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Pêche profonde au vif

À Capbreton, cette ville balnéaire du Sud-Ouest, on connaît des débuts de saison assez doux et les créneaux anticycloniques sont les moments préférés d’Olivier Leleu pour sortir pêcher. Ce passionné de pêche et de l’océan, originaire de la Belgique, vit sur la côte landaise depuis maintenant 14 ans. Durant la saison estivale, il traque le thon rouge au leurre au large de Capbreton, mais il excelle également en pêche à la verticale. Le début de saison et l’hiver sont pour lui des moments privilégiés pour pratiquer cette pêche qu’il affectionne tant et dans laquelle il a souvent de très beaux résultats.

Un matin brumeux, à l’heure où la surface de l’océan plus chaud que l’air fume, j’embarque avec Olivier, que tout le monde surnomme « Oli », sur son très sympathique bateau Keywest sportsman 186. Une embarcation fonctionnelle pour toutes les pêches avec un vivier, chose indispensable ce jour-là, car nous partons pêcher le lieu jaune au vif. Première étape donc : faire des vifs. À peine sorti du port, Oli stoppe le bateau dans 15 m d’eau et sort ses plus petites mitraillettes pour attraper de petits chinchards ou maquereaux. La taille idéale des vifs est entre 10 et 15 cm. Oli a une préférence pour les chinchards, car ils tirent moins sur la ligne une fois eschés, ils sont moins puissants que les maquereaux. Cette petite session de pêche ludique terminée, nous voilà partis un peu plus au large sur des fonds entre 60 m et 80 m.

Départ dans la brume matinale.
Crédit photo : Lilian Haristoy

Ce pêcheur expérimenté possède une multitude de points sur la cartographie de son sondeur, mais il ne cesse de prospecter à chaque session pour toujours affiner sa connaissance du secteur de pêche. La recherche commence, les yeux rivés sur l’échosondeur, il cherche un caillou qui pourrait tenir un ou plusieurs lieus. Pour ce faire, il utilise du matériel Furuno avec une sonde traversante d’une puissance de 1 kW, très pratique pour avoir des détails précis dans les grandes profondeurs. Oli repère un écho, il met rapidement le mode ancre sur son moteur électrique avant, afin de ne plus dériver et de rester au-dessus de la zone potentiellement intéressante pour dénicher un beau lieu jaune.

Un petit chinchard sur un hameçon circle.
Crédit photo : Lilian Haristoy

Une canne puissante mais sensible

Pour pêcher au vif dans cette profondeur de 65 m, il utilise un moulinet casting électrique Daiwa Seaborn 300 monté sur une canne Höwk hotspot 200 idéale pour cette pêche. Une canne puissante mais très sensible. Le moulinet électrique permet une grande précision de placement du montage par rapport au fond, car il est doté d’un écran digital qui donne la profondeur exacte à laquelle le vif va pouvoir évoluer. De plus, sa grande capacité de traction permet de faire moins d’efforts pour relever régulièrement un montage lourd dans de grands fonds, l’assistance électrique est alors appréciable. Pour le montage mis en œuvre dans cette pêche, il est relativement simple mais chaque détail a son importance. Le plomb de 130 g pour la session de ce jour suffira à bien maintenir la ligne à la verticale du bateau en fonction du courant présent. Le bas de ligne, quant à lui, doit être très grand, d’une longueur de 4 m en Nylon de 35/100, il permet une évolution naturelle du vif très près du fond. Pour escher un petit chinchard par le nez, Oli utilise un hameçon circle de 3/0 ou 4/0 et réalise une boucle dans l’œillet de cet hameçon afin de laisser une grande liberté de mouvements au vif et au circle. Une fois prêt, ce montage descend à la verticale du bateau, canne dans le porte-canne, pour s’arrêter à environ 5 m du fond de façon à ce que le chinchard n’aille pas se coller dans un obstacle et qu’il soit moins visible et actif. Le bas de ligne faisant 4 m, Oli est sûre que son vif évolue à la bonne profondeur.

Première grosse touche pour Oli !
Crédit photo : Lilian Haristoy

L’attente active

Une fois le vif en pêche, Oli pêche souvent au slowjig à l’avant du bateau, loin de sa canne à vif, afin de ne pas attraper son bas de ligne de 4 m avec son leurre. Une façon de rester actif dans le froid matinal, même s’il est bien couvert ! Ce jour-là, l’attente n’était pas trop longue, un œil sur l’écran du sondeur, pour s’apercevoir qu’un poisson décolle du fond pour venir voir le vif. On distingue bien le sillage du plomb et du vif sur l’écran. La canne plie rapidement, le scion touche l’eau, le poisson est sûrement très joli. Canne en main, Oli est prudent car le poisson est très lourd et son bas de ligne n’est qu’en 35/100. Il sait que c’est un lieu à la façon de combattre et il sait aussi que c’est un très gros lieu jaune ! Il a le sourire crispé, car il ne veut pas casser la ligne ou le décrocher.

La pêche profonde au vif permet de capturer de beaux poissons.
Crédit photo : Lilian Haristoy

Arrivé en surface, le poisson est énorme, un premier poisson qui réchauffe ! Un lieu de jaune de plus de 7 kg. Aussitôt les photos terminées, Oli se remet en pêche car il sait qu’en cette saison, il peut aussi prendre de gros saint-pierre au vif, c’est un poisson qu’il adore car il est magnifique. Sur le même montage, il remet un vif et redescend sa ligne. Rapidement, après une touche un peu différente qui fait plier le blank de la canne Höwk, Oli s’empare vite de celle-ci et après quelques tours de manivelle, il me regarde avec un sourire en coin et me dit : « C’est un saint-pierre, c’est sûr, et il est gros. » Belle émotion et superbe poisson qui fait surface avec des couleurs extraordinaires et cette bouche protractile qui aspire ses proies avec fulgurance. Vraiment un superbe poisson et nous sommes très heureux de ce doublé de choix avec un saint-pierre d’environ 4 kg et un lieu de plus de 7 kg. Sacrée session de pêche !

Le saint-pierre est aussi la cible de cette technique de pêche.
Crédit photo : Lilian Haristoy

Une arme redoutable

Plus tard et après avoir pêché d’autres zones, pas d’autres poissons piqués, Oli décide alors d’aller prospecter quelques secteurs pour enrichir sa cartographie sous-marine. Cette pêche profonde demande une grande justesse dans sa préparation et une attention particulière à la ligne qui doit pêcher parfaitement à la verticale pour retranscrire toutes les touches dans la canne et permettre une bonne évolution du vif. Parfois, la pêche au leurre donne de meilleurs résultats selon l’humeur des poissons. C’est pour cela qu’Oli pêche toujours au leurre, à l’avant du bateau, après avoir mis une ligne au vif. Pour piquer ce genre de poissons, le vif reste tout de même une arme redoutable. Savoir lire correctement les échos du sondeur fait partie aussi de la réussite dans cette pêche, du matériel performant est alors indispensable et appréciable.

Notre guide est heureux, il nous présente un saintpierre de 4 kg.
Crédit photo : Lilian Haristoy

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