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Tout savoir sur la plongée - Partie 1

Crédit photo Lilian Haristoy
Qui n'a jamais rêvé de passer de l'autre côté du miroir, d'observer ce qui se passait dans l'autre monde, là où la perception des choses est tout à fait différente de la nôtre sur terre ? Comprendre et observer nos partenaires de jeu ou seulement jeter un œil à leur territoire et leur environnement afin de mieux pêcher.

Beaucoup de carpistes ont déjà mouillés la chemise et passés la frontière de l'autre monde, ils en sont toujours revenus transformés, cet univers ne laisse jamais indifférent. Pour moi comme pour d'autres pêcheurs/plongeurs l'aspect découverte permanente est très important mais la dimension esthétique et photographique a aussi son importance. Passionné par le monde aquatique et par l'image je suis attaché au fait de mettre en valeur ce milieu, les poissons et la pêche en général. Pour bien appréhender ce milieu liquide il y a des règles à respecter et utiliser du matériel adapté afin de profiter au mieux et prendre simplement du plaisir. Dans cet article je vais vous donner quelques clés afin de mieux plonger, faire des images facilement mais aussi quelques règles de sécurité, ce monde n'est pas le nôtre, nous ne sommes pas adaptés à cet environnement donc il faut être prudent et connaître les limites.


Crédit photo : Lilian Haristoy

Enfiler une peau de poisson et découvrir simplement le milieu.

Pour profiter pleinement du milieu aquatique il faut un minimum d'équipement et l'ennemi numéro un du plongeur c'est le froid. Vous me direz que plonger l'été dans une eau à 28°C dans un lac y'a aucun souci on n’a jamais froid, détrompez-vous ! si vous restez plusieurs heures dans l'eau sans faire beaucoup d'effort ou restant statique vous verrez que la sensation de froid peut commencer à arriver même dans une eau chaude. Après si vous restez en surface c'est le coup de soleil qui peut être plus dur a digérer que le fait d'avoir froid !!

Voici une combinaison intégrale refendue
Crédit photo : Lilian Haristoy

Afin d'appréhender correctement un milieu, les comportements des poissons ou simplement profiter pleinement de sa plongée il faut parfois rester plusieurs heures dans l'eau et dans ce monde parallèle le temps passe très vite ! Pour ceux qui ne souhaitent pas toucher le fond et simplement admirer le paysage et les poissons sans faire d'effort le snorkeling est le plus adapté, un masque, un tuba et des palmes. Dans l'idéal et bien sûr selon la saison et la température de l'eau il est préférable d'avoir une combinaison mais il faut aussi un élément que beaucoup oublient même en snorkeling.

Cet anglicisme signifie le fait de rester en surface avec un masque, un tuba et des palmes, c'est la base de la découverte de la plongée et du milieu aquatique. Souvent c'est le meilleur moyen de ne pas déranger le poisson et d'observer beaucoup de choses. Pour observer correctement la vie aquatique la règle c'est de faire le moins de bruit possible et de bouger avec des gestes lents. Pour cela le snorkeling est bien adapté, vous flottez en surface, vous pouvez rester statique et vous vous déplacez en palmant doucement. Souvent enfiler une combinaison est important pour ne pas avoir froid trop vite et devoir sortir prématurément de l'eau.

Des palmes XXL en carbone
Crédit photo : Lilian Haristoy

Quelle combinaison choisir ?

C'est un choix souvent compliqué avec tous les modèles proposés. Les combinaisons néoprène dites de surf sont souvent très bien adaptées au snorkeling, souples, facile à enfiler et de nombreux modèles existent ainsi que des modèles femmes. Pour les eaux les plus chaudes et les sessions de snorkeling pas trop longues n'excédant pas une heure une combinaison shorty, manche courte et short suffira dans une épaisseur de 2 ou 3mm. Si vous décidez de rester longtemps dans l'eau (plus de 2 ou 3h) en eau chaude comme en eau froide il sera préférable de prendre une combinaison intégrale, manche longue et jambe longue de 3 a 5mm voir 7mm d'épaisseur ou plus selon la saison et votre capacité géré le froid !

Quand on plonge la chaleur corporelle s'échappe principalement par la tête donc il est important de mettre en plus une cagoule additionnelle à la combinaison intégrale mais souvent il y a des modèles avec cagoule intégrée. Les gants néoprène et les chaussons néoprène de différentes épaisseurs adaptées à la température de l'eau sont aussi à préconiser pour les plus téméraires et ceux qui plongent l'hiver.

