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Destination Maroc, une session carpe au coeur des montagnes de l'Atlas

Destination Maroc, une session carpe au coeur des montagnes de l'Atlas

Vue de la piscine qui donne sur le lac

Crédit photo Laszlo Kapolna
Dans cet article, J’ai eu l’opportunité de voyager dans un autre continent, l’Afrique et plus précisement sur un lac marocain, avec une poignée de pêcheurs hongrois. Commençons par le début. J’étais vraiment excité à l’idée de faire ce voyage car je n’avais jamais été aussi loin. J’avais tout de même quelques appréhensions, pour exemple, je suis plutôt sélectif pour ne pas dire difficile niveau nourriture, donc une grande découverte sur le côté culinaire. D’autre part, je voyageais sur un autre continent et je ne connaissais aucunement les habitudes de ce pays lointain. Je n’ai eu que très peu d’informations concernant le lac de Bin El Ouidane sur son approche, ses particularités, la météo... J’allais vers l’inconnu.

Commençons par le tout début de cette nouvelle aventure :

Les préparatifs : Un vrai cassage de tête, je voyage avec la compagine Ryanair. Le paquetage est autorisé à la hauteur de 20 kilos et en prime un petit sac à dos où j’ai tout mon matériel photo et quelques autres bricoles. Lors de la pesée avant de partir pour l’aéroport, le poids de ma grosse valise dépasse les 35 kilos… Donc je devais faire une grosse sélection dans tout mon bazar mais que prendre… Presque tout s’avère indispensable. Ce n’est vraiment pas simple de prendre l’avion pour un carpiste, nous voulons toujours en emmener plus qu’il n’en faut. Mais je ne peux pas partir sans les essentiles, une trousse de toilette, des wadders, un kit de survie en cas de morsure, une lampe frontale, des vêtements pour la semaine, un peu de nourriture au cas où, une paire de chaussures adaptée au terrain de jeu, une station de filtration afin de boire de l’eau potable... À l’aéroport, ils ont dû nous prendre pour des soldats ou encore les frères de Mike Horn !

Le tajine, spécialité marocaine
Crédit photo : Laszlo Kapolna

Nous arrivons à Marakech le mardi matin, où nous séjournons dans un hôtel, nous y resteront que brièvement, nous sommes là pour pêcher, pas pour dormir douze heures d’affilée. Sur le chemin, nous nous sommes arrêtés pour le plein de graines (pois chiches, blé). Quand nous sommes arrivés à l’hôtel, Fatti, la fille du propriétaire de l’hôtel, nous accueille. Ce lieu est vraiment très beau, avec une superbe vue sur le lac.

Le vent décolle les herbiers du fond...
Crédit photo : Lazlo Kapolna

Le thé marocain, une tradition de bienvenue

Après avoir bu un bon thé marocain et pris un déjeuner aux spéciliatés locales, nous échangons afin de savoir où nous allons nous poster sur le lac mais je reste perplexe sur le lieu que l’on nous porpose. Nous enchainons dans la foulée sur une visite rapide de l’hôtel.

Puis j’ai appelé mon ami Emmanuel Walt qui connait parfaitement le lac puisqu’il a pratiqué de nombreuses fois. Il est également agent pour la société Morocco Carp pour trois pays; la France, la Belgique et le Luxembourg. Il a assez de retours des clients et de connaissances pour nous guider sur un bon emplacement et espérer quelques carpes.

C'est l'heure du thé !
Crédit photo : Laszlo Kapolna

Il nous conseille un poste, je lui fais totalement confiance. Après de longues discussions, divers échanges avec les guides locaux, mon ami Feri Agocs et moi-même pouvons enfin découvrir notre home où nous allons résider pendant 9 jours. Nous retournons directement à l’hôtel afin de récupérer toutes nos affaires, puis nous retournons sans tarder sur le spot afin de passer aux choses sérieuses.

