Bien gérer son timing en compétition de pêche de la carpe

Une préparation en amont, nous avons déjà évoqué en partie ce sujet dans le dernier article. Pour un temps de pêche optimisé, il est primordial de s’y être préparé. Connaître le lieu de compétition reste primordial, il faut se renseigner sur de nombreux points dont le comportement des poissons, les fonds (substrats, cassures, herbiers, obstacles, profondeurs…), la nature des postes de pêche mais aussi l’accessibilité au poste et à son installation… Tous ces éléments permettent de gérer au mieux le timing du temps de pêche. En effet, y réfléchir avant permet de se mettre en place le jour J sans perdre de précieuses minutes à la prise de l’objectif principal: le poisson !

Qu'est-ce que le timing ?

Le timing (mot anglicisme) est la cadence dans le déroulement des événements. De l’anglais timing, il prend le sens une fois traduction faite de « chronométrage ». Ce terme est très utilisé depuis les années 2010, surtout en compétition.

Bien étudier le règlement

Chaque compétition à son règlement, il est indispensable de le connaître ! Premièrement pour éviter toute disqualification d’un poisson ou voir du binôme ou de l’équipe ! De plus il permet de s’adapter aux types d’amorçages autorisés, des horaires d’amorçages mis en place, des axes de pêches, des horaires des passages des commissaires pour les pesées, du respect des autres… Ces informations permettent de préparer son planning de mise en place, sa gestion et son type d’amorçages et de gagner plus que du temps précieux sur sa préparation et pendant la compétition.

Une organisation minutieuse

Bien évidemment, il faut imprimer ce règlement, aussi bien sur papier que dans la tête, afin de ne laisser aucune place au doute ! C’est une évidence, une bonne organisation produit du timing de pêche !!! Il est d’une importance capitale d’être organisé dans la mise en place de son poste et de son matériel. La mise en place de son poste de pêche peut être mise sur papier à l’aide d’un schéma pour un montage rapide de celui-ci, en prenant en compte la connaissance des lieux, des berges et des obstacles s’y trouvant, pierres, arbres, roseaux, types de berges… Maîtriser son installation permet de ne pas perdre de temps pendant la pêche. Comme dit le proverbe: chaque chose à sa place, chaque place à sa chose! Un emplacement pour les pesées sans gêner la pêche, jusqu’à trois emplacements en fonction de la place que l’on dispose pour la réception des poissons, pour ne pas perdre de temps à courir après son tapis ou une épuisette et sans gêner son binôme. Des sacs de conservations disponibles sur tous les emplacements prévus, des épuisettes disponibles au cas où le collègue serait lui aussi occupé ! Ses appâts bien répertoriés, rangés de façons accessibles, des caisses de matériels optimisés, du petit matériel en double ou en triple, en cas de pertes ou de casses, des bas de lignes en quantité monté à l’avance, chaque détail compte !

Un coéquipier, oui, mais pas n'importe lequel !

Un bon binôme est un binôme complémentaire, celui avec qui les informations passent par un simple regarde, une action ou un simple mot! Nous ne sommes plus dans une pêche de loisirs où l’on passe du bon temps autour d’une bonne grillade, mais bel et bien en compétition où chaque minute à son importance. Dans un binôme de compétition, les deux pêcheurs doivent être en autonomie totale pour optimiser le nombre de touches! Dans le cas où un des deux compétiteurs ne serait pas autonome au lancer, à l’amorçage ou encore à l’épuisage, c’est la complémentarité qui va jouer, un qui lance et qui gère l’amorçage, et l’autre qui s’occupe de gérer les départs, les combats et l’épuisage. Il faut être capable d’accepter chacun un rôle, il n’y a pas de rôle sans importance en compétition, chaque tâche à une importance capitale et il faut qu’elle soit optimisée au mieux pour un nombre de touches maximal ! L’ambiance sur un ring de compétition est parfois tendue, due au stress du résultat, de la pêche qui ne se passe pas comme prévu ou encore des éléments aléatoires que l’on n’avait pas prévus ou pas observer et il est évident qu’elle ne doit pas se créer entre les 2 coéquipiers à cause d’une mauvaise gestion de ces capacités et remettre en question le bon déroulement de celle-ci. Il est donc primordial de définir les capacités de chacun pour attribuer les tâches et donc gagner du temps de pêche. Voir son collègue en difficulté ou soit même est une perte de temps qui génère un mauvais timing et de la surtension. Le barbecue et la petite bière fraîche sont les accessoires de la pêche entre potes! Une bonne gestion de son binôme favorise le timing !

Une gestion physique et mentale

Le timing passe par là aussi, une bonne gestion de soit même ! Pour une bonne synchronisation il faut s’économiser et rester en forme, se nourrir et se reposer. Pour garder le rythme et que le corps ne souffre pas, il faut bien manger, s’organiser! Un bon petit-déjeuner avant l’heure de la reprise de l’amorçage riche en protéines et féculents, envisagé un repas rapide et facile à manger à l’heure du midi et plusieurs collations dans la journée pour tenir le cap, sans oublier de s’hydrater au maximum. Prenez le temps d’un bon repas le soir après la fin de l’amorçage ou le rythme devient un peu plus lent.

À tour de rôle

La gestion de son sommeil est aussi hyper importante, il est impératif de se reposer pour garder la condition physique nécessaire, trouver votre rythme en vous relayant la nuit, un qui dort et l’autre qui reste actif sur le poste, partage les heures de sommeil. Pour celui qui vielle, il y a toujours une tache à faire en plus de continuer à gérer l’amorçage et la pêche, maintenance du poste propre, réalisation de montage au besoin, rangement, observation de l’espace d’eau, analyse de la journée passée… Ne pas rester inactif sous peine de perdre une pêche bien lancée !

Un planning chronométré !

Maintenant que nous avons déjà beaucoup travaillé sur l’organisation du temps d’installation, des rôles de chacun, du matériel… il est temps de se pencher sur l’optimisation du temps de pêche. C’est donc bien cette partie qui est l’élément principal de la compétition, plus il est long plus il a de chance d’être productif! À l’heure officielle du début de la compétition vous devez être prêt à envoyer vos cannes ou vos premiers amorçages, créer un rythme pour ensuite venir y intercaler tous les divers points que nous avons vus plus haut, pour que chaque minute puisse être une minute pêcher ! L’heure des pesées ne doit pas vous bloquer, un qui gère les pesées et l’autre qui continue la pêche. Définissez l’heure du repas du soir après la fin de l’amorçage lourd autorisé, caler bien votre roulement de nuit dans la phase calme d’amorçage pour que chacun puisse bénéficier d’un cours repos mais optimal. Faites-vous un bon petit-déjeuner avant la reprise de la phase d’amorçage de jour, là où vous avez encore un peu de temps avant de reprendre le gros œuvre.

Vous l’aurez compris, un bon timing est celui ou l’action de pêche sera le plus long possible, il faut voir les choses ainsi, 72 h de compétition pour un binôme c’est 72 h de pêche par pêcheur si le timing est très bien géré !