Pendant l’hiver, le nettoyage et le rangement de votre matériel est une tâche nécessaire pour entretenir correctement votre matériel dans la durée.
Nettoyer ses cannes avant le remisage
C’est certainement la chose la plus importante à faire avant l’hivernage de votre matériel, d’autant plus si vous ne le faites pas après chaque sortie. Sur les cannes, les anneaux (corrosion) et le porte-moulinet (crasse) nécessitent surtout un nettoyage à proprement parler. Les éléments peuvent d’emblée être rincés au jet d’eau avec un peu de liquide vaisselle, ce qui dégraissera la canne. Les anneaux demandent une attention particulière pour limiter la corrosion du pied et de la bague céramique, afin d’assurer une bonne glisse du fil. Il s’agit de dégrossir au chiffon microfibres et de finir avec une brosse souple, type brosse à dents, et du dentifrice pour permettre de retirer les oxydations en douceur. Enfin, c’est le moment de vérifier l’ajustement des emmanchements, le lubrifiant à base de Téflon étant parfaitement adapté pour ce type d’usage.
Les cannes demandent aussi un entretien courant
Comme les moulinets, les cannes doivent aussi être rincées systématiquement au jet d’eau ou à la douchette après chaque usage. Avant remisage, un séchage tête en bas permettra d’évacuer correctement l’eau douce. Pour l’hivernage, une attention plus particulière sera donnée aux éléments sensibles à l’oxydation (pied d’anneau, bague renfort d’emmanchement) avec l’usage d’un chiffon imbibé de WD-40.
Nettoyage des supports de cannes et des fourreaux
Les piques et les trépieds sont souvent dotés de verrouillage mécanique et de pas de vis qui, à la longue, ont la fâcheuse tendance à accumuler de l’oxydation. L’important est d’éliminer et de remplacer les vis rouillées qui sont susceptibles de vous rester dans les mains. Les pièces en plastique peuvent être dessablées dans de l’eau chaude avec du savon et une vieille brosse. Pour les matériaux type laiton, appliquer du dentifrice à la brosse, et le tour est joué. Après séchage, une pulvérisation de produit multi-usages type WD-40 permettra de protéger à court terme de la corrosion. Les verrouillages, les rotules et les pas de vis retrouveront une seconde jeunesse. Le fourreau peut être mis à mal lors d’une partie de pêche car bien souvent, il traîne dans le sable. Chez vous, s’il est stocké au sec, il sera facile de le secouer et de le brosser pour le débarrasser du sable. Le point le plus fragile est de loin les fermetures éclair, qui finissent par se bloquer avec le sel. En fin de vie, elles deviennent cassantes. Avant d’agir et pour les débloquer, la pulvérisation à l’intérieur et à l’extérieur de WD-40 permettra de venir à bout de la corrosion accumulée sur la glissière.
L’inventaire du matériel pour préparer une nouvelle saison
Avant de passer à l’inventaire du matériel, un petit coup de nettoyage sur vos boîtes permettra d’y voir plus clair. Le chiffon microfibres est idéal pour récupérer les saletés accumulées dans la saison. Pour les boîtes en plastique, le lave-vaisselle fait des miracles. Mais l’important ici est de faire le point sur le consommable (Nylon de moulinet et d’empiles, arrachés, hameçons, émerillons) en listant les manquants. Cela sera l’occasion de faire le stock et de découvrir les nouveautés chez votre détaillant. Pour finir, passer en revue votre stock de plombs vous permettra d’inspecter l’état des attaches (émerillons ou boucle laiton). En cas de doute, remplacez le rolling par un modèle Inox et verrouillez-le avec de la gaine thermorétractable.
L’entretien du moulinet : démontage et remontage
Cette opération est importante et permet de donner une seconde jeunesse à votre moulinet. Même si c’est facile à réaliser calmement chez soi, si vous ne sentez pas la faire, alors confiez-la à votre détaillant. Dans tous les cas, prenez votre temps, installez-vous correctement dans un endroit suffisamment éclairé et si possible chauffé, car manipuler de la petite visserie n’est pas toujours facile.
