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La Sèvre Niortaise, de Niort à la Vendée

A l’instar des petits ruisseaux qui font les grandes rivières, l’histoire fait les Hommes. Enfant j’ai grandi en HLM dans une caserne. L’été je passais toutes les vacances scolaires chez mes grands-parents, dehors, au bord de la rivière. Comme si cela devait forcément couler de source, je suis devenu pompier et pêcheur. A quelques encablures de la retraite, je retrouve ces plaisirs d’enfance et les berges de la rivière d’en bas de chez moi.

Pendant les vacances, il me fallait au grand mot faire trente mètres pour aller taquiner les goujons et les gardons, entre les barques en bois goudronné. Je savais à qui appartenaient chacune d’elles. Au père Suche, à son gendre, au père ou au fils Perdillaux, à Monsieur Boutineau, l’ancien bistrotier, chez qui les vieux de la vieille se retrouvaient le soir pour jouer à la belotte... Un peu plus grand, je m’éloignais de la digue où étaient alignés les bateaux pour aller jusqu’aux pontons, un peu plus loin que le jardin qu’entretenait mon grand-père. Je m’y arrêtais, posant contre le grillage le fagot de lancers en fibre de verre, pour aller chercher quelques lachets qu’au hasard de ses coups de fourche Pépé me gardait dans une boite de conserve. Un vers de terre enfilé à l’hameçon, un plomb plat de quelques dizaines de grammes, il n’en fallait guère plus pour prendre quelques anguilles dans la journée. Puis, pré-ado, je me risquais à parcourir les berges plus loin encore, promenant mon seau à vif et un flotteur ventripotent dans l’espoir de ramener un brochet chez les grands-parents, fier comme Artaban. L’histoire ne se passait pourtant pas en Gascogne mais en Charente… Elle pourrait d’ailleurs fort bien se passer en bas de chez vous pour peu qu’une rivière y serpente et que vous vous y intéressiez. Pour moi, elle se poursuit désormais sur les berges de la Sèvre Niortaise, aux portes du marais poitevin.

Moins loin, c’est bien

Car une fois adulte on n’a pas toujours le temps de partir à l’aventure, loin de chez soi, pour une semaine de pêche ou plus. On peut rêver d’une vie de nomade, mais elle n’est pas toujours compatible avec les exigences du boulot ou de la vie de famille. Quand j’ai débuté ma carrière professionnelle à Niort, c’est assez naturellement que j’ai délaissé la Charente pour commencer à pêcher la Sèvre Niortaise à mes heures de liberté retrouvée, que d’autres disent perdues. Au début des années 90 je suis tombé sur un article du canard local, présentant celui qui deviendra un bon pote et qui venait d’obtenir le premier parcours autorisé à la pêche de nuit sur la Sèvre, de l’ile aux oiseaux à l’écluse de la Roussille. Je ne pêchais pas encore de nuit, mais ça n’allait plus tarder. Curieux, je suis allé à la rencontre d’autres pêcheurs de carpes et j’ai intégré le Club Carpe de la Gaule Niortaise que Manu avait également fondé, avant d’en assumer à mon tour la présidence durant quelques années.

 

Le club étant affilié à l’AAPPMA, ce fut la passerelle pour que je devienne administrateur de la société de pêche puis de la fédération. Rien de tout cela n’était un but en soi, mais si on ne défend pas nos envies, qui le fera ? Nous avons ainsi obtenu, au début des années 2000, que l’ensemble des baux de pêche du domaine public de l’AAPPMA soient ouverts à la PDN. Qu’il y ait des carpistes dans les AAPPMA n’était pas si courant que cela à l’époque, encore moins dans les fédérations. Réussir à ouvrir un linéaire d’une trentaine de kilomètres à la PDN était assez novateur mais ça allait dans le sens de la promotion de la pêche, c’est peut-être pour cela que ça s’est fait assez naturellement. Nous le devons principalement à un homme extraordinaire, Jacques Autain. Son nom vous dit peut-être quelque chose, car Jacques était le fondateur de la marque Autain pêche (qui existe encore) bien avant de devenir président de l’AAPPMA. Sa vision sur le monde (au sens géographique) de la pêche et son ouverture d’esprit ont fini de convaincre les membres du conseil d’administration, aussi, depuis une vingtaine d’années déjà, peut-on pêcher la carpe de nuit sur les lots de la Gaule Niortaise, de la cale du port à Niort, jusqu’à l’écluse des Bourdettes à la limite de la Vendée.

