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Essayez la pêche des céphalopodes en traîne lente

Histoire de modifier un peu les habitudes sur la pêche des céphalopodes qui, lorsqu’elle est pratiquée de façon conventionnelle, est une pêche assez statique, je vais vous présenter une méthode simple et moins habituelle, un dépoussiérage en quelque sorte, en kayak pour s’amuser.

La pêche des céphalopodes, tout le monde connaît plus ou moins et le kayak a toute sa place dans ces types de pêche. Pour cette façon de faire, je l’intègre complètement dans la cinétique de montage. Il fait partie intégrante de la technique, il n’est plus seulement un support de pêche, il est un rouage de la chaîne…

Le sondeur sera aussi un outil très utile, il va vous permettre, pendant l’action, de vous assurer que la turlutte évolue bien juste au-dessus du fond.
Crédit photo : Paul Duval

Focus sur cette façon de pratiquer

Tout d’abord le choix de kayak… Comme c’est une pêche pratiquée en traîne lente, il vous faut pour cela un kayak à propulsion assistée. En effet, on pratique canne en main, oubliez la pagaie. Les modèles à pédalier/hélice ou stepper sont les outils idéaux pour cela. Ils vont vous permettre de tenir une vitesse très lente de traîne et ainsi de maintenir les turluttes dans la zone près du fond, vous permettant aussi de pêcher à des profondeurs plus importantes, la dynamique est expliquée en fin d’article. Le sondeur sera aussi un outil très utile, il va vous permettre, pendant l’action, de vous assurer que la turlutte évolue bien juste au-dessus du fond.

Les turluttes seront montées en potence environ 1 mètre au-dessus d’un plomb poire de 60 à 80 g pour aller chercher seiches et calamars en profondeur.
Crédit photo : Paul Duval

Côté matériel

Pour le choix des leurres, j’emploie des turluttes assez lourdes, autour des 20 g. Elles seront montées en potence environ 1 mètre au-dessus d’un plomb poire de 60 à 80 g (en fonction du courant et de la profondeur du spot choisi). Cette forme de plomb n’opposera pas trop de résistance lors de la traîne et n’engendrera pas de vibrations ou de vrillage de ligne. Le montage d’un émerillon baril est aussi conseillé au-dessus du plomb, avec une agrafe pour modifier rapidement la plombée en cas de besoin. Un bon Nylon de 30/00 sera monté à la suite de la tresse. Je prends une tresse 8 brins multi-couleur, très pratique pour indiquer la profondeur et qui vient en complément du sondeur. J’aime employer des turluttes à bavette, ou des turluttes mixtes avec le panier traditionnel en queue et un hameçon triple sous le ventre, une attaque d’un joli bar ou d’un autre prédateur est toujours possible sur ce type d’animation de leurres près du fond. Pour les autres turluttes, ce sera des turluttes en tissu car lorsque l’eau est trouble, il est bon de renforcer l’attractivité de la turlutte par un petit peu d’attractant en spray et le tissu s’imprégnera de façon plus efficace que sur une turlutte lisse. Le montage reste le même quel que soit le type de turlutte. En revanche, la vitesse de traîne pourra être un peu plus importante pour les deux premiers types de montages.

Sélections de leurres de l’auteur et montage en potence.
Crédit photo : Paul Duval

