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Appâts discrets : en faire moins peut en rapporter plus !

Parfois, la discrétion permet de toucher de plus beaux poissons.

La pêche de la carpe est en plein essor, et avec elle l’industrie qui lui est dédiée. Beaucoup de pêcheurs de carpes passent une grande partie de leur temps libre sur les berges, leur but étant de pêcher toujours plus de gros poissons. Pour réussir, nous dépensons ainsi beaucoup d’argent dans notre matériel, dont une grande quantité pour les appâts que nous utilisons. En ce qui me concerne, c’est le plus gros budget de ma passion pour la pêche. Et c’est aussi la partie la plus importante pour moi. Aucun montage, aussi parfait soit-il, ne prendra une carpe si vos appâts ne sont pas appréciés !    

LE NOMBRE DE SOCIÉTÉS fabriquant des appâts a grandement augmenté, en même temps que la diversité d’appâts proposés dans une grande variété de couleurs, de saveurs et d’attractants. Il en existe des centaines censées rendre les bouillettes plus accrocheuses… Mais pour qui ? Le pêcheur, ou le poisson ? Quel appât choisir face à cette profusion ? Estce toujours le plus cher ? Le plus odorant ? Celui qui a la couleur la plus flashy ? Selon moi, la plupart des attractants chimiques dans les bouillettes ne sont pas nécessaires. Bien sûr, ils attrapent du poisson, c’est indéniable. Cependant, au cours des dernières années, l’expérience m’a montré que moins j’utilise d’ingrédients chimiques, plus la bouillette était naturelle, et plus je capture de poissons de belle taille.


DU NATUREL ET DE LA DISCRÉTION
Les bouillettes ayant une saveur forte et une couleur vive ont toujours attrapé du poisson, mais dans mon cas, et dans 95 % des cas, les prises sont moins nombreuses et plus petites. J’adore tout particulièrement ces appâts au début du printemps. Néanmoins, au cours de l’année, ils ne sont plus aussi efficaces. Je pense que la carpe préfère toujours les appâts naturels qui sont similaires à la vraie source de nourriture naturelle, et c’est encore plus vrai concernant les plus grosses. C’est pourquoi j’utilise régulièrement des appâts très discrets, qui sont assez similaires à de vraies sources alimentaires et qui n’ont aucune saveur chimique. Pour cibler les spécimens, je n’utilise jamais de bouillettes fruitées et colorées de type banane, fraise ou tutti frutti. Dans ces cas-là, je prends des appâts très discrets composés d’ingrédients naturels et sans saveur. Pour reprendre une expression anglaise, en matière d’appâts je suis persuadée du concept du « less is more »… Autrement dit : faire moins pour avoir plus ! Pour cette raison, je vous livre ici des conseils d’amorçage et d’eschage faciles mais efficaces avec des appâts discrets. Ce qui signifie que j’essaie non seulement de rendre mon montage aussi discret que possible, mais aussi mes appâts.

Un choix stratégique qui permet du rendement, mais aussi de faire quelques économies !
Crédit photo :

Cela semble étrange, mais cela fonctionne parfaitement, même dans les grands lacs, parce que les organes sensoriels des carpes sont bien meilleurs que ce que l’on peut imaginer. Ainsi, ce qui n’est pas visible pour nous ne signifie pas que cela ne le soit pas pour la carpe. J’ai attrapé beaucoup de poissons avec seulement une poignée d’appâts en lac, ce qui démontre que le poisson les trouve même dans les grandes eaux et pas seulement par accident. Mais à quoi ressemblent ma tactique d’amorçage et les montages pour cette approche avec des appâts discrets ? En réalité, c’est assez simple : évitez tout ce qui n’est pas naturel ! Une bouillette fortement parfumée ou une couleur très lumineuse par exemple.

L’objectif d’un appât est de satisfaire le poisson, et non le pêcheur.
Crédit photo :

J’évite également les trempages et autres « boost ». Mon premier choix ici est des bouillettes faites maison, avec lesquelles je peux décider des ingrédients qui les composent et si je veux ou non avoir une saveur et/ou une couleur. Si vous n’avez pas le temps de rouler vos propres billes, il en existe dans le commerce avec des saveurs naturelles que je vous recommande d’utiliser, comme un arôme d’ail ou de poivre noir. La poudre de piment est également un très bon attracteur naturel. Si vous ne trouvez pas de bouillettes du commerce de ce type, je vous conseille de mettre des billes « standards » au moins 24 heures dans de l’eau froide avant de les utiliser. Cela délavera la bouillette de sa saveur chimique et la rendra ainsi plus « douce ». D’une part, cela rend la bouillette un peu plus discrète, mais cela suggère également à la carpe que l’appât est déjà dans le lac depuis un bon moment et qu’il n’est plus dangereux. Cela met les poissons les plus éduqués davantage en confiance et, espérons-le, évite un sentiment de peur vis-à-vis des appâts trop « typés ».

