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Immersion dans une compétition en américaine sur la Saône

Jérémie Boissière nous fait le compte-rendu d’une compétition, disputée en américaine, à laquelle il a participé en compagnie d’Alexandre Mézy. Où l’on voit que sens de l’eau et capacités d’analyse rapide sont indispensables pour prétendre à un bon classement.

Comme chaque année depuis sa création, nous avons décidé, avec mon camarade Alexandre Mézy, de participer au challenge Lionel Dumoulin, ainsi nommé en hommage à un pêcheur apprécié parti trop tôt. La compétition est une américaine (par équipe de deux pêcheurs donc) qui a lieu à Montmerle-sur-Saône (01) et disputée sur deux journées.

Avant d’attaquer la 1re manche, prudent, Jérémie prend soin de mémoriser entre deux piquets les distances des coups qui vont être savamment amorcés.
Crédit photo : Jérémie Boissière

Objectif brèmes

En quelques semaines, nous avons pu glaner quelques informations sur l’épreuve. Lors des deux éditions précédentes, elle se tenait en octobre, les gardons étaient la cible ! Cette année, nous pêchons plus tôt et, malgré un débit encore faible, les brèmes semblent être en activité sur tous les secteurs mais se tiennent à longue distance. Ici, les fonds de la Saône, par le fait d’une navigation intense, sont parcourus de chenaux bien marqués. Afin de pouvoir pêcher derrière les butes jonchées de moules qui les bordent, une canne longue est indispensable pour décoller la ligne du fond et éviter les coupes sur les coquillages saillants et ramener les poissons canne haute sans trop de risques. Des cannes de 4m (100-130 g), adaptées à ces conditions, permettront de pêcher à près de 80 m, dans le second chenal, le seul où subsiste encore un peu de courant. D’autres cannes de 4 m, mais plus souples (80 g), pourraient aussi être utiles si les gardons se manifestent. La règle d’or en compétition étant de ne manquer de rien, nous embarquons en plus quelques cannes pour une éventuelle pêche courte de brèmes (3,60 m medium) ou de gardons à 15-20 m (3,30 m light). Au niveau des esches, rien d’extravagant : pinkies rouges, casters, vers de vase et, surtout, des vers de terre à couper (dendros).

L’installation doit être parfaite. Il n’est pas question que les deux équipiers se gênent.
Crédit photo : Jérémie Boissière

Un bon tirage

Les pêcheurs sont divisés en trois secteurs cette année. Un en aval, sur lequel il serait idéal de se retrouver dans les zones plus profondes, un deuxième au-dessus du pont de Montmerle où les deux chenaux sont marqués. Le dernier secteur fait face à une arrivée d’eau, où il vaudrait mieux tomber vers l’amont. La chance nous octroie une avant-aile pour la première manche du samedi et un n°7 le dimanche. c’est plutôt un bon tirage. Sur ce premier poste, nous devons nous installer dans l’eau, à 5-6 m du bord pour déployer correctement la bourriche. Pêcher dans l’eau requiert une installation minutieuse et sûre mais c’est aussi très confortable pour pêcher loin, rien ne venant contrarier les lancers. Je m’installe sur la droite, pour a priori pêcher les brèmes, Alex à ma gauche, prévoyant lui un coup à gardons, avec tout de même l’idée de pouvoir se rejoindre sur un même coup. Après sondage, nous mettons au point notre stratégie. Alexandre prévoit deux coups pour le gardon : un à 55 m avec amorçage lourd au départ, et un second, sans amorçage, à 20 m. De mon côté, je prévois un coup unique à 72 m, gardant en réserve deux cannes courtes pour rejoindre Alexandre sur son coup à 55 m si cela devenait nécessaire.

Six bonnes cannes par pêcheur ne sont pas de trop pour faire face à toutes les situations.
Crédit photo : Jérémie Boissière

