancers et ainsi de revenir discrètement sur le poisson.

Un silure même de taille moyenne livre toujours un gros combat.
Crédit photo : Damien Modrak

Souples et cuillers

Mais cette traque aux leurres est souvent difficile et nous allons devoir battre du terrain pour trouver les carnassiers. Les leurres souples et les cuillers sont alors nos meilleures armes. Ce sont même les meilleures options lors des pluies d’orages et des périodes de crue. L’eau turbide attire toujours les silures le long des berges. Ainsi, les sorties de rivières et les égouts se déversant dans les fleuves sont toujours des zones de prédilection pour traquer les gros moustachus. Plus faciles à localiser dans ces conditions, ils adorent se placer la tête dans la sortie d’eau pour attaquer tout ce qui descend. À l’inverse, lorsque le cours d’eau est à l’étiage et que l’eau est claire, les silures ne sont pas au bord. Il convient alors de les traquer en profondeur et souvent sur des postes éloignés de la berge. Deux autres types artificiels sont mieux adaptés dans ces conditions : le crankbait et la cuiller ondulante. Le crank sera préféré pour des prospections de la pleine eau et la cuiller pour les grands fonds. Mais c’est dans la limite de la légalité du lever du jour et du coup du soir que certains silures viennent chasser en bordure. Vous comprenez alors qu’une embarcation reste indispensable pour pouvoir traquer les silures tout au long de la journée. C’est d’ailleurs au-dessus des fosses les plus profondes que les modèles lipless ou les lames vibrantes peuvent se révéler redoutables. C’est réellement lorsque les silures sortent de fraie ou que les orages menacent que ces carnassiers sont les plus agressifs. Dans ces conditions, ces leurres sont souvent très intéressants, car ils jouent directement sur l’agressivité du silure.

Damien conseille à la touche d’éloigner le bateau afin de donner un angle à la ligne, ce qui assure mieux le ferrage.
Crédit photo : Damien Modrak

Mort ou vif ?

Qu’elle se pratique du bord ou en bateau, la pêche aux poissons morts (PM) ou vifs reste une valeur sûre lorsque l’on traque le gros matou. Mais en fonction de l’activité des carnassiers, l’une des deux techniques se révèle toujours plus efficace que l’autre. Nous avons remarqué que lorsque les pressions atmosphériques sont hautes, les silures évoluent régulièrement au milieu de la couche d’eau. À l’inverse, lors des dépressions, les silures rejoignent le fond et montent rarement entre deux eaux. Ils sont alors difficiles à observer sur nos écrans d’échosondeurs, car évoluant au ras du fond. Vous comprenez alors qu’un PM déposé sur le fond est plus efficace les jours de mauvais temps. S’agissant du montage au PM, nous avons la possibilité de l’utiliser soit en fil cassant, soit avec un simple plomb coulissant. Pour cela, un poisson mort d’environ 500 g est piqué par la queue, grâce à un gros hameçon simple ou triple. 50 cm d’un bas de ligne en tresse de combat de 100 kg est raccordé à la ligne par un émerillon baril de 80 lbs. S’agissant du cassant, vous pouvez déposer une pierre de 2 à 3 kg, attachée par 1 m de cordelette biodégradable. Sur cette cordelette est raccordé un fil Nylon « cassant » (30/100) par un nœud de votre choix. Une agrafe est raccordée au bout du fil Nylon de 50 cm. Pour résumer dans l’ordre, ce montage est constitué d’une pierre, d’une cordelette, d’un fil Nylon cassant et d’une agrafe. Votre ligne est constituée d’une tresse de corps de ligne en 40/100, d’un émerillon baril de 80 lbs, d’un bas de ligne de 1 m en tresse de combat de 100 kg et d’un hameçon. L’ensemble étant relié par l’agrafe, attention lors de la mise en place ! En effet, il est très important de bien mettre à l’eau en premier votre montage avec le poisson mort ou votre vif et ensuite de lâcher votre pierre. Si vous déposez votre roche dans l’eau en premier et que le montage est encore à bord, vous risquez l’accident ! L’hameçon tiré par lapierre qui descend, il va partir en risquant d’accrocher tout ce qui se mettra sur son passage, votre corps inclus. Donc restez vigilant et méthodique lors de la mise en place de vos lignes. Ces dernières sont tendues en limite de rupture du cassant, le silure se fermera automatiquement dès la rupture du Nylon.

Il n’est pas toujours évident de piquer un silure à cause de la forme de sa mâchoire.
Crédit photo : Damien Modrak

Entre les deux montages, comment choisir ?