Du côté de chez soi

Avec le recul, je suis heureux d’avoir pu concilier vie professionnelle, familiale, associative et pêche puisque j’ai apporté ma pierre tout en faisant quelques belles sessions et de beaux poissons un peu partout en France (et à l’étranger) depuis trente ans, sauf sur la Sèvre paradoxalement ! Enfin jusqu’à l’arrivée de la crise sanitaire en 2020. Je savais qu’en faisant le choix d’obéir aux règles sanitaires, style ne sortir que trois heures à moins de vingt kilomètres, je m’astreignais soit à ne plus pêcher du tout, soit à devoir pêcher au plus près de la maison, dans le cercle consenti. Fini pour un temps de courir les routes à travers la France, je redécouvrais cette pêche oubliée, peut-être un peu trop simple, qu’on pratiquait avant, sur la petite rivière en bas de chez soi. Car des carpes, pour ceux qui aiment la pêcher, il y en a aussi dans nos petites rivières ! Ah pas toujours des monstres, certes, bien qu’on pourrait être surpris du potentiel de ces rivières que personne ou presque ne pêche plus. Dans ces eaux oubliées, dites-vous bien qu’il y ait toujours une carpe un peu plus grosse que les autres, ou un peu plus jolie, plus colorée, même si la notion de spécimens est à décorréler de ceux qui font la une de vos magazines, et encore. L’herbe n’est pas moins verte ici ! La quête et l’espoir d’une touche restent les mêmes en dehors du circuit et surtout en dehors du canapé ! Car entre rester les pieds bien au chaud dans ses charentaises, devant la téloche, faute de pouvoir faire des heures de route dans une voiture pleine à ras bord ou chausser des godillots encore gadouilleux de la sortie de la veille, pour retrouver quelques heures durant l’ivresse des berges, mon choix est désormais vite fait, quelle que soit la saison !

Le cheptel

Il faut dire que la Sèvre Niortaise est très poissonneuse, en aval de Niort, dès lors qu’on approche du marais et des innombrables conches propices au frai. Lors des compétitions de pêche au coup de niveau national ou international, que ce soit sur le parcours spécialement aménagé rive gauche en amont de la base nautique de Noron, ou au niveau des Chizelles rive droite, ou encore aux cabanes de la Sèvre vers Irleau-Le Mazeau, il se fait de très belles bourriches de poissons blancs. La rivière (le fleuve devrais-je d’ailleurs écrire) est aussi de plus en plus réputée pour sa population de black-bass (j’en parle dans mon troisième livre pour ceux que ça intéresserait). Quant aux carpes il y en a, beaucoup même !

Les communes, largement majoritaires, sont généralement capées à une dizaine de kilogrammes. Quelques-unes, vues de mes yeux vues, malheureusement trop rares et difficiles à toucher au milieu des bancs de petites, flirtent avec la barre des 20. Disons qu’une commune de 15kg est un très joli poisson pour la rivière. Il y a aussi quelques belles miroirs. Je pense que les plus grosses pourraient provenir des alevinages menés fin des années 90, essentiellement sur le bief qui va de la Belle étoile à la Roussille, où fut ouvert le premier secteur à la PDN. Des poissons ont pu dévaler les écluses et quelques carpes connues passent aujourd’hui la barre des 20.

Choisir le bon créneau

L’été, j’aime bien pêcher la Sèvre en float-tube, pour le fun, je vous en ai déjà parlé. Depuis j’envisage d’autres alternatives pour battre un peu plus de terrain : kayak, bateau. L’hiver, je choisis plus prosaïquement de longer les berges en voiture et de rester au chaud, si je puis dire, en ne pêchant que depuis la berge, bien couvert. Souvent, je ne décolle de la maison qu’une fois le soleil déjà haut pour arriver au bord de l’eau vers 10-11 heures, lorsqu’il chauffe suffisamment. Je fais le lézard et pêche dans mes bottes, jusque vers 17h en décembre-janvier, 18h30 en février… De quoi alterner quelques postes et prendre deux ou trois poissons, parfois plus quand ça veut rire et rentrer à la maison pour diner, au besoin en passant par chez le détaillant d’articles de pêche à Bessines, saluer les potes et acheter un truc ou deux en vue de la sortie suivante.