Cannes et moulinets

Pour la canne il faudra quand même une canne assez puissante mais pas une « trique ». L’ensemble du montage pesant quand même un certain poids, les cannes de puissance 10/40 g feront l’affaire. Dans ma panoplie de cannes, et pour rester dans mon concept qu’en kayak je n’aime pas mettre de matériel hors de prix, j’utilise des modèles de la marque DAM. J’ai deux ensembles pour ces pêches, une Effzett TRV G2 en quatre brins, qui me sert aussi éventuellement de canne de voyage et une Yagi 12/42 g en deux brins que j’utilise aussi sur les royales ou les émissoles. Ces cannes de 2,10/2,15 m sont de longueur idéale pour être utilisées en kayak (pour rappel on considère que la bonne longueur d’une canne kayak c’est quand on peut faire le tour de l’avant du kayak avec la pointe de la canne sans soulever ses fesses du siège. Cela arrive si l’on doit travailler une jolie prise et la faire passer d’un bord à l’autre). L’avantage également c’est que ce sont des cannes relativement légères, 120 g, c’est important comme facteur de choix pour cette technique de pêche car la canne est tenue en main tout au long de l’action et de la session. Un ensemble trop lourd risque de vous « casser » le poignet rapidement. Pour les moulinets, j’utilise un Daiwa Legalis SH en 2500 sur une et un Daiwa 4000 Ninja sur l’autre, toujours la recherche du bon compromis entre qualité/prix/poids. L’ensemble se doit d’être équilibré et pas trop lourd, bien entendu, cela reste un choix très personnel mais qui me convient pour cette façon de procéder.

La pêche en kayak donne à cette pratique une autre dimension et les prises seront nombreuses.
Crédit photo : Paul Duval

L’action de pêche 

En utilisant un montage classique, les turluttes mettront du temps à descendre au fond de l’eau en fonction de leurs caractéristiques et surtout, remonteront vers la surface dès que le kayak sera en mouvement. Avec mon montage tout simple je peux faire évoluer le leurre entre 8 et 25 mètres de profondeur tout en balayant une zone plus importante qu’en pêche statique traditionnelle. Les céphalopodes ont l’habitude de se nourrir près du fond, à plus forte raison lorsqu’il a beaucoup plu, comme cet hiver. Les calamars et seiches n’aiment pas l’eau douce et il faut alors aller les traquer dans les zones les plus profondes. Lorsque l’eau est sombre n’hésitez pas à renforcer l’attractivité des turluttes avec l’emploi d’un spray attractant, pas besoin d’en mettre beaucoup, une vaporisation est suffisante. Attendez une dizaine de secondes avant de remettre à l’eau votre turlutte, de façon à ce que le solvant s’évapore et que le produit attractant imprègne bien le tissu de la turlutte. Si l’eau est normalement claire, l’emploi de ces produits n’est pas nécessaire, l’animation sera suffisante. Pour les zones à prospecter, faites les bordures d’enrochement de digue, les zones de passes d’entrée de port que les gros calamars affectionnent, les tombants de chenaux, fréquentés par le fourrage et par les chasseurs que sont les céphalopodes. N’hésitez pas à faire monter votre turlutte du fond à cinq mètres au-dessus du fond, c’est la zone de chasse des calamars et des seiches.

Avec les calamars les meilleurs résultats sont obtenus dans la zone des 15/25 mètres.
Crédit photo : Paul Duval

La zone des 15/25 mètres

Il n’est pas rare, lorsqu’un céphalopode est piqué, qu’un deuxième suive de près, décrochez vite le premier et remettez à l’eau votre ligne, le deuxième reviendra attaquer la turlutte. Pour la vitesse de traîne, ce sera le plus lentement possible, avec cette méthode et suivant le courant de marée, il est possible de travailler jusqu’à une profondeur de 25/30 mètres sans surplomber la ligne. Audelà de cette profondeur vous prendrez trop de ventre dans votre ligne, les meilleurs résultats étant obtenus dans la zone des 15/25 mètres. Cette méthode a aussi l’avantage de vous faire quadriller de larges zones et de ne pas rester statique et donc de ne pas dépeupler une zone de tous les céphalopodes qui s’y trouvent. C’est une méthode très efficace, alors gardez à l’esprit de vous raisonner après les quelques prises nécessaires pour un bon plat. Les seiches et les calamars repartent bien alors pour ces espèces également, pratiquez le no kill une fois la pêche faite ou passez sur une autre cible. Deux derniers petits conseils, lorsque vous remontez une prise, mettez-la dans l’épuisette le temps qu’elle se calme et qu’elle ne repeigne pas votre flotteur couleur encrier vidé … Si malgré tout vous avez le bonjour du jet d’encre, rincez immédiatement à l’eau de mer. Ce ne sera pas le cas si vous laissez sécher…

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Magazine n°77 - juin-juillet-août 2020

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