Certains jours, les silures sont très méfiants, nous parvenons à obtenir quelques touches, sans que le carnassier n’engame l’appât. Il convient alors d’employer le montage avec le plomb coulissant. Ainsi, sans résistance et le frein du moulinet desserré, le silure s’empare plus facilement du PM et il va surtout l’engamer. Concernant l’utilisation des vifs, deux formes de montages sont intéressantes. Le montage au bouchon et le montage dit « en laisse » ont réellement leurs intérêts. Le montage dit en « laisse » est maintenu sous le bateau, contrairement au bouchon, qui est éloigné de l’embarcation. Le montage au bouchon n’a pas d’équivalence en matière de discrétion. Les gros silures se méfiant des ondes et des vibrations de nos électroniques embarqués, ils restent à bonne distance de nos embarcations. Le bouchon nous donne toujours l’opportunité d’écarter le vif de notre embarcation et ainsi de déjouer la méfiance de ces derniers. N’hésitez pas à utiliser de gros vifs (supérieur à 1 kg). Volumineux, ils produisent énormément de vibrations en nageant. Ils sont donc plus facilement détectables que des vifs de taille standard. En revanche, l’inconvénient de ce type d’appât, c’est le nombre de décrochés pendant les combats. Un vif volumineux est difficilement engagé en bouche par le silure, selon sa taille évidemment. Il est donc important de ne pas ferrer à la touche, mais au contraire de laisser le temps au glane de partir avec le poisson. Ce dernier va le retourner, afin de l’avaler par la tête. Ce retournement est d’ailleurs perceptible dans la canne. C‘est une succession de coups de mâchoires qui provoquent une perte et une reprise de contact dans la ligne. Donc il ne faut surtout pas ferrer à cet instant au risque de manquer la touche. Si vous avez ferré dans le vide, ne remontez pas votre montage et restez immobile ! S’il n’a pas été piqué, le silure va revenir à l’attaque.

Montage avec un vif tenu en laisse, excellent pour l’été.
Crédit photo : Damien Modrak

Une fois la touche ressentie et la tension perçue, mettez la main sur la bobine et ferrez sans ménagement. Au moment de la touche, essayez d’écarter votre bateau du poisson. À l’aide du moteur électrique, éloignez-vous sur un côté, afin de donner de l’angle à la ligne. Vous aurez alors plus de chance de piquer le silure dans les parties molles de sa mâchoire que lors d’un ferrage vertical où l’hameçon va rencontrer les parties osseuses. Si vous pêchez seul, il est vrai que cette manœuvre demande de la dextérité. En revanche, accompagné, il convient à l’un des deux passionnés d’effectuer l’opération pour mettre son coéquipier dans les meilleures conditions pour le ferrage et ainsi démarrer un combat que vous ne serez pas près d’oublier.

Beau spécimen capturé au leurre.
Crédit photo : Damien Modrak

5 leurres pour le silure

  • La cuiller ondulante Parfaite pour parcourir de longue distance, elle peut être récupérée soit en linéaire, soit par tirées amples. C’est un leurre adapté pour prospecter les parties profondes.
  • Le leurre souple Qu’il soit de type shad ou grub, il est important de bien armer le leurre souple en utilisant une tête plombée (TP) adaptée. Une empile en tresse et un hameçon triple fort de fer sont souvent nécessaires pour venir à bout des plus puissants. Les souples restent assez polyvalents, ils peuvent s’employer sur l’ensemble des postes à condition d’adapter le poids des TP.
  • Le crankbait Ce type de poisson nageur (PN) donne d’excellents résultats au silure, car ils déplacent énormément d’eau dans leur nage. Facilement détectables par le carnassier, ces PN sont particulièrement adaptés lors des prospections en pleine eau, mais également pour les cassures et le long des digues immergées.
  • La lame vibrante Reine de la pêche du silure en verticale, la lame vibrante est certains jours le leurre à avoir dans sa boîte. En fonction de leur poids, elles peuvent s’utiliser dans différentes profondeurs et courants. N’hésitez pas à faire des animations amples et lentes tout en gardant le contact du leurre à la descente. Elles restent spécialisées pour la prospection des fosses profondes des grands fleuves
  • Le popper Même si vous n’allez pas l’utiliser tous les jours, il est toutefois intéressant d’avoir un popper à portée de main. En effet, les silures postés dans les herbiers et les berges sont particulièrement actifs. Quasiment impossible à atteindre à cause de la végétation aquatique et terrestre, seul un leurre de surface peut permettre de pêcher efficacement dans ces conditions. Le popper, voire un Whopper Plopper, peut nous permettre de ferrer un silure en surface

 

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