Choisir un poste, c’est renoncer

Même sur une grosse demi-journée, qui plus est l’hiver, on n’a pas vraiment le temps t’attendre des poissons qui ne viendront pas, ni de les chercher au petit bonheur la chance. C’est peut-être pour cela que les anciens ne pêchaient pas l’hiver et n’attaquaient généralement qu’en mars, aux petits pois. Autant donc essayer de repérer les poissons aux beaux jours. Et c’est justement tout l’intérêt de « la rivière d’en bas de chez soi » que de pouvoir apprendre à la connaitre comme sa poche. La mienne, je la parcours donc en float à la belle saison, à la recherche des black-bass et avec une idée derrière la tête. Lorsque l’eau est claire, le soleil bien haut et avec des lunettes polarisantes sur le nez, je découvre de ci de là des bancs de 5 à 10 carpes, suspendues près de la surface. Quand je ne les vois pas, il m’arrive de les sentir taper dans le fil lorsque j’envoie ricocher un leurre sous les frondaisons. Au début, je m’agaçais à ferrer dans le vide, croyant louper les petits diables verts. Mais le jour où j’en ai grappiné une accidentellement, j’ai compris l’origine de ces pseudos touches ratées. D’une année sur l’autre, j’arrive donc à connaitre non seulement les habitudes et les postes des blacks, mais aussi à cartographier les lieux de villégiature des carpes. Evidement les tenues peuvent varier en fonction des saisons, mais pas tant que cela en fait. En tâtonnant un peu, plutôt que d’attendre, on arrive vite à les localiser. Et puis ne choisir qu’un poste ne serait-ce pas renoncer à tous les autres ?

L’approche

La Sèvre en aval de Niort est une succession de biefs, plus ou moins longs, aux profils canalisés. D’un largueur de 20 à 30m, pour une profondeur de 3m en moyenne, ses rives sont généralement facilement accessibles, notamment celle de droite, bordée par des chemins de halage ou par la route et la Vélo Francette (Niort / Saint Liguaire / Magné / Coulon / Irleau / Damvix). L’institut Interdépartemental du Bassin de la Sèvre Niortaise entretient cette voie navigable et enlève régulièrement les embâcles (ainsi que la jussie, une plante invasive). De fait, il y a peu de postes réellement marqués. Pour schématiser, je pêche la bordure à l’ombre l’été (près ou sous les frondaisons en déposant en float) et celle au soleil l’hiver. La Sèvre serpentant vers l’océan Atlantique, donc d’est en ouest, avec quelques méandres orientés nord/sud, une rive peut-être au soleil le matin et à l’ombre l’après-midi, et inversement pour la rive opposée. Comme les carpes s’alimentent moins l’hiver et naviguent aussi moins, les touches peuvent être un peu plus longues à arriver. Généralement, je reste environ une heure sur un poste et si je n’ai pas de touche, je vais 50 ou 100m plus loin sur un autre poste prometteur (où je pourrais épuiser ce qui n’est pas toujours facile) et ainsi de suite. Par bons successifs, je peux ainsi faire quatre ou cinq postes dans la journée.

Mobilis in mobili

Comme tout le monde, si j’envisage de faire le siège d’un poste je procède classiquement, en pêchant à 3 cannes. Cependant, pour faire plusieurs postes dans la journée, il convient de pêcher léger. Je délaisse alors les grandes cannes et charge un fourreau de deux cannes de 10 pieds (Wichwood Extricator 3lbs) dans le coffre du break. Lorsque je ne sais pas encore comment va fonctionner un poste, même si avec l’expérience on s’en doute un peu, ou si le poste ouvre suffisamment (notamment sur la berge opposée), je pêche donc avec deux cannes. Si je pêche ma berge, j’essaie dans la mesure du possible de pêcher vers l’aval, c’est-à-dire les fils dans le sens du courant, quand il y en a. En général le verdict tombe assez vite. A la belle saison, en fait du printemps à l’automne vu que l’influence océanique, vent d’ouest/sud-ouest fait qu’il y a souvent un micro-climat agréable dans le marais, il n’est pas rare que je n’aie même pas le temps par exemple d’aller déposer le second montage (lorsque je pêche en float) que le premier a déjà trouvé preneur. Quand on a pêché 2 ou 3 fois un même poste, on se rend compte que c’est presque toujours la même canne qui déroule. De fait, pour être plus discret et plus mobile, je n’en mets plus qu’une seule, là où je sais que des poissons se nourrissent, enfin normalement, ou bien je cherche d’autres passages moins intuitifs avec la seconde. Lorsque dans le meilleur des cas j’ai pris un poisson, il n’y a pas vraiment de règle. Enfin si, une peut-être.

