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Labrax à la volée

Partir en pêche avec un excellent guide de pêche, c’est un bonheur garanti. Ici, le prédateur marin recherché est le bar. Pour le chasser, nous allons suivre les oiseaux marins et profiter des moments ou notre labrax est en pleine frénésie alimentaire pour le pêcher à la volée…

Nous avons rendez-vous avec notre ami Gaël Rognant, guide de pêche finistérien, pour une sortie en mer. Il y a quelques jours, il nous a annoncé au téléphone que si nous étions disponibles, il fallait venir : « Ce sera l’occasion d’essayer mon nouveau bateau et les bars sont actifs, certainement dans de bonnes conditions pour pêcher à la volée ! » Cela faisait déjà un bon moment que Gaël nous parlait de faire une partie de pêche à la volée. Mais qu’est-ce que ça veut dire exactement « pêcher le bar à la volée »? « On utilise des têtes plombées de quelques grammes et on recherche des poissons actifs entre deux eaux, voire juste sous la surface. On pêche léger et les sensations sont garanties ! »

Quelques dauphins accompagnent nos déplacements.
Crédit photo : Erwan Balança

Les dauphins sont sur le coup

Difficile de refuser une telle invitation ! Aussi à l’aise en mer qu’en eau douce, Gaël est capable de traquer de nombreuses espèces avec une prédilection pour les carnassiers aux leurres. Nous sommes toujours partants pour une virée pêche avec lui, il est de ces pêcheurs avec qui pêcher est toujours un grand plaisir. À ses côtés, c’est la garantie d’attraper des poissons : pendant des années, il a guidé uniquement du bord et il a fait attraper des dizaines de bars à des pêcheurs aguerris, mais aussi à beaucoup de débutants. Il est excellent pédagogue et toujours prêt à nous dévoiler de nouvelles techniques, tout cela dans une ambiance joviale et décontractée. La presqu’île de Crozon offre un décor digne d’une carte postale. Nous sommes heureux à l’idée de traquer nos chers bars dans ce petit paradis. La première étape, nous explique Gaël, est de localiser les bars ou plus exactement les bars en chasse. En ce matin prometteur, nous ne sommes pas les seuls à rechercher les bancs de poissons, un groupe de dauphins apparaît à la surface. Ils ne tardent pas à venir jouer autour du bateau. Ils nagent dans l’étrave, sautent hors de l’eau, effectuent des demi-tours. Ces bolides de la mer dégagent un sentiment de bien-être. Nous nous régalons du spectacle. Pendant ces quelques minutes de proximité, leur joie de vivre nous remplit de bonheur.

La pêche à la volée se pratique avec des lestages légers entre deux eaux dans les chasses
Crédit photo : Erwan Balança

Une zone à plusieurs centaines de mètres vers l’ouest

Mais les choses sérieuses ne vont pas tarder ! Gaël, qui connaît cette zone comme personne, a déjà repéré de l’activité. Il nous montre une zone à plusieurs centaines de mètres vers l’ouest. Bien sûr, nous ne pouvons voir directement les bars, mais nous apercevons des points blancs qui tombent dans la mer. « Ce sont des fous de Bassan en pêche ! Rien de tel pour trouver les chasses. Les oiseaux de mer sont de véritables alliés pour le pêcheur et il est important de garder un œil sur leur activité pour trouver les poissons en chasse », nous annonce notre guide. Oiseaux aérodynamiques, les fous se laissent tomber comme des pierres. Ces silhouettes allongées nous font penser à des fléchettes. Il n’y a pas de doutes, sous la surface, les petits poissons sont pris en chasse par des bars. Ils remontent pour échapper aux carnassiers venus du fond de l’océan et, depuis les airs, les oiseaux les attaquent à leur tour. Les fous ne sont pas les seuls à profiter de l’aubaine : mouettes, goélands et sternes profitent aussi du banquet. Les oiseaux de mer sont de véritables alliés pour le pêcheur et il est important de garder un œil sur leur activité pour trouver les poissons en chasse. Tout en finesse Gaël nous tend une canne déjà montée, elle est courte et légère. « En mer, le plus souvent les pêcheurs cherchent les poissons dans des zones profondes. Beaucoup de pêcheurs en bateau animent leur canne de haut en bas, avec des gros shads montés sur des têtes plombées de 40 ou 50 g. Ils capturent parfois des poissons à des profondeurs de plus de 40 mètres, voire plus… Mais le plaisir est plus intense si l’on capture les mêmes poissons avec un matériel léger. » Pour cela, Gaël cherche les poissons en chasse qui montent en surface. Il utilise alors un leurre très peu lesté, entre 5 et 15 grammes. La canne et le reste du matériel doivent être adaptés : une canne courte d’une longueur comprise entre 1,80 à 2,10 m et d’une puissance de 10/20 g. Il lui associe un moulinet en taille 2500 à 3000 garni de tresse de 14 ou 16 livres qui permet de bonnes distances de lancer avec ce type de leurres souples faiblement lestés. Aux commandes du bateau, Gaël veille à bien nous remonter au-delà du lieu où se passe la chasse. Cela nous fait faire une courbe, quelques instants de plus à attendre le moment où nous pourrons lancer nos leurres dans la frénésie alimentaire des bars… Un mal nécessaire pour ne pas faire peur à tout le monde ! Combien de fois nous voyons en mer des pêcheurs pressés de remonter sur les chasses qui passent au cœur de la chasse avec leur bateau. La sanction ne se fait pas attendre, les poissons apeurés par le bruit du moteur et le déplacement de l’eau disparaissent !

Un bar s’est saisi du leurre à la tombée!
Crédit photo : Erwan Balança

En dérive avec le vent

Gaël coupe le moteur et laisse dériver le bateau avec le vent, nous ne mettons pas longtemps à rejoindre la zone désirée. Nous lançons et animons nerveusement nos leurres. Les cannes de notre ami ont une action rapide, elles sont parfaites pour pouvoir manier sèchement les leurres. Leur sensibilité permet de toujours garder le contact avec ces leurres de quelques grammes évoluant dans le puissant courant. Dès que le leurre touche l’eau, il faut suivre sa descente, car il n’est pas rare qu’un poisson le saisisse à ce moment. Gaël ramène le premier poisson, cela n’a pas traîné : le leurre a été saisi dès qu’il a touché la surface. Les bars s’enchaînent, c’est la fête à bord ! Ils sont dans deux mètres d’eau sous la surface, on peut les voir passer sous la coque. À chaque dérive, des poissons rejoignent le vivier de bars, mais aussi quelques maquereaux de belle taille. La couleur du moment semble être, elle aussi, trouvée et après différents essais, c’est le coloris Ayu qui rapporte le plus de touches. Ce coloris naturel est proche de la robe d’un petit lieu, c’est une valeur sûre en mer et un choix souvent efficace. C’est un de ces grands moments de pêche où tout est réuni pour notre plaisir : des poissons nombreux et de belle taille, un décor magnifique et un pêcheur passionné et aimant partager sa passion.

Les touches sont nombreuses et ce poisson est à l’épuisette.
Crédit photo : Erwan Balança

Le guide

Gaël Rognant est un guide très compétent et un excellent pédagogue, il maîtrise de nombreuses techniques tant en eau douce qu’en mer.

Breizh pêche 29
9, rue de la fontaine
29150 Cast
Mail : breizh.peche.29@live.fr
Tél. : 0615411649

 

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