Des noix tigrées, du maïs, du blé... Une menu complet ett équilibré pour mesdames
Crédit photo : Laszlo Kapolna

Nous décidons de découvrir les fonds de notre spot afin de mettre une stratégie en place et savoir où nous allons poser nos montages. Pendant le repérage à l’aide d’un échosondeur, je constate avec amertume que celui-ci ne fonctionnait pas. Il nous précisait sur l’écran une profondeur de 3 mètres, mais après avoir sondé avec une canne, nous savions qu’il y avait bien deux mètres de plus. Je l’ai dit à notre tour opérator hongrois, Peter Molnar, qui a transmis ma problématique. Donc, nous ne sonderons pas avec précision le premier jour. Le lendemain vers 14 heures, un nouvel échosondeur arrive.

Nous avons vaicu une très belle aventure
Crédit photo : Laszlo Kapolna

Un roulement entre boissons et nourriture est fait chaque matin afin que nous ne manquions de rien. Nous pouvons aussi fournir une liste de nos besoins afin d’être livrés le lendemain, c’est l’occasion de prendre du café, d’autres graines, des boissons gazeuses, de l’eau, des fruits afin de reprendre quelques forces supplémentaires.

Un beau poisson, un paysage de rêve, que demander de mieux !
Crédit photo : Lazslo Kapolna

La colère monte

J’échange d’échosondeur puis je file à l’eau le tester, afin de m’assurer que celui-ci fonctionne bien. Et là, encore pire, il n’y avait pas d’image ni de son... Vu la surface de pêche que nous avons devant nous, il est difficile de se passer d’un échosondeur. Je réitère ma demande afin d’en avoir un autre. Chose faite peu de temps après, avec un troisième écho qui.... ne fonctionnera pas à son tour. La colère monte et je ne la cache pas. Heureusement, nos voisins forts sympathiques vont nous dépanner en prêtant le leur. Encore merci à Jani et Bence.

Des chèvres sauvages
Crédit photo : Laszlo Kapolna

Il y a beaucoup de WEED !

Puis enfin un échosondeur fonctionnel est à notre disposition, nous allons pouvoir continuer à prospecter les fonds, trouver des spots intéressants, amorcer des zones ciblées. Il fait très chaud pendant la journée, mais également très frais pendant la nuit. Les vents du nord brassent les fonds et soulèvent les herbiers qui se déplacent pour finir dans nos lignes, une autre galère de plus, mais ça reste de la pêche, à nous de nous adapter et de trouver les solutions. Nous avons rencontré pas mal de problèmes avant de toucher notre premier poisson, entre les piles des détecteurs qui ne fonctionnaient pas, les sacs de conservation et l’épuisette troués et j’en passe. Mais nous ne sommes pas les seuls, les autres équipes rencontrent également des problématiques similaires. Heureusement, nos plaintes sont écoutées et des solutions sont trouvées. J’ai résolu moi-même la problématique des filets en réalisant de la couture avec de la tresse que j’avais emmenée. Merci Mike Giver !

Nous avons capturé une grande majorité de communes
Crédit photo : Laszlo Kapolna

Technique

Avec l’échosondeur, nous avons remarqué un long fossé, sûrement un chenal. Nous poserons plusieurs montages sur le bord de cette cassure. J’ai également trouvé un bloc d’argile qui se situe à environ 7 mètres de profondeur, j’y poserai un autre montage avec quelques bouillettes et graines autour. Une autre de mes cannes sera postionnée sur un spot argileux et plat, celui-ci me rapportera plusieurs poissons. Sans échosondeur, il m’aurait été compliqué de trouver ces spots. Je pêche avec des bouillettes au parfum banane mais également avec une base épicée et de diamètre de 24 mm à 30 mm. Une pêche simple mais je l’espère qui sera efficace. Nous commanderons tous les jours du maïs, afin de le faire cuire sur le poste et disposer de la réserve nécessaire. Celui-ci viendra compléter les bouillettes en amorçage et permettra de faire des rappels selon nos besoins.


Crédit photo : Laszlo Kapolna

Au quatrième jour, mon binôme capture le plus gros poisson de la session, une commune de 18.7 kilos. D’autres viendront rejoindre l’épuisette. La météo se calme un peu et c’est agréable. C’est une très belle journée, le vent est tombé, l’eau est comme un miroir, les paysages sont juste superbes, j’en profite pour capturer ces instants à l’aide de mon appareil photo. Malgré les températures chaudes, plus de 30 degrés, nousenregistrons quelques touches. C’est impessionnant cette différence de température qu’il y a entre la nuit et le jour. Nous toucherons ce jour-là quelques autres belles créatures.

