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Pêche du bar : essayez le chatterbait

Le chatterbait est un leurre hybride, un mélange d’une sorte de jig à palette habillé d’une jupe plus ou moins fournie. Chatterbait est à l’origine une marque américaine dont le nom est tombé dans le langage courant. C’est un leurre dédié surtout à la pêche du black-bass, puis du brochet. La pêche du black-bass étant la pêche en eau douce qui se rapproche le plus de celle du bar, je me suis dit « pourquoi ne pas l’essayer sur nos bars bretons ? »

Le kayak est encore une fois l’outil idéal pour aller chercher les bars sur les hauts plateaux ou dans les herbiers de goémons des bordures de berge, voire pour de la pêche verticale si la hauteur d’eau est suffisante. Pour mettre en action ce leurre très « vibrant », j’utilise une canne d’une puissance 7/28 g assez sensible, une Penn régiment Labrax qui me suit depuis déjà pas mal de saisons dans la pêche du bar. Associée à un moulinet Penn également, un Spinfisher VI en 2500, c’est un ensemble équilibré et fiable.

Le bar au chatterbait peche
La sélection de chatterbaits de l’auteur avec des corps souples différents
Crédit photo : Paul Duval

Créatures et crevettes souples pour le corps

Les chatterbaits que j’utilise cette année sont des Melee Booyah distribués en France par Flashmer depuis un bon moment. On peut les utiliser tel quel ou leur adjoindre un corps de leurres souples au milieu de la jupe. Pour les montages avec un corps de leurre souple supplémentaire, j’utilise des créatures de chez Yum et des imitations de crevettes little jack. J’ai déjà utilisé ces crevettes pour habiller des tenyas sur des pêches de pagres et de dorades grises. Ces crevettes sont réalistes et résistent aux dents des sparidés. Je les utilise lorsque les poissons sont compliqués… Un corps de shad à fort signal caudal comme le Yum pulse ou l’Astushad de chez Astufish conviennent aussi selon l’animation choisie, en particulier si c’est une animation continue en linéaire au-dessus du fond. Un corps de worm ou de forme Eel convient aussi. L’animation classique de ce type de leurre est un peu comme celle d’un jig, une succession de tirées et de relâchés. C’est lors de cette phase de tirées que vous allez ressentir le travail de la palette, de fortes vibrations vont être perceptibles dans le blank de la canne, un peu les mêmes sensations qu’avec une lame vibrante, pour ceux qui ont eu l’occasion d’essayer ce type de leurre.

Peche du bar au chatterbait
Privilégiez les animations lentes pour que la palette ne « décroche pas ».
Crédit photo : Paul Duval

Récupération lente

La vitesse de récupération doit être lente, sous peine de faire décrocher le travail de la palette. L’espèce visée, comme écrit plus haut, est le bar. Mes chatterbaits sont habillés avec différents corps de leurres, il ne me restait plus qu’à les mettre en action. Il est vrai que leur nage déroute un peu au début, le retour de vibrations dans le blank se fait vraiment sentir. J’ai surtout recherché des zones d’eau de 10 à 20 mètres pour me familiariser avec l’animation. Il faut trouver la bonne vitesse dans les levers de canne ou dans le ramener en linéaire pour que la palette vibre sans décrocher, c’est là tout le nœud du problème, trouver la bonne vitesse… De plus, cette vitesse de récupération va varier en fonction du corps de leurre que l’on va lui adjoindre. Pour les corps de shad, la vitesse sera plus lente que pour les corps worm ou les créatures, du moins avec ceux que j’ai utilisés. Le shad possède déjà ses propres vibrations, il ne faut pas utiliser de corps trop long, sinon, la plupart des attaques sont axées sur la queue du shad et le poisson ne se pique pas. J’ai eu plusieurs attaques sans piqués, jusqu’à ce que je mette des corps shad de 85 mm. Là, le corps est noyé dans la jupe de filaments et les attaques se concluent par des piqués.

Peche du bar en kayak
Le kayak donne toute liberté aux pêcheurs d’essayer de nouvelles techniques sur de nouvelles zones.
Crédit photo : Paul Duval

Des tirées en partant du fond

En rade de Brest, en ce mois de mai, les bars commencent tout juste à rentrer, l’eau était à peine à 14 degrés pour les premières mesures. J’ai pu faire des sorties sur lesquelles j’ai employé ces chatterbaits. Je n’ai pris du poisson qu’avec le corps de shad monté dessus. Il va donc falloir continuer de plancher sur l’animation avec les autres corps. Je dois trouver la bonne longueur pour les corps effilés, il faut quand même que le corps ondule et imite aussi la nage de ces poissons anguilliformes. Je suis plus convaincu par le montage avec les créatures, je suis même certain que ce type de montage plaira aux pagres de la rade, toujours prompts à sauter sur tout ce qui pénètre sur leur territoire, ce sera le but de prochaines sorties. Eux aussi commencent tout juste à être de nouveau en activité. J’ai piqué mes premiers dans le goulet sur une sortie aux tenya/madaï la semaine dernière… Revenons donc sur le type d’animation faite lors de mes premières sorties au chatterbait. Les animations qui ont été les plus efficaces sont celles faites par tirées, en partant du fond. Je laisse le chatterbait toucher le fond, puis je remonte par tirées franches sur deux mètres, et je laisse redescendre le leurre sur un mètre, ainsi de suite jusqu’à la surface. Les chatterbaits employés sont de 14 g, avec le poids du leurre en plus, on peut pêcher correctement dans les profondeurs de 20 mètres. Ça tombe bien, ce sont les profondeurs moyennes de beaucoup d’endroits en rade.

Bar chatterbait
Deux options sont possibles, avec un leurre de type créature ou avec un corps de shad.
Crédit photo : Paul Duval

À essayer aussi en linéaire

La plupart des poissons piqués se sont pris au moment du relâché. Cela s’est un peu apparenté aux touches que l’on a sur le lieu lorsque l’on pratique la méthode de l’ascenseur. La touche survient souvent au moment du stop, le poisson suivant le leurre pendant la montée et l’attaquant lorsqu’il s’arrête… L’avantage de ces leurres au niveau de l’armement réside dans le fait qu’ils sont équipés de gros hameçons simples de taille 4/0 très piquants. Ils sont souvent pris dans la gueule, jamais très profond. Cela facilite la relâche dans de bonnes conditions. Pour les pêches en linéaire, j’ai pu le faire sur les quelques chasses rencontrées, là aussi, plusieurs attaques ou suivis et quand même quelques poissons piqués. Ces leurres sont maintenant dans mes boîtes et ressortiront souvent à la moindre occasion. J’aime le ressenti dans le blank lors de l’animation, et je trouve le rendu en photo au top. Le visuel est également très important pour moi, une belle photo met en valeur une technique, un poisson, un spot, c’est primordial… Un petit retour supplémentaire sur ce type de leurre. Un collègue qui pêche du bord a utilisé les chatterbaits de 10 g, associés à un one up, un shad donc, il a fait un joli poisson dès sa première sortie dans le goémon de bordures. Il semble donc que cette association chatterbait/corps court de shad soit une association payante. À confirmer encore lors des prochaines sorties.

Bar peche chatterbait
Associé à un corps de shad bleu, le chatterbait a donné de bons résultats sur le bar.
Crédit photo : Paul Duval

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Magazine n°78 - septembre-octobre-novembre 2020

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