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Montage carpe : comment limiter les casses en rivière ?

Alors que je participais à l’organisation d’enduros sur une belle rivière sauvage de l’ouest, j’ai constaté qu’une partie des participants n’adaptaient pas leurs montages. La sanction était souvent immédiate, se soldant par une casse. C’est fort dommage pour le concurrent, mais bien plus encore pour la carpe qui pourrait se balader avec une laisse. Essayons ensemble de limiter la casse !

Croyez en mon expérience, il ne faut avoir aucun doute sur la solidité des matériaux que l’on utilise dans ses pêches fortes, que ce soit en petite rivière comme en fleuve. Pour les montages que j’utilise, voici mon leitmotiv en deux mots : piquant et solidité ! Faire simple et efficace…

La tresse Braid x8 de chez Daiwa, c’est du costaud ! 
Crédit photo : Christophe Courtois

Le corps de ligne

Pour le corps de ligne, j’utilise de la tresse de type J Braid en 4 ou 8 brins, de couleur verte. J’affectionne particulièrement la tresse car, outre le fait qu’elle offre de meilleures sensations, celle-ci est très résistante à l’abrasion et aux nœuds. De plus son profil rond offre une prise moindre au courant. Pour le diamètre, un 24 ou 28 centièmes devrait faire l’affaire.

L’Army Leader, idéal pour réaliser des têtes de ligne. 
Crédit photo : Christophe Courtois

La tête de ligne

Il y a quelques années, j’avais opté pour le nylon Tortue. J’avais investi dans deux bobines de 1 000 mètres, et je ne fus pas déçu. Pour les diamètres, j’avais choisi du 60/100 et montais en 80/100 pour les pêches les plus fortes (et pour limiter l’impact des dresseines). Depuis et après avoir réalisé plusieurs tests, j’opte à ce jour pour de la tête de ligne Army Leader de chez Mack2 en 0,60 mm, vendu en bobine de 100 mètres au prix quasi imbat table de 8,99 euros. Elle répond parfaitement à mes exigences.

Les émerillons Quick Change permettent de changer rapidement le bas de ligne. 
Crédit photo : Christophe Courtois

Les nœuds

Un autre point auquel je prête une attention particulière, c’est la résistance des nœuds. Dans la mesure où il en faut un pour relier tête et corps de ligne, puis un autre pour nouer l’émerillon, un troisième pour raccorder le bas de ligne et un dernier pour l’hameçon, cela fait donc 4 sources de fragilité. Pour le raccord tête de ligne au corps de ligne, je réalise régulièrement un nœud Albright, simple et solide. Pour raccorder l’émerillon, j’opte pour un nœud Palomar. Pour le bas de ligne, il suffit de le raccorder à l’émerillon après avoir réalisé un nœud en 8 qui assure une très bonne résistance et qui offre l’avantage de pouvoir changer ses montages très rapidement. S’agissant de l’hameçon, j’ai toujours eu un faible pour la simplicité et la solidité du nœud sans nœud, nous allons y revenir ci-dessous.

Voici un modèle de clip plomb renforcé. 
Crédit photo : Christophe Courtois

Les obstacles

Selon le type de rivière ou de fleuve que nous allons aborder, nous serons confrontés à divers types d’obstacles auxquels nous devrons nous adapter et parfois monter en diamètre pour éviter le drame. Sans chercher à dresser une liste exhaustive ils peuvent être nombreux : rochers, souches, cassures, branches, herbiers, câbles, murets, chaussées immergées… D’où l’importance de bien sonder son poste avant de commencer sa partie de pêche. Bien connaître les fonds permet de choisir le meilleur positionnement des montages, savoir où passe sa bannière et de mener les combats en connaissance de cause. Pêcher près des obstacles n’est pas toujours la meilleure solution, parfois il faut savoir reculer de quelques mètres et opter pour un amorçage qui attirera le poisson vers une zone plus sécurisée. Pour ceux qui ont regardé notre DVD « Carpe destination Saône et Loire », c’est exactement l’approche qu’a eue Nicolas Migeon sur une zone encombrée, et le résultat a été sans appel, une pêche très fructueuse !

Le nœud Palomar, simple et efficace.
Crédit photo : Christophe Courtois

« Ça va couper chérie ! »

La célèbre réplique du film « La cité de la peur » s’applique parfaitement à notre situation. Sur les obstacles évoqués dans le paragraphe ci-dessus il y a de la vie et parfois celle-ci nous réserve quelques surprises. Poser un montage sur un banc de dresseines peut être une bonne stratégie puisque c’est une manne alimentaire très appréciée de la carpe. Cependant ces moules d’eau douce ont la particularité d’avoir des coquilles avec un bord très tranchant. Il n’est pas rare dans ces cas-là et avec des matériaux non adaptés, d’entendre quelques bips puis d’observer son swinguer descendre et de voir la bannière se détendre brutalement. Ne cherchez plus, votre bas de ligne et/et tête de ligne est coupée. Game over ! C’est pour cela que je ne pourrai que vous recommander de pêcher avec de gros diamètres, quitte à monter en 80 centimètres comme déjà évoqué. Idem pour le bas de ligne, certaines tresses sont plus résistantes à l’abrasion comme l’incontournable Quick silver de chez Kryston en 35, voire 45 lbs. Il est possible également de pêcher avec des gros nylons en bas de ligne, il faut juste trouver un hameçon résistant avec un œillet de gros diamètre afin de réaliser le nœud. Pour ma part, j’évite les montages combinés afin de ne pas avoir une fragilité supplémentaire, mais ça reste un avis personnel, à chacun ses habitudes.