Le recycleur vu de face
Crédit photo : Lilian Haristoy

Le froid est l'ennemi du plongeur, notre corps est a environ 37°C constant mais dans l'eau vous accélérez le processus de sensation de froid car l'eau qui est toujours plus froide que notre corps va prendre des calories à votre corps. Lorsque le corps a froid le sang se concentre autour des organes vitaux et quitte progressivement vos extrémités comme les orteils, les pieds, les doigts et les mains. C'est un signe quand vous êtes dans l'eau : lorsque vous ne sentez plus vos doigts et orteils c'est que le froid commence son œuvre, il faudra penser a sortir de l'eau. L'étape suivante c'est l'hypothermie, lorsque le corps humain descend en dessous de 35°C c'est une hypothermie modérée mais qui peut aller plus loin et mettre en danger votre santé.

Mettre une combinaison adaptée aux conditions de plongée est alors important pour repousser cette échéance de sensation de froid. La matière néoprène est un genre de mousse rempli d'alvéoles d'air, ce qui isole la peau de l'eau et évite cette déperdition de chaleur mais ce n'est pas tout. Votre corps va réchauffer la fine pellicule d'air présente entre la peau et le néoprène et en même temps réchauffer les fines bulles d'air du néoprène ce qui va créer une sensation de bien-être dans la combinaison. C'est pourquoi il faut enfiler une combinaison entièrement nu sans autre vêtement sous le néoprène.

C'est le même principe qu'avec un sac de couchage en bivouac, c'est votre corps qui réchauffe le sac de couchage et non l'inverse, il faut toujours être le moins vêtu possible lorsqu'on dort dans un sac de couchage afin d'avoir chaud.

Des gants et des chaussons …
Crédit photo : Lilian Haristoy

Le néoprène c'est bien mais il augmente la flottaison du plongeur car il est rempli d'air. Plus le néoprène est épais plus le plongeur a une flottaison importante.

Beaucoup de plongeur en snorkeling oublient cet aspect de flottaison qui est très bien pour celui qui ne fait pas d'apnée mais qui va l'empêcher de voir correctement la vie sous l'eau, explications :

La flottaison étant augmentée avec une combinaison néoprène votre corps flotte plus haut sur l'eau ce qui va considérablement altérer votre efficacité a palmer car vos jambes sont aussi plus hautes sur l'eau, vos palmes ne rentrent plus correctement dans l'eau et en palmant vous faites du bruit en surface. L'efficacité du palmage étant altéré afin de vous déplacer a une vitesse correcte vous palmez plus fort et faites encore plus de bruit ! L'ennemi suprême du plongeur qui veut observer la vie aquatique et d'autant plus des carpes, c'est le bruit !

Comme je vous le disais plus haut pour faire du snorkeling il faut un masque, un tuba, des palmes et une combinaison le plus souvent mais il ne faut pas oublier la ceinture de plomb, ce que beaucoup de plongeur négligent.

La ceinture de plomb va vous permettre de lester votre bassin et d'annuler la sur-flottaison engendrée par la combinaison néoprène. Votre bassin va rentrer dans l'eau et mécaniquement vos jambes seront un peu plus immergées donc vos palmes se trouveront juste sous la surface de l'eau ce qui améliorera considérablement votre efficacité au palmage mais surtout diminuera le bruit que vous ferez dans l'eau.

Vous ferez moins d'effort pour palmer et vous déplacer et vos palmes ne claqueront plus en surface en projetant de l'eau comme un jet ski !

Vous augmentez donc vos chances de croiser des poissons et en l'occurrence des carpes qui sont très sensibles au bruit et de nature farouche la plupart du temps.

Les formations plongées sont vivement conseillées
Crédit photo : Lilian Haristoy

Percer la surface, le voyage dans une autre dimension

Pour ceux qui souhaitent aller plus loin dans la découverte du milieu mais aussi de leur corps la plongée en apnée est l'étape après le snorkeling. Cette pratique pour observer la vie aquatique ou réaliser des images subaquatiques demande de maîtriser quelques paramètres fondamentaux. Le matériel de plongée utilisé peut être le même que pour le snorkeling mais il existe quelques ajustements a réaliser pour être dans de bonnes conditions. Pour le matériel il y aura des modifications pour celles et ceux qui souhaitent réaliser de l'apnée régulièrement et dans les meilleures conditions.