En place
Crédit photo :

Le dernier jour

Notre session africaine arrive à sa fin, il est temps de tout ranger. Nous avons eu la surprise de la visite de Hamid, directeur de l’Hôtel, qui nous a apporté un petit gâteau. Un geste agréable qui a été apprécié à sa juste valeur, il était très bon. Nous avons réalisé quelques belles captures pendant ce beau séjour, la pêche n’est pas si simple que ça, mais quel plaisir de faire un combat sur un lac comme celui-ci. Les paysages sont époustouflants, nous reviendrons chez nous avec de belles images en tête. Nous avons également vu des chèvres des montagnes, des chiens sauvages, des moutons... Il y a de la vie dans ces montagnes La dernière nuit, nous avons échangé avec tous les autres pêheurs du lac, et partager nos diverses captures, un bon moment de convivialité.

Vue de l’intérieur de l’hôtel
Crédit photo : Laszlo Kapolna

Bilan de cette session

C’est un très beau lac, avec de très beaux poissons. Je remercie le directeur qui a été à notre écoute et qui a trouvé les solutions à nos problèmes. Ce n’est pas toujours agréable d’arriver en session et de rencontrer plusieurs problèmes techniques, mais une fois qu’ils sont résolus, nous les oublions rapidement. Je remercie également le tour opérateur anglais qui s’occupait de nous et qui gérait au mieux notre venue et l’intendance ainsi que nos voisins pour l’entraide lors de ce séjour inoubliable.

Belle commune du lac
Crédit photo : Laszlo Kapolna

Je n’oublierai pas Emmanuel, qui m’a aidé au mieux et à distance. C’est une expérience à faire dans sa vie de pêcheur, c’est une ambiance particulière, l’hôtel est superbe, avec une piscine et sa vue qui donne sur le lac. Les paysages rouges et ocres, l’eau turquoise, le tout bordé par les montagnes de l’Atlas, un vrai paradis sur terre.

La plus grosse commune de la session
Crédit photo : Laszlo Kapolna

A savoir

Le lac de Bin El Ouidane qui signifie „entre deux rivières” est un barrage qui se situe à 28 kilomètres au sud de Beni Mellal sur la rivière El Abid dans la province d’Azilal (région de Tadla-Azilal), au coeur du Maroc traditionnel. C’est l’un des plus grand lac du pays, à son niveau le plus bas, il fait pas moins de 3700 hectares. Au barrage, sa profondeur est de 120 mètres. A son origine, le but du barrage était la production d’énergie hydroélectrique et l’irrigation. Aujourd’hui, le lac accueille des pêcheurs du monde entier. Le cheptel du lac est de souche hongroise, depuis 1994, les carpes grossissent rapidement, le plus beau sujet connu à ce jour pèse 33.4 kilos.

La plus grosse commune de la session
Crédit photo : Laszlo Kapolna

Le lac abrite également une très belle population de black bass, de perches, de brochets et de sandres. Les bateaux amorçeurs et les bateaux pneumatiques de type zodiac sont autorisés pour l’amorçage ainsi que pour la dépose des montages. Le port du gilet de sauvetage est obligatoire. Il a la réputation d’être assez difficile niveau pêche, mais il y a possibilité d’y faire de très belles sessions. Pour pratiquer la pêche sur ce lac, il faut impérativement le permis de pêche du Maroc.

Une des nombreuses pépites du lac
Crédit photo : Laszlo Kapolna

Lors de votre arrivée au Maroc (Marrakech ou Casablanca, les organisateurs viennent vous chercher. Il faut ensuite compter 3 heures de route avant d’arriver à destination. Les repas et les boissons sans alcool sont apportés tous les matins sur les campements. Une grande partie du matériel est fourni (bedchair, tente, 3 cannes par pêcheur, réchaud, échosondeur...).

En pleine réalisation de montage
Crédit photo : Laszlo Kapolna

Plus d’informations sur le lien suivant : http://www.morocco-carp.com/fr/index.php/en/

Vous pouvez également contacter Emmanuel Walt par mail : emmanuel.moroccocarp@gmail.com

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