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Pêche de la carpe au printemps (3) : en grands réservoirs, lacs ou barrages

Le printemps est maintenant installé et avec lui les premières sessions en grands lacs sont bien programmées. Or, la première hausse des températures n’est pas forcément synonyme de succès et de belles pêches, tant sur les grands lacs les masses d’eaux importantes réagissent de façon complexe.

Que ce soient sur les grands réservoirs, les lacs de plaines ou les barrages, les mœurs des poissons semblent cependant être similaires en de nombreux points. Tout au long de l’année, nous sommes confrontés à un seul et même objectif, trouver les poissons et savoir où ils se nourrissent. Le déplacement des carpes est diligenté par deux éléments importants, le taux d’oxygène dissout, et la température de l’eau. Cette hausse des températures printanières va avoir une relation de cause à effet directe sur le développement de la végétation et la vie des micro-organismes y vivant, appeler photosynthèse.

La pêche en bateau permet d'être plus mobile et de suivre les carpes au printemps.
Crédit photo : Stéphane Gentile

Une histoire de température et de thermocline

Les eaux moins profondes se réchauffant plus vite, la manne de nourriture qui intéresse nos carpes va donc aussi naturellement s’y développer en tout premier lieu. Les carpes vont donc se diriger vers ces petites profondeurs et bordures puisque ce sont les seuls endroits où la végétation est susceptible de développer une vie aquatique à cette époque de l’année. Il est d’ailleurs très facile d’observer cela en se promenant à l’aide de son bateau sur le lac. En début de saison, l’eau est très claire et la végétation absente, alors que d’ici 2 ou 3 mois ce même endroit deviendra un véritable champ d’herbes.

Quelques trouées au milieu des herbiers

C’est, par exemple, extrêmement flagrant sur un lac tel que la Forêt d’Orient, réputé pour être envahi d’herbes. Y trouver une trouée propre constitue un véritable défi en pleine saison, alors qu’au mois d’avril, les zones dites propres, sont nettement plus nombreuses. Inutile donc de pêcher là où la vie et la végétation sont absentes, il faudra donc délibérément se tourner vers une pêche de bordure, voire d’extrême bordure. Mettez de côté les doutes et autres idées reçues et n’hésitez pas à déposer un montage dans moins d’un mètre d’eau, à proximité de végétaux en cours de développement ou d’arbres immergés.

Ne pas négliger les bordures.
Crédit photo : Stéphane Gentile

À prospecter en priorité

Le niveau haut de certains lacs de barrages ou grands réservoirs au printemps inonde les berges et les forêts, qu’il faudra prospecter en priorité. Fatalement, dans une telle approche, la discrétion est de mise puisque c’est pratiquement une pêche à vue. Soyez également très light sur les bouchées que vous allez proposer, nous sommes encore loin des espérances de cartons préalables à la fraie, même s’ils arriveront très vite dans certaines régions. Dans cette approche, nous ne pêchons que pour un poisson à la fois. Même si cela peut être frustrant lorsque vous vous retrouvez face à l’immensité d’un grand lac, au printemps, oubliez la longue distance qui n’aura quasiment aucun intérêt, la vie se développe devant vous et à vos pieds, il suffit de pêcher à ses pieds. Bonne déroule !

Une énorme boule.
Crédit photo : Stéphane Gentile

 

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