Tout d'abord les palmes, c'est votre moteur sous l'eau, pour réaliser des apnées correctes il faut économiser sa dépense d'oxygène et donc ses efforts sous l'eau. Pour l'apnée il existe des palmes très longues dans différentes matières et dureté de voilure mais aussi de budget ! Ces palmes sont grandes car pour économiser de l'énergie tout en ayant une propulsion efficace il faut une bonne surface de contact avec l'eau donc les palmes d'apnée sont assez longues. Il existe différentes matières pour la voilure des palmes, du PVC, de la fibre de verre ou du carbone et bien sûr différents budgets en fonction aussi de son niveau d'apnée et de ses exigences. Les palmes PVC étant les plus abordables pour débuter et le carbone les plus efficace au niveau du rapport propulsion / énergie dépensée mais aussi les plus onéreuses. Vous pourrez faire votre choix parmi toutes les marques disponibles mais il est important de comprendre l'importance des palmes dans la pratique de l'apnée. Le carbone possède un gros avantage, grâce a sa rigidité et sa nervosité (un peu comme une canne à pêche) l'énergie que vous allez fournir pour palmer sera bien renvoyée dans la voilure, le rapport déplacement / énergie fourni sera le meilleur.*

Renvoi mécanique intérieur du caisson
Crédit photo : Lilian Haristoy

Pour la combinaison de plongée vous pouvez aussi opter pour du matériel plus efficace face au froid que la combinaison de surf. Souvent lorsqu'on pratique l'apnée on passe beaucoup de temps dans l'eau mais aussi on évolue dans des couches d'eau plus froide qu'en surface même sans aller très profond.

L'été par exemple en plan d'eau une thermocline (différence de température) se crée rapidement entre la surface et la couche d'eau plus profonde. Cette différence de température peut parfois atteindre quatre ou cinq degrés voir plus ce qui justifie d'avoir une bonne combinaison de plongée. Pour ces situations et surtout pour les saisons où l'eau est plus fraîche il est préférable d'avoir une combinaison en néoprène refendu, les combinaisons utilisées en chasse sous-marine. Le revêtement intérieur est une peau lisse très efficace pour l'isolation thermique mais qui doit s'enfiler avec de l'eau savonneuse car à sec c'est impossible à mettre. C'est un petit inconvénient mais la performance face au froid de ce genre de combinaison est vraiment sans comparaison. De plus, le néoprène est plus dense donc contient moins d'air et facilite l'immersion donc moins de rajout de plomb à la ceinture.

Ma bulle …
Crédit photo : Lilian Haristoy

Afin de réaliser de belles apnées et surtout en profiter le lestage est l'élément le plus important à prendre en compte lorsqu'on pratique l'apnée.

Je ne vais pas développer le principe de la poussée d’Archimède mais il faut connaître les fondamentaux. Le nombre de kilo de plomb que vous allez mettre à votre ceinture ou harnais dorsal (plus confortable) est calculé en fonction de votre masse corporelle, de la combinaison que vous utilisez et la profondeur moyenne a laquelle vous allez plonger lors de votre session. Vous mettrez plus de plomb si la profondeur de plongée est de quatre mètres et moins de plomb si elle est de dix mètres. Plus vous irez profond plus la pression de l'eau sur votre corps sera importante et moins vous aurez besoin de plomb pour rester au fond, il faudra palmer un peu plus fort au début pour descendre car moins de lest mais aussi à la remontée car plus de poids de l'eau sur vous. A contrario dans les faibles profondeurs vous aurez moins l'effet de la pression de l'eau sur vous donc pour pouvoir rester au fond sans trop d'effort il faudra vous sur-lester légèrement. Bien sûr il faut éviter de mettre beaucoup trop de plomb car vous aurez du mal à remonter mais aussi a flotter un minimum à la surface, il faut penser à votre sécurité avant tout.