1. Le démontage pour remplacer les roulements et graisser la pignonnerie
Avant de commencer, prévoyez des boîtes pour ne pas mélanger les différentes vis et parties du moulinet. Munissez-vous de tourne vis, de pince, de brosse à dents, de chiffon, de papier absorbant, de Coton-Tige et si possible, d’une vue éclatée de votre moulinet, qui est souvent oubliée à l’intérieur du carton. Commencez par désolidariser le pick-up en veillant aux ressorts. Le nettoyage peut débuter par un brossage pour enlever les grains de sable accumulés. L’ensemble peut être remonté à la graisse blanche. Démontez et vérifiez maintenant votre roulement de galet. En cas de doute, remplacez-le car c’est souvent lui qui est à l’origine des vrillages de fil. Une goutte d’huile permettra de lui redonner vie. Ôtez la bobine en desserrant le frein, décollez le guide à cannelure et les rondelles de calage pour accéder à l’écrou de fixation du bâti et du rotor : attention, c’est un pas à gauche. Le rotor est maintenant démonté ; vous pouvez le nettoyer au chiffon, à la brosse pour accéder au moindre recoin. Vous avez alors accès au boîtier d’antiretour qui se désolidarise avec les quatre vis. Vous pouvez le démonter et le nettoyer au rinçant mécanique (attention aux petites pièces et aux ressorts) ; s’il est endommagé, le remplacer par un neuf. Veillez à ne pas lubrifier à la graisse le boîtier, cela bloquerait les aiguilles ; un filet d’huile suffit. Place maintenant à la désolidarisation du bâti, qui se réalise très facilement en ôtant les quatre ou cinq vis et la manivelle. Dégraissez l’ensemble, huilez ou remplacez les roulements qui vous semblent usés, et surtout regraissez la pignonnerie à la graisse blanche. En aucun cas, les roulements doivent être graissés. Vous pouvez vous aider d’un pinceau pour être plus précis dans vos gestes.
2. Le remontage en détail
Nous vous conseillons de procéder au remontage dans la foulée, la mécanique sera plus claire dans votre tête. Maintenant que la base est propre et complètement nettoyée, vous pouvez remonter les deux capots en prenant soin de replacer correctement la pignonnerie. Nous vous proposons de remplacer les roulements de manivelle, qui, malgré leur étanchéité, sont exposés à la corrosion et surtout fortement sollicités. Notez qu’en aucun cas, vous devez forcer pour refermer le boîtier. Maintenant, placez le roulement d’axe primaire et enfilez le boîtier d’antiretour. Au passage, quelques gouttes d’huile ne feront pas de mal. Bloquez le boîtier avec ses quatre vis sur le bâti et n’oubliez pas de replacer la courroie d’étanchéité en caoutchouc avant de venir y placer le rotor. Ce dernier est positionné sur l’axe/bâti et à l’aide d’une clef à pipe de 17, bloquez l’écrou (c’est toujours un pas à gauche). Installez la manivelle et avant d’aller plus loin, vérifiez que votre moulinet tourne comme une horloge. En cas de doute, il est toujours possible de revenir à l’étape précédente pour vérifier, analyser et comprendre ce qui n’a pas bien été remonté. Replacez le guide à cannelure, les rondelles de calage et pour terminer l’opération, le pick-up. Avec un peu d’habitude, l’intervention démontage et remontage prend une bonne heure, le temps de tout nettoyer proprement.
Entretenir ses moulinets
Rincez systématiquement vos moulinets au jet d’eau ou à la douchette pour les débarrasser du sable et de la crasse accumulée. Par la trappe d’entretien, lubrifiez vos moulinets à la mi-saison avec de l’huile mécanique (type huile de chaîne de vélo). En cas de chute et de contact direct avec le sable ou l’eau de mer, nous vous préconisons de rincer et de nettoyer l’intégralité du moulinet.