Dans la plupart des cas, ce n’est pas systématiquement la couleur qui va jouer un rôle déterminant dans une attaque comme peut le faire un bar, mais c’est souvent le format de celui-ci (en lien avec l’alimentation du moment : taille, silhouette…) et surtout l’animation que vous en faites… Mais dans certains cas, jouer avec les teintes va donner une autre dimension à votre pêche ce qui vous permettra d’avoir plus de touches ou dans les faits des touches plus franches !
Les couleurs : lesquels avoir dans sa boite ?
Dans cette quête du « bon » coloris gardez à l’esprit que les paradoxes sont fréquents dans la pêche : ce qui marche un jour ne fonctionnera pas systématique le lendemain. Avant de sortir le nuancier, je vous conseille de partir sur 3 coloris bien différents. Cela vous permettra dans un premier temps de poser les bases et finalement de pouvoir vous adapter à la plupart des situations.
Coloris 1 : Je commence par choisir un coloris passe partout comme un blanc très contrasté qui permettra de pratiquer quand l’eau est bien chargée et que le ciel l’est aussi. Pour ce leurre blanc, s’il s’agit d’un leurre souple optez pour un modèle avec un paddle déplaçant un bon volume d’eau pour attirer l’attention.
Coloris 2 : Ensuite un coloris fluo comme le jaune, le rose ou le classique fire/tiger; ces coloris s’utiliseront presque en tout temps, notamment les leurres bicolores avec combinaison de jaune et de rose qui donnent d’excellents résultats sur le bar à la verticale tout au long de la saison. Pour les coloris fire/tiger pourquoi pas pendant un coup du soir quand le ciel est orangé ou en pleine eau en verticale !
Coloris 3 : Enfin, un coloris naturel comme le bleu, le translucide argenté ou encore un coloris nacré qui imitera parfaitement un poissonnet dans son milieu. Le niveau de détail des leurres est devenu impressionnant, les modèles plus techniques. Dans la catégorie leurre dur j’ai l’habitude d’utiliser des « stickbaits » avec un bon niveau de détail et surtout avec des reflets. Les modèles de 10/12 cm flottant permettent d’être lancer loin et s’approchent souvent de l’alimentation traditionnelle des bars.
Avec ces 3 contrastes vous pourrez maintenant vous adapter aux conditions météorologiques (luminosité), à la couleur de l’eau (teinte) mais surtout tester, proposer et voir ce qui vous apporte le meilleur résultat.
Eau teintée : du flashy
Quand l’eau est trouble, afin d’aider les poissons à localiser mon leurre je commence presque systématiquement par proposer du flashy. Parmi les incontournables, dans ma boite je dispose de jaunes et de roses qui restent de loin ceux qui m’apportent le plus de résultats, est-ce parce que je les utilise plus ? Quand l’eau est trouble j’ai tendance à pêcher uniquement au leurre souple de 5’’ (environ 12/13 cm) avec une tête plombée de 15/20 g en procurant une animation lente et surtout très ponctuée de pauses. Ces pauses sont pour moi la clef pour laisser le temps au prédateur de localiser correctement sa proie…
Eau claire : du naturel
Temps clair et eau translucide sont synonymes de pêche à vue en surface. Je commence par choisir un spot très marqué (tête de roche, brisant) où je suis presque certain de pouvoir trouver quelques individus. Dans ces conditions, le « stickbait » est presque obligatoire et je dispose de modèles flottants qui se lancent très loin, les coloris sont au plus proches de ce qu’on peut trouver dans la nature : imitation sardine, anchois, lançon… Avec un maximum de reflets. L’animation est saccadée et toujours pensez aux pauses, vous remarquerez que c’est souvent au redémarrage que les attaques ont lieu !
Que faire quand les touches s’espacent ?
Parfois l’activité se stoppe d’un seul coup… Les mouvements de marées peuvent être des signes annonceurs mais cela peut être aussi que les poissons ont « compris » et ne s’intéressent plus à votre proposition. C’est donc le bon moment pour changer afin de redonner de l’activité à votre pêche, pour procéder soyez radical ! Dans l’animation : passé du tout au tout, le linéaire rapide en passant par une pêche lente à gratter, des petites, des grandes animations en veillant à toujours garder contact à la descente du leurre voilà quelques pistes pour intéresser les poissons. Dans le leurre utilisé : parfois le changement de sonorité d’un leurre dur permet de relancer une partie. Parfois le remplacement d’une tête plombée (en forme et en grammage) est suffisant pour déclencher de nouveau les attaques. Mais c’est souvent la taille du leurre qui permet de faire la différence. Dans le coloris employé il n’est pas rare que, changer de couleur ou de décoration vous donne de nouveau du résultat. C’est pourquoi, en cas de simple suivi ou d’absence de touches, il ne faut pas hésiter à passer différentes couleurs. En dernier recours, laissez la zone au repos et revenez quelques heures plus tard, c’est parfois la solution unique sur des postes de pêche très fréquentés comme les zones portuaires !
À la recherche du bon pattern
Le pattern est souvent désigné comme un ensemble de paramètres qui vont vous faire prendre des poissons ou du moins déclencher les attaques. Pour trouver le bon pattern il faut souvent faire appel à son sens de l’observation ou plus simplement à son expérience. En fonction de la saison et de la météo les poissons ont un comportement différent qui peut faire basculer leurs attitudes du tout au tout. Le « pattern » est donc la bonne formule qui donne le meilleur des résultats, c’est souvent la combinaison de facteurs comme le choix du poste de pêche (pleine eau, brisant), la technique employée (linéaire, verticale) les conditions météos (temps sombre, ensoleillé), le choix du leurre (dur, souple), son grammage et évidemment le coloris… En somme, bon nombre de paramètres à apprécier qui vous permettront de réussir votre sortie pêche.