Souvenir de prise de vues au Mexique
Crédit photo : Lilian Haristoy

Ces calculs et ajustements se font avec l'expérience et la pratique mais aussi avec le type de plongée que vous souhaitez pratiquer ou les images que vous souhaitez réaliser. Pour avoir un exemple, je fais environ quatre-vingts kilos (non je ne mens pas !) je plonge en eau douce (lestage différent en eau de mer avec le sel) avec une combinaison de cinq millimètres refendus sur un site qui n'excède pas les huit mètres de fond, je vais mettre environ quatre kilos de plomb à ma ceinture. Mais si je veux plutôt prospecter les bordures où la profondeur est moins importante je vais rajouter un a deux kilos. Vous aurez compris que ce calcul s'adapte aux conditions de plongée et qu'un bon lestage vous permettra d'économiser votre énergie en apnée et donc votre oxygène mais également d'effectuer des immersions moins bruyantes car vous allez pénétrer plus facilement dans l'eau en surface et donc ne pas effrayer les poissons.

A l’affût
Crédit photo : Lilian Haristoy

Ne jamais négliger la sécurité

La plongée, qu’elle soit en apnée ou en bouteille (pratique qui demande une formation) ne se pratique jamais sans connaissance des règles de sécurité. Même lorsque vous partez faire du snorkeling il faut prendre des précautions car l'eau et le milieu aquatique sont des univers magiques mais ils peuvent rapidement devenir votre pire cauchemar.

Ne jamais pratiquer la plongée seul, toujours être accompagné d'une personne avec vous dans l'eau ou sur la berge, si vous avez un souci ou faites un malaise elle pourra vous secourir ou appeler les secours. Pour la pratique de l'apnée ne jamais se mettre dans le rouge c'est à dire ne pas faire trop d'apnée consécutives sans temps de repos. Votre cerveau risquera de manquer d'oxygène et vous risquerez de faire un malaise vagal. Ce genre de malaise sur terre n'est pas forcément dangereux mais dans l'eau c'est la noyade assurée sans assistance extérieure rapide. Vous perdez connaissance et vos voies respiratoires engouffre de l'eau et la noyade s'en suit s'il n'y a pas d'assistance. L'apnée se pratique raisonnablement dans la limite de ses moyens physiques et accompagné.

Pour encore plus de sécurité en plongée vous pouvez prendre avec vous un couteau que vous fixez au mollet ou à l'avant-bras afin de pouvoir couper un fil ou une corde dans laquelle vous vous seriez emmêlé sous l'eau, c'est une sécurité supplémentaire. Toujours avoir un téléphone portable fonctionnel sur la berge ou dans votre voiture pour les secours éventuels et prévenir vos proches de la zone dans laquelle vous plongez pour qu'ils sachent où vous êtes en cas de problème. Je plonge en apnée depuis plus de vingt ans dans tous les milieux possibles et j'ai vécu quelques mésaventures qui n'ont jamais été graves mais il faut avoir conscience des dangers qui peuvent exister quand on pratique l'apnée et la plongée en général. Pour ceux qui le souhaite, je le recommande, il existe des clubs d'apnée encadrés par des moniteurs d'apnée vous apprendrez beaucoup de choses très utiles, les différentes techniques, les règles de sécurité et de sauvetage, et vous pourrez découvrir ce sport en toute sécurité en vous forgeant une expérience avant d'arpenter les rivières et les lacs.

Le choix de la combinaison se fait selon divers critères, la saison, le lieu…
Crédit photo : Lilian Haristoy

La plongée bouteille ou recycleur

Le rêve de tout pêcheur, pouvoir rester sous l'eau et observer les poissons sans refaire surface pendant au moins quarante-cinq minutes.

Dans les paragraphes précédents j'ai parlé de la plongée en apnée car c'est la technique la plus abordable pour tous et celle que je pratique le plus souvent pour réaliser des images en eau douce ou en mer. Il est bien sûr possible de pratiquer la plongée en scaphandre autonome autrement appelé la plongée bouteille afin de découvrir les milieux aquatiques et réaliser des images subaquatiques.

Cette pratique est très encadrée car c'est un sport qui comporte également des risques et un matériel particulier qu'il faut maîtriser. Une formation en club de plongée est obligatoire pour pratiquer ce sport et être apte à plonger en toute sécurité. La plupart des conseils ou clés que j'ai pu vous donner précédemment peuvent être transcris à la pratique de la plongée bouteille. Archimède est toujours bien présent, le masque est le même, le lestage reste là aussi une affaire personnelle seules les palmes diffèrent et la combinaison de plongée peut être étanche pour avoir encore plus chaud !