Quand on pêche la berge d’en face, on arrive à enchainer plusieurs touches, par contre quand on pêche dans ses bottes le poste est généralement mort, en tout cas quelques temps, suite au combat. Mais parfois il m’arrive de prendre un second poisson dans la demi-heure ou l’heure qui suit. Au feeling je fais donc soit le pari d’attendre, parfois en vain, soit de changer de poste sans omettre d’envoyer une poignée ou deux de billes là où j’ai eu une touche. Il m’arrive aussi de revenir, disons deux heures après, sur le poste qui a produit un poisson. Au pire, les journées avec ou sans touche, cette façon de faire a le mérite d’amorcer un peu les postes pour la sortie suivante, sans pour autant les privatiser et l’avoir mauvaise si quelqu’un venait à pêcher dessus. Il y a tellement de postes et de poissons… Il est difficile de dire si ce sont des zones de tenue ou de passage, vu la quantité de communes qui se ressemblent, mais elles savent à la longue qu’elles peuvent y trouver à manger. Avec un paquet de 10 kg de billes, à raison d’une poignée par-ci, par-là, il y a vraiment de quoi faire ! Autant dire que cette approche, en saut de puce, n’est pas très onéreuse.

Amorcer, ou pas ?

De décembre à fin février je n’amorce que très rarement le poste que je pêche en arrivant. Je pars du principe que si j’ai choisi d’y pêcher, c’est parce que j’estime qu’il doit y avoir au moins un poisson dans le coin. J’évite ainsi, en théorie, de retarder la touche. Par contre, il m’arrive d’amorcer légèrement (une dizaine de bouillettes) un poste ou deux à proximité, que je pêcherai dans un couple d’heures ou le lendemain si c’est le week-end. D’ailleurs il est très possible qu’à force de faire ainsi, d’une semaine sur l’autre, les poissons opportunistes arrivent au rappel sonné par le bruit des appâts qui tombent dans l’eau. C’est en tout cas ce que me disent les potes qui poussent le vice à pêcher à vue entre midi et deux. Il y a aussi une autre raison qui m’incite à procéder ainsi. Si c’est sympa de vite prendre un poisson (et c’est le but premier de cette approche) il ne faudrait peut-être pas toujours viser le premier poisson pilote venu (celui qui arrive en premier ou qui se jette sur l’esche) au risque de mettre en fuite ceux moins téméraires (et peut-être plus jolis) qui suivraient au moment de la capture. Ce que je veux dire, c’est que pré amorcer un peu les autres postes en arrivant permet de les démarrer, en mettant en confiance un peu plus de poissons, moins qu’une pyramide d’amorçage certes, qu’il convient à mon sens de démarrer un peu plus tard dans la saison, courant mars-avril. Ceci dit, ça reste assez théorique car parfois ce sont les beaux poissons qui peuvent tomber en premier. Évitons donc d’être trop dogmatiques et de nous enfermer dans nos propres convictions. Finalement le seul indicateur valable, pour vraiment piloter l’amorçage et l’approche, me semble être le rythme des touches.

Le montage

Pour ne pas perdre de temps lorsque j’arrive, une flottante est déjà eschée sur un spinner rig. C’est le type de montage qui pêche bien dans toutes les situations. D’apparence alambiqué, il reste pourtant simple et rapide à faire. Il n’est même pas plus onéreux à la longue, car tout ou presque est réutilisable, sauf un hameçon émoussé. Après plusieurs essais, j’ai opté pour les CVR Gardner, bien que par défaut j’ai aussi essayé les Klor Korda qui ont exactement la même forme, mais avec une pointe légèrement rentrante et un peu moins fort de fer, très piquants aussi. Les uns comme les autres, en taille n°2, conviennent bien. A priori et par habitude la flottante est jaune fluo, mais si je constate une baisse ou une absence de touche (c’est assez subjectif je le concède) ou si les eaux sont par exemple très claires, je peux choisir une pop-up plus neutre, en tout cas similaire aux bouillettes « d’amorçage ». Un plomb in line pour ne pas risquer de le perdre et ne pas avoir à me trimballer une pleine trousse de plombs, une gaine tungstène pour bien plaquer la partie terminale, une tête de ligne en 50 ou 60/100 (il y a des dreissènes) et un moulinet garni de tresse en 30/100 pour ne pas trop finasser et le tour est joué. Un gros nylon (40/100) fait tout aussi bien l’affaire, vu le peu de corps de ligne sorti, mais je préfère les sensations augmentées du contact avec la tresse. Quant au bas de ligne, long d’environ 20 à 25 centimètres, il est en tresse gainée semi-rigide de 20 lbs de résistance. Il fait fusible lorsque j’accroche au fond et devrait donc avoir le même rôle salvateur si un poisson venait à se tanquer. Ça ne m’est jamais arrivé en restant au talon de ma canne depuis la berge (je touche du bois si vous me permettez ce contre sens), peut-être tout simplement parce que je reste sur mes gardes à un bout et garde mes distances à l’autre. Par contre il m’est arrivé plus d’une fois, en tendant la seconde canne en float, d’entendre le détecteur de la première m’appeler sur l’autre rive. Même avec beaucoup d’entrainement, une chose est sûre : elles nagent toujours plus vite qu’on ne palme !

