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La pêche du pagre en verticale

La verticale reste la technique la plus en adéquation avec l’espèce recherchée, le pagre. Tactile et simple à mettre en œuvre, elle permet de prospecter de nombreuses zones de pêche plus ou moins profondes. Le pagre est un poisson malin et parfois méfiant, il faut donc affiner sa méthode, afin de trouver la meilleure approche.

Le pagre est un prédateur de plus en plus courtisé pour sa combativité, et notamment par les pêcheurs confirmés qui pratiquent la pêche au leurre avec un ensemble léger. Ce mode de pêche reste à la fois ludique et sportif, il permet surtout de prendre du plaisir en remontant les poissons progressivement vers la surface de l’eau sans les blesser dans le but de leur rendre leur liberté, afin qu’ils assurent leur descendance et profitent d’un avenir serein. Dans certaines régions où cette espèce abonde, le pagre est également très prisé des pêcheurs locaux plus anciens, qui le pêchent au vif avec un matériel conséquent, afin de sélectionner et de prélever certains beaux spécimens.

Prendre connaissance et comprendre la configuration des postes est primordial pour la pêche du pagre.
Crédit photo : Yann Cuvelier

La configuration des postes

Le pagre se fait plutôt discret dans les eaux calmes où la profondeur est importante. Selon les régions, il occupe des fonds de 40 à 90 m et parfois au-delà en Méditerranée. Doué d’une belle méfiance, il s’y sent en sécurité, et réside sur ces postes une bonne partie de l’année, là où la visibilité est réduite. Son comportement change avec l’avancement de la saison printanière, dès que les eaux se réchauffent à nouveau. Il devient agressif à cause de son instinct de prédation qui s’accroît, et il entre dans une frénésie alimentaire, le menant à la recherche de différentes proies. Les pagres désertent alors progressivement les grands fonds, et regagnent des zones propices pour chasser et s’alimenter, là où la vie aquatique se développe davantage avec le réchauffement des eaux. On retrouve une variété de mollusques, de crustacés et de poissons fourrage qui se densifie, au fur et à mesure que le biotope s’enrichit. Les pagres affectionnent principalement les postes couverts de substrats sablonneux et rocailleux, où l’on retrouve des blocs de roches parsemés de merles, de dépôts de coquillages broyés sur le fond. Les éboulis et autres anfractuosités sont aussi des zones intéressantes, car de nombreuses petites espèces, faisant office de proies, y trouvent refuge.

La pêche en verticale est la bonne approche pour leurrer les pagres.
Crédit photo : Yann Cuvelier

L’usage de l’électronique

Prendre connaissance et comprendre la configuration des postes à l’aide de l’électronique est primordial pour la pêche du pagre. Vous devez adopter une lecture attentive et précise de vos appareils, afin de bien comprendre le placement de votre bateau sur la zone de pêche, pour réaliser au mieux vos dérives. Dans un premier point, concentrez votre approche sur la zone à l’aide de votre GPS et de cartes marines, afin de repérer les spots pertinents pour la pêche du pagre. Cette approche nécessite parfois une prospection prolongée, s’expliquant par l’observation des différents substrats, et les dissemblances de nuances de fond, que l’on différencie sur la cartographie par des couleurs distinctes. Elles permettent alors de déterminer les zones propices où se trouvent le fourrage et les pagres. Ensuite, en second point, repérez à l’aide du sondeur les différents fonds durs et mous, en jouant sur les réglages de couleurs plus ou moins chaudes, ainsi que sur les contrastes, afin de définir la nature précise des fonds. Les pagres sont, la plupart du temps, collés au fond et peuvent être difficiles à localiser. Le plus important est d’identifier la zone de pêche en indiquant les points déterminants qui peuvent inciter les prédateurs à occuper cette zone.

Selon les régions, le pagre occupe des fonds de 40 à 90 m et parfois au-delà en Méditerranée.
Crédit photo : Yann Cuvelier

Le matériel

Munissez-vous d’une canne casting de puissance équivalente de 50/100 g, et d’un carbone de bonne qualité de résonance, afin de trouver le ressenti du fond à chaque animation. Côté moulinet, prenez un modèle pouvant contenir au minimum 150 m de tresse. Concernant les leurres, j’utilise des shads effilés à flagelle très souple. Ils produisent des ondes de basse fréquence grâce à leur faible rolling, et sont très efficaces pour la pêche du pagre. L’inchiku est également très productif avec son corps articulé disposant d’un octopus. Il imite parfaitement le déplacement d’un petit céphalopode, et s’anime de façon très lente. Vous pouvez ajouter un petit encornet afin d’augmenter son attrait et de cibler les gros pagres. Dernier leurre, le tenya qui est une valeur sûre. Il dispose d’un hameçon fixé sur une tête plombée, suivi d’un second hameçon monté sur un avançon. Ce concept permet de maintenir une crevette en guise d’esche, et apporte d’excellents résultats sur les pagres.

Au fond de l’épuisette !
Crédit photo : Yann Cuvelier

La technique

La verticale est la bonne approche pour leurrer les pagres. Elle permet de prospecter lentement les fonds irréguliers où ils se tiennent. Pour bien faire, réalisez des animations de très faible amplitude, afin d’imiter une proie qui évolue lentement. La subtilité de cette approche repose essentiellement sur l’attention et sur le suivi de votre animation, que vous allez vous-même mettre en place durant votre prospection sur le fond. En animant de la sorte, vous insufflez des petits mouvements de vie naturels, ce qui va rendre votre leurre encore plus réel. Lors de la dérive, conservez au maximum votre ligne tendue, en ayant le moins de bannières possible. Cela minimise les accrocs au fond sur les zones escarpées et irrégulières. Les pertes de matériel sont fréquentes dans cette approche, si vous n’êtes pas attentif, notamment par grands fonds. Lors de la touche, gardez votre canne à l’horizontale en ayant toujours le contact avec le poisson, fil tendu. Aussi, en ajustant le frein de votre moulinet sans être trop serré, vous prendrez le temps de monter le poisson en douceur, par palier, afin d’obtenir une bonne décompression, nécessaire pour le relâcher dans les meilleures conditions.

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Magazine n°76 - avril-mai 2020

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