En rivière, j’accroche mes talons de canne afin d’éviter une catastrophe. 
Crédit photo : Christophe Courtois

L'émerillon et le clip plomb

Comme je termine mes bas de ligne par une double boucle, je prends un émerillon Quick Change afin de pouvoir les changer en quelques secondes. Il faut que le diamètre corresponde au clip plomb. Petite astuce afin de bien fixer le clip plomb sur l’émerillon, je laisse un excédent d’environ 1,5 cm de tête de ligne une fois le nœud réalisé, afin de faire une surépaisseur qui bloque lors de l’emboîtement. Ainsi le clip plomb ne coulisse pas, ce qui est appréciable quand on utilise des poids importants comme une grosse pierre ou un galet de plusieurs centaines de grammes. Pour le clip plomb, optez pour des matériaux résistants, car malheureusement la plupart de ceux que nous trouvons dans le rayon pêche ne sont pas adaptés aux pêches fortes et se cassent, laissant ainsi le plomb ou le poids au fond de l’eau. Je ne pourrai que conseiller d’utiliser des clips plomb renforcées, équipés d’une tige armée en acier qui sera bien plus résistante que la version plastique.

Rester à proximité des cannes permet d’être réactif et la perte d’un poisson. 
Crédit photo : Christophe Courtois

Un élastique et le tour est joué

Bien évidemment il est possible d’utiliser des plombs de type grippa ou rivière qui sont parfaitement adaptés à la si uation. Après, pour des raisons écologiques, j’évite de plus en plus d’utiliser du plomb et opte pour la simplicité en utilisant ce que nous pouvons trouver sur les berges. Je réside à proximité d’une rivière où les galets tapissent le fond, je me constitue ainsi un stock de lests à moindre coût. Pour les fixer, je positionne un gros élastique sur la tige armée de mon clip plomb, puis je fais quelques tours autour de mon galet. J’affectionne cette solution, car lors d’un combat le galet s’éjecte et la carpe à tendance à remonter et ne plus sonder pour frotter sur les fonds. Idéale pour les pêches du bord ou dé pose en bateau, cette pratique de plus en plus utilisée n’a que des avantages !

Les communes de rivière sont très puissantes, il faut être équipé en conséquence.
Crédit photo : Christophe Courtois


STEP BY STEP

Le matériel nécessaire. 
Crédit photo : Christophe Courtois
Couper environ 30 à 35 cm de tresse. 
Crédit photo : Christophe Courtois
Dénuder la gaine sur la tresse sur 5 cm (sur la version Gold). 
Crédit photo : Christophe Courtois
Réaliser une petite boucle. 
Crédit photo : Christophe Courtois
Placer un stop fil. 
Crédit photo : Christophe Courtois
Mettre une ou deux bouillettes sur le cheveu afin de régler la longueur souhaitée. 
Crédit photo : Christophe Courtois
Placer un stop bouillette. 
Crédit photo : Christophe Courtois
Positionner le stop fil de manière à bloquer les bouillettes. 
Crédit photo : Christophe Courtois
Passer la tresse dans l’œillet de l’extérieur vers l’intérieur.
Crédit photo : Christophe Courtois
Positionner le cheveu à la courbure de la hampe.
Crédit photo : Christophe Courtois
Tourner la tresse de l’œillet vers la hampe environ 10 fois
Crédit photo : Christophe Courtois
Puis repasser la tresse dans l’œillet de l’extérieur vers l’intérieur et serrer le tout. 
Crédit photo : Christophe Courtois
Prendre un foret et agrandir l’un des deux trous de l’olivette afin d’y mettre le stop fil. 
Crédit photo : Christophe Courtois
Positionner un stop fil sur la tresse à environ à deux centimètres de l’hameçon. 
Crédit photo : Christophe Courtois
Passer la tresse dans l’olivette en commençant par le trou foré.
Crédit photo : Christophe Courtois
Positionner l’olivette sur le stop fil à deux centimètres de l’hameçon. 
Crédit photo : Christophe Courtois
Mettre un manchon sur la tresse. 
Crédit photo : Christophe Courtois
Réaliser un noeud en 8 puis serrer. 
Crédit photo : Christophe Courtois
Positionner le manchon au niveau du nœud en 8.
Crédit photo : Christophe Courtois
Voici un montage rivière opérationnel.
Crédit photo : Christophe Courtois

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