Boostez !

J’ajoute à l’hameçon un filet soluble de pellets (en général de deux tailles, 3 et 6mm, mais c’est du détail), que je booste avec un attractant liquide. Je pense que n’importe quel booster pourrait plus ou moins faire l’affaire pourvu que les carpes le détectent rapidement. Pour en avoir essayé quelques-uns de la gamme CC Moore (je n’ai pas d’action), j’ai l’impression que l’amino blend 365 est un poil plus efficace que les autres sur les pêches rapides, quelle que soit la saison. Ceci dit, quand il n’y en a plus au magasin, je prends autre chose. Plutôt que de tremper le stick directement dans le flacon de 500ml et d’en mettre partout en le sortant, en tout cas plus sur la berge que dans l’eau, je transvase l’attractant dans un flacon de GOO (presque) vide et « l’injecte » au cœur du stick, un peu comme Vincent Vega le fait dans celui de Mia Wallace… Si vous avez vu le film, ça fait à peu près le même effet ! Pour avoir essayé avec et sans, ça booste nettement les touches avec. Parfois celles des carassins et des brèmes, auquel cas j’en limite l’usage, souvent dès que les eaux commencent à se réchauffer. Bref, une bouillette, un stick, un trempage… Un méthode mix ça marcherait aussi, des particules ou de la bille pure aussi… C’est vous qui voyez !

Le reste du matériel

Rien de bien compliqué : il faut des piquets, une épuisette, un tapis. J’ai parlé des cannes, pas encore des moulinets. J’ai trouvé dans cette approche de quoi donner une seconde jeunesse à mes vieux Shimano Aero GT 8010. Vu que leur principal défaut, lorsque j’en ai changé pour pêcher les grands lacs il y a bien 25 ans, c’était de ne pas ramener assez vite et d’être limités en contenance, il faut reconnaitre que lorsque je pêche à 20m je n’ai plus d’excuse valable pour ne pas les sortir de leur retraite. Ajoutez à cela une pelle d’amorçage, un petit seau rectangulaire avec un peu de matériel (quelques bas de ligne d’avance, de quoi refaire une tête de ligne, un couple de plombs…) et un seau qui me sert de siège dans lequel j’ai toujours une dizaine de sticks de prêts, des pop-ups, de l’attractant et quelques bouillettes d’amorçage. Comme la route borde la rivière, la voiture n’est jamais bien loin. Je laisse donc tout ce dont je n’ai pas immédiatement besoin dans le coffre.

Quand je disais que je fais 50m ou 100m pour changer de poste, je peux ainsi tout aussi bien plier en moins de 5mn et faire plusieurs kilomètres pour aller sur un autre secteur, voire rentrer à la maison si la rivière est sur off, quoiqu’en général je suis plutôt d’un tempérament à titiller l’interrupteur jusqu’à ce qu’il bascule. Les bredouilles sont très rares. L’approche est on ne peut plus basique. Le matériel est rapide à charger le matin, à mettre en œuvre et à ranger le soir. Raison de plus pour redécouvrir sur une journée toutes ces variantes de stalking et de pêches rapides transposables sur d’autres rivières ou fleuves à petit gabarit, canaux, étangs, voire aux lacs de barrage si vous avez la chance d’en avoir un en bas de chez vous ou si un jour vous faites le choix de venir passer quelques jours de vacances dans notre beau marais poitevin.

Détaillants

  • Natura Chasse-Pêche : 31 rue des Charmes - 79000 Bessines (05 49 09 29 16)
  • Pacific Pêche : 15 rue Jean Couzinet - 79000 Niort (05 49 33 64 33)
  • Décathlon : 5 rue Charles Darwin - 79000 Niort

Adresses utiles

  • Fédération de pêche : 33 rue du Galuchet - 79000 Niort www.peche-en-deux-sevres.com
  • AAPPMA La Gaule Niortaise : www.lagauleniortaise.fr/site_gn/index.html (05 49 08 01 77) voir en particulier les descriptifs des biefs et les cartes dans l’onglet « rivière »
  • Comité départemental du tourisme : 15 rue Thiers, BP8510, 79025 Niort Cedex 9 (05 49 77 87 79) http://www.tourisme-deux-sevres.com

Moniteur Guide de Pêche diplômé

  • Gaëtan Raimbert, vendeur à Natura Chasse-pêche (06 63 67 44 95)

 

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Magazine n°167 - Mai & juin 2022

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