Si vous avez le temps de rouler vos propres appâts, je vous conseille un mix à base de farine de poisson associée à un arôme naturel tel que l’ail (mon préféré !) ou l’huile de poivre, le poivre moulu, le piment ou d’autres épices, des moules ou du thon en conserve pouvant également être utilisés avec succès. J’essaye toujours d’obtenir des bouillettes avec une forte granulométrie et plutôt tendres. Si on complète avec les oeufs, nous n’avons que des ingrédients naturels très attractifs sans avoir rien à ajouter. Une fois votre recette déterminée, vous devez choisir la taille de vos appâts. D’après ma propre expérience, les plus petits sont souvent les meilleurs pour prendre de grosses carpes. Probablement parce qu’au naturel les carpes se nourrissent de petites bouchées comme des petits escargots, des mollusques ou des vers de vase. Un appât de 10 à 15 mm est parfait à mon sens, à condition bien sûr qu’il n’y ait pas trop d’autres espèces de poissons indésirables dans le lac. J’utilise une seule bille en eschage, le plus souvent en taille 14 mm, pour que mon piège soit aussi proche que possible de l’amorçage.

Pêcher avec des appâts et des farines les plus naturelles possible mènera sans l’ombre d’un doute à de meilleurs résultats.
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RÉDUIRE L’AMORÇAGE AU MINIMUM
En ce qui concerne la quantité d’amorçage, j’ai tendance – avec succès – à la réduire au minimum lorsque je cible un spécimen, et ce quelle que soit la taille du lac. Une poignée ou environ 20 bouillettes, au maximum, par canne suffit. Cette faible quantité joue un rôle capital pour moi dans la réussite de mes pêches, qui s’est grandement améliorée en procédant ainsi. Il y a quelques années, jamais je n’aurais imaginé que les carpes trouveraient une si petite quantité au milieu d’une centaine d’hectares. Et pourtant, c’est le cas ! Il y a quelques semaines, dans un plan d’eau de 35 hectares, j’ai réduit de plus en plus l’amorçage pour finir par pêcher au« single hook bait », c’est-à-dire avec uniquement une bille sur le cheveu sans rien autour, et cela m’a rapporté le plus gros poisson de la session.

Madame a succombé à une bouillette discrètement posée sur le fond, avec 4 à 5 billes coupées en deux autour du montage, rien de plus.
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Lors d’une autre session, un ami avait pré-amorcé son poste pendant deux semaines avec 5 kg distribués tous les deux jours. Une fois sur place, j’ai choisi de ne pas amorcer du tout sur mon poste voisin et de ne pêcher qu’avec une bille naturelle sur mon cheveu. Lui a pêché sur le poste amorcé et a de nouveau mis des appâts autour de ses montages. Il a attrapé davantage de poissons que moi, mais tous étaient petits par rapport à ceux que j’ai pris !

 

Tout cela montre bien que ma tactique cible plus efficacement les poissons en lac. Autre avantage : cette approche est très économique, puisque je n’utilise qu’un à deux kilogrammes de bouillettes par session. Ajoutons à cela le gain de temps lorsque l’on évite les séances préalables d’amorçage et les kilomètres parcourus. Seul inconvénient : il faut préférer l’odeur naturelle de l’ail et de la farine de poisson à celle de la banane ou de la fraise… mais tant que cela me permet d’attraper de plus grosses carpes, cela me convient parfaitement ! Bien sûr, comme la plupart des carpistes, j’utilise régulièrement des popup fluo ou des appâts aux saveurs artificielles puissantes, et ils prennent du poisson également.

Cependant, ce n’est pas mon premier choix, et lorsque je recherche les spécimens, je les évite toujours. Pour moi, tout cela est très logique : rechercher la discrétion pour fondre ses montages dans l’environnement, et utiliser des appâts le plus naturel et discret que possible. Essayez et testez le pouvoir d’attraction de ces appâts discrets, et vous constaterez comme moi que, même en lac, les plus belles carpes les trouvent sans problèmes !

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