La plongée en bouteille demande une très grande organisation
Crédit photo : Lilian Haristoy

Souvent en plongée bouteille les palmes sont adaptées à la combinaison car il est courant de porter de gros chaussons néoprène contre le froid et donc le chausson des palmes doit être plus grand et la technique de palmage n'est pas la même non plus. En plongée bouteille vous pouvez rester entre 45 minutes et une heure sous l'eau a des profondeurs plus ou moins importantes selon votre niveau, la sensation de froid à certaine profondeur peut arriver très vite donc il est conseillé de porter une combinaison étanche.

C'est un équipement particulier et onéreux qui vous permet d'être parfaitement au sec et conserver longtemps votre chaleur corporelle. L'inconvénient c'est que la flottaison est très importante ce n'est en aucun cas une combinaison adaptée à l'apnée, désolé pour les plus frileux ! Dans ce sport on pratique le plus souvent la technique du frog kick pour le palmage avec des modèles de palme en PVC plus courtes. Technique peu esthétique comparé au palmage pour l'apnée mais qui a sa particularité. Je la pratique en apnée avec des palmes carbone lorsque je veux faire le moins de mouvement possible et ne pas soulever le substrat du fond quand je suis collé au fond. Cela consiste à réaliser un mouvement semblable à la nage de la grenouille et pousser l'eau avec ses palmes en écartant légèrement les jambes.

Il faut une ceinture de plomb suffisamment plombée, mais pas de trop !
Crédit photo : Lilian Haristoy

Le seul inconvénient que je trouve a cette pratique pour réaliser des images subaquatiques de poissons en eau douce, au-delà du matériel que cela nécessite, c'est que cela génère des bulles et donc du bruit. Lorsqu'on maîtrise sa respiration on peut limiter le bruit et les bulles dégagées mais c'est moins discret que l'apnée. Parfois certains poissons n'y prêtent pas trop attention mais en général ils sont sur une attitude de stress lorsqu'on les aperçoit, eux nous ont entendu depuis longtemps déjà !

Pour palier à ce problème de bruit il existe une technique de plongée très spécifique, pour moi le graal suprême dans la plongée, le recycleur. Une technique que je pratique depuis peu et qui ouvre des voies fabuleuses dans la réalisation d'images. Vous avez tous vu les plongées de Laurent Balesta dans les grandes profondeurs et surtout approchant les poissons et animaux marins sans soucis. Ce que vous n'avez pas vu ce sont les bulles ! En effet cette technique de plongée ne génère aucune bulle donc une pratique de la plongée très silencieuse et de plus, une autonomie supérieure à la plongée bouteille classique. C'est comme si vous faisiez de l'apnée sans remonter à la surface durant deux heures ! Le graal je vous dis !

L’une des nombreuses prises de vues subaquatiques réalisées lors du tournage du DVD Carpe destination Saône et Loire
Crédit photo : Lilian Haristoy

Cette technique nécessite une formation spécifique et au préalable il faut avoir passer les niveaux de plongée bouteille pour prétendre atteindre cette formation recycleur. Le matériel est assez onéreux mais là vous touchez du doigt ce qui se fait de mieux en termes de technique de plongée. Ce système fût inventé par l'armée pour franchir les lignes ennemis par les eaux, souvent la nuit et sans faire de bulle donc indétectable. La plongée en recycleur est la technique utilisée pour réaliser la plupart des images animalières subaquatiques que l'on peut voir à la télévision ou des photos de certaines espèces de poissons à travers le monde. En deux mots, la technique de recyclage du gaz respiré se fait à travers un compartiment contenant de la chaux sodée qui capte le Co2 dégagé par la respiration et donc le gaz est recyclé dans la machine sans en sortir, c'est un circuit fermé donc pas de bulle ! Bien entendu les techniques de plongée bouteille se pratique en suivant une formation vous trouverez tous les renseignements auprès des fédérations de plongée ou les clubs de plongées de chez vous.

J'espère que ce tour d'horizon rapide de la plongée vous aura convaincu de mettre la tête sous l'eau dans de bonnes conditions avec la technique et le matériel adapté. La plongée est une réelle aventure dans un monde parallèle où les codes sont différents et cela permet de voyager sans aller très loin car le monde aquatique est magnifique quel qu'il soit. La plongée c'est bien mais pour ma part c'est un outil à maîtriser pour pouvoir réaliser des images, dans la partie 2 de cette rubrique je vous parlerai d'images subaquatiques, du matériel, des techniques et les approches à adopter face aux poissons d'eau douce en particulier face à la carpe.

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