Le fonctionnement basique d’une sonde est d’envoyer des ondes ultrasoniques sous l’eau. Ces ondes vont directement percuter le fond, les poissons et autres objets, et sont renvoyées à la source, précisément la sonde. Cette dernière retransmet les informations au sondeur, qui donne un visuel concret à l’utilisateur en pêche, pour déterminer la nature du fond et éventuellement définir les poissons qui se trouvent sur zone, afin de permettre au pêcheur de s’adapter et de pêcher précisément la ou les espèces ciblées. C’est en mesurant ainsi l’intervalle entre l’émission et la réception que l’on détermine la profondeur d’eau dans laquelle on entame les phases de prospection.
Sonde bi-fréquence et mono-fréquence
Les sondes à bi-fréquence proposent l’usage de fréquence fixe 50/200 ou 83/200 kHz, et permettent une prospection en verticale sous le bateau. Les sondes à mono-fréquence proposent l’usage d’une fréquence fixe de 200 kHz. Les hautes fréquences 200 kHz vous permettent de prospecter efficacement jusqu’à 100 m. Passée cette profondeur, on bascule sur les basses fréquences 50 kHz ou 83 kHz, afin de maintenir un bon contact avec le fond et de conserver un retour d’information optimal dans la colonne d’eau, par conséquent une belle image sondeur. Les modèles bi-fréquences sont de bons rapports qualité prix, et simples d’utilisations.
Sondes Chirp
Les sondes Chirp travaillent sur une plage de fréquences variables. Cette technologie permet au sondeur d’analyser plus précisément et distinctement les échos renvoyés par la sonde. Elles sont nettement plus performantes que les modèles bifréquences. Pour les grandes profondeurs, on utilise les fréquences « low » de 28 à 65 kHz, et pour les profondeurs moyennes, on opte pour la plage de fréquence « medium » de 85 à 135 kHz. Souvent, pour les petites et moyennes profondeurs, on sélectionne les fréquences « high » de 130 à 210 kHz. La technologie Chirp permet aux pêcheurs plus pointus d’affiner l’image donnée par le sondeur, et d’améliorer davantage la qualité de prospection.
Modèles et puissances
Il existe trois catégories de sondes permettant de s’adapter au mieux aux contraintes définies par le bateau et son environnement (type de carène, motorisation, échouage, etc.). La sonde tableau arrière se positionne simplement à l’arrière du bateau à l’aide d’un étrier. Ensuite, le pêcheur dispose de la sonde à coller, que l’on fixe dans le fond du bateau, ce modèle de sonde a d’ailleurs un sérieux avantage, il évite de percer la coque. Pour finir, le troisième modèle est la sonde traversante. Afin de la mettre en place, ce modèle de sonde nécessite le perçage de la coque. Il existe parmi ces trois modèles de sondes, différentes puissances allant de 300 W à 1 KW, pour les applications plaisances. Des puissances supérieures sont aussi disponibles et adaptées pour les très grandes profondeurs. Ensuite, viennent s’ajouter à ces caractéristiques, des angles de cônes différents qui, en fonction de la profondeur, élargissent le champ de détection. Tous ces éléments offrent la possibilité au pêcheur de choisir le modèle de sonde, qui répond le mieux à ses besoins, aussi bien sur la question de la profondeur, que sur les espèces recherchées et les techniques pratiquées.
Sonde Structure scan
Ces sondes hautes fréquences 455/800 kHz, envoyées sous forme de faisceau et non de cône avec une ouverture de 180°, nous permettent une détection latérale jusqu’à 100 m de chaque côté du bateau, ce qui permet de mieux appréhender les reliefs du fond, et d’améliorer les niveaux de détails par une vision 2D quasi photographique. Cet outil bénéfique vient en complément de la sonde traditionnelle, afin d’optimiser les phases de prospections. Avec ce système performant, vous obtenez une vue d’interprétation 3D, modélisant le fond et ses reliefs. À noter, qu’il existe également des sondes 3 en 1, qui intègre les fonctions Scan et Chirp.
Sonde Livesight
Cette sonde est préconisée pour les zones de faible profondeur, elle offre une vue sondeur en temps réelle de l’environnement sous le bateau. Cela permet de voir évoluer les poissons autour de l’appât ou du leurre et de visualiser en direct leurs déplacements et leurs réactions, vous permettant ainsi de vous adapter au mieux au comportement des poissons dans leurs phases d’alimentations, afin de trouver la bonne technique pour les inciter à mordre. À noter également que pour conserver une interprétation optimale de l’imagerie, les conditions de pêches doivent être propices pour l’usage de cette sonde, avec une eau calme et relativement claire. Bien évidemment comme dans chaque partie de pêche, la météo jouera un rôle important…
Toutes ces informations ont été recueillies en présence de Julien Delanoe « Julien Marine Solution » et de Foucauld Bertrand « responsable marketing communication MC technologie »