Première manche

Après dix minutes d’amorçage (voir encadré), le concours démarre. Très vite, plusieurs de nos voisins sont déjà attelés à des brèmes, il va falloir réagir vite ! Heureusement, ça se calme très vite et je prends mes premiers poissons. Je demande à Alexandre de me rejoindre avec une cage vide afin de prendre un maximum de poissons sur mon coup. Il prend une brème puis plus rien… Il nous semble que pêcher le coup à deux nuit et Alex file piquer quelques petits gardons à 20 m avant de retourner sur son coup à 55 m. Il y prend vite une première brème. Heureusement car de mon côté, les poissons ont disparu. Mais Alex bute lui aussi, pas de banc ! À droite, nos voisins de droite prennent, eux, de beaux poissons à 40 m. Dur, dur… Seule solution : tenter de «voler» les poissons de nos voisins. J’attends qu’ils relancent et, avec une de mes cannes 3,60m, j’expédie mon feeder pile dans la même coulée, en n’oubliant pas de passer ma ligne dans le line-clip pour enregistrer cette distance. Avec une cage de 40 g, à plombée terminale circulaire large, je commence à «taper» l’eau. De manière assez surprenante, ça marche car les poissons redescendent vers nous. Je pique ainsi rapidement trois brèmes puis… plus rien ! Alexandre enregistre quelques nouvelles touches à 55 m puis plus rien. Je repars à 72 m et refais quelques poissons. Nos voisins de droite reprennent aux aussi puis plus rien. Je retourne dans leur coulée et repique des brèmes…

.Tout est fin prêt, y compris les amorces. Les pêcheurs auront dix minutes pour procéder à l’amorçage de départ.
Crédit photo : Jérémie Boissière

Amusant !

Nous avons trouvé la pêche du jour, plutôt amusante. En fait, les poissons ne se nourrissent pas vraiment et, en tout cas, ne s’installent pas sur les coups. Un banc semble tourner en rond sur les postes n°2 et 3, à entre 40 et 75 m. Il faut le suivre et prendre quand ça passe… La manche est terminée. La pesée indique 13,5 kg. Nous sommes ravis mais guettons avec impatience la pesée de nos principaux adversaires qui ne dépasse pas les 10 kg. Nous remportons notre secteur. Nous voilà provisoirement deuxièmes au classement général, les vainqueurs du troisième secteur ayant rendu une belle copie à 21 kg.

Après un sondage méticuleux, les deux compères ont prévu de pêcher assez loin. Lancer debout permet de gagner de précieux mètres en distance.
Crédit photo : Jérémie Boissière

Seconde manche

Le lendemain, Alexandre et moi décidons de préparer exactement les mêmes amorces que la veille. Notre place est belle mais située dans un renfoncement de berge. Comme la veille, pour gagner quelques mètres précieux, nous devons nous installer dans l’eau. Alex choisit de pêcher à 40 m, dans le premier chenal, moi à 80, dans le suivant. Mêmes cannes, mêmes esches, mêmes amorces, nous voilà repartis pour un tour. Et très vite, nous comprenons que, comme hier, les poissons ne s’arrêtent pas sur les coups amorcés. C’est encore un poisson par-ci, une touche par-là mais majoritairement à 80 m où Alex me rejoint un temps, avant de rebâtir un coup à 70 m, au début du second chenal où il déniche en effet une paire de brèmes. Malheureusement, à cette distance, ça accroche et ça casse sur les coquillages, mais chaque poisson valant de l’or, ça vaut la peine d’essayer. Dans notre secteur, il ne se passe pas grand-chose sauf à l’as, où le duo semble dominer en pêchant en travers, complètement sur la gauche, dans beaucoup plus de fond.

Le moment fatidique de la pesée est toujours un peu stressant, surtout quand une éventuelle victoire finale est en jeu.
Crédit photo : Jérémie Boissière

Un peu déçus

La pesée confirme cette impression. Les deux pêcheurs l’emportent avec 14 kg. Alex et moi terminons deuxièmes avec un peu plus de 11 kg. Nous sommes un peu déçus, bien sûr, mais nous n’aurions pas pu faire beaucoup mieux. Et en gros, quatre poissons de différence sur une pêche aussi technique, c’est assez énorme !

Quand les brèmes sont actives, les belles bourriches sont de rigueur. Bravo à nos deux amis qui ont fait deux belles manches et terminent deuxièmes. Un excellent résultat !
Crédit photo : Jérémie Boissière

Mais contents !

Avec nos trois points, nous terminons deuxièmes au classement général final ce qui suffit à notre bonheur, sachant qu’Alex et moi ne disposons d’aucun parcours de ce type dans notre région. Ces pêches à longue distance restent très occasionnelles pour nous. Mais qu’à cela ne tienne, une chose est certaine : nous serons encore là et bien là en 2023 !

Leurs amorces

JÉRÉMIE
2 parts de Super Crush Bream Feeder (Sonubaits)
1 part de Pro Thatchers Original (Sonubaits)
Un soupçon de noir de vigne pour griser l’amorce

ALEXANDRE
2 kg de Wonder Bronze (Champion Feed)
1 kg de Wonder Senzarome (Champion Feed)
250 g de coriandre moulue

 

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Magazine n°929 - Octobre 2022

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