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Retour sur la saison kayak 2021

À l’heure où j’écris cet article, la saison n’est pas encore terminée, mais un bilan de cette année 2021 peut déjà être fait. Nous avonc connu une année encore un peu compliquée : nous n’en avons pas encore fini avec cette pandémie, et nous n’avons pas été gâtés côté météo, même cet été. Quelques créneaux intéressants ont tout de même pu être trouvés pour développer les techniques que nous mettons en avant tout au long de l’année. Ce bilan est le mien, un compte-rendu de mes sorties sur la pointe Bretagne. Il peut donc changer d’une région à l’autre. Cette saison a été marquée par le multiespèce. Revenons dessus avec un inventaire au fil des mois.

Belles pêches de lieus en janvier, les jours sans vent, avec des coefficients inférieurs à 70.
Crédit photo : Paul Duval

Un beau mois de janvier

Comme bien souvent sur la pointe, janvier réserve de belles journées ensoleillées. Bien sûr, il faut sortir couvert, mais cela vaut souvent le coup. Les sorties se font sur la côte nord, au pays des Abers, à la recherche des lieus. Les techniques employées sont la pêche aux leurres souples ou aux jigs. Les jours sans vent, les coefficients inférieurs à 70 sont à privilégier. Les poissons piqués sont le lieu, mais aussi le cabillaud, la vieille, et quelques céphalopodes, comme ce poulpe pris sur un souple. En rade de Brest, il y a de belles dorades à traîner aux alentours des enrochements des ports. Les céphalopodes, seiches et encornets sont de plus en plus présents, et ils le seront tout l’hiver.

Les poulpes, de plus en plus présents, ont fait partie des captures.
Crédit photo : Paul Duval

Un mois de février très doux

C’est vraiment le mois des céphalopodes en rade. Les calamars sont très présents, comme les seiches, et on fait encore quelques dorades, mais il va être temps de les laisser, car elles vont prendre leur teinte bleue de la période de reproduction. On laisse aussi les lieus tranquilles, car février est le mois de la reproduction pour cette espèce. De toute façon, les reproducteurs partent au large sur des fonds de 150 m, et ne sont pas accessibles avec nos flotteurs. On prend aussi quelques grondins, présents toute l’année. Plusieurs variétés fréquentent nos eaux, comme le perlon, le plus répandu, et le camard ou le rouge. C’est aussi la période des gros coefficients de marées, et comme tous les ans, le kayak est un formidable outil pour les cueillettes sur l’estran. J’ai déjà eu l’occasion de traiter de ces pêches d’estran. Toutes sortes de coquillages et crustacés sont accessibles quand on connaît les bons spots. Attention à respecter les mailles et quotas, car les contrôles sont fréquents.

Paul se prépare pour une belle journée.
Crédit photo : Paul Duval

Mars, et le retour du printemps

En ce mois de mars, il y a encore de belles marées cette année. De grosses coquilles, ainsi que de beaux ormeaux ont été cueillis. Côté poissons, on sent le printemps revenir. Les premiers poissons bleus sont piqués, maquereaux et orphies, quelques bars apparaissent vers la fin du mois, mais on va les laisser tranquilles jusqu’à la mi-avril/début mai. Toujours des céphalopodes, des dorades grises (relâchez-les lorsqu’elles sont bleutées, car elles sont en reproduction) et des vieilles, appelées ici le mérou breton. Celles-ci sont là toute l’année, avec les coquettes aux magnifiques couleurs. J’aurai aussi fait une quatrième espèce de grondin en ce mois de mars, un grondin gris.

Avril, et la lumière revient dès le matin

Ce mois d’avril 2021 aura été un mois de soleil et de vent, assez frais. Cela nous aura valu de beaux levers de soleil, avec de formidables couleurs. C’est aussi le mois des dernières grandes marées de l’année, où le prélèvement des coquilles et ormeaux est encore autorisé (fin le 14 mai pour cette espèce). Coquillages et crustacés sont toujours bien présents. Côté poissons, le bar est de plus en plus présent, de même que le maquereau. De grosses dorades sont piquées au tenya/gambas. Il semble que cette association permette de piquer de jolis individus, c’est ce qui ressort de ma propre expérience ou des différents comptes-rendus de session que l’on peut lire sur les réseaux sociaux ou dans les pages des forums spécialisés…

Au mois de mai, la pêche des dorades grises a battu son plein.
Crédit photo : Paul Duval

Mai, un mois compliqué côté météo

C’est le moment de l’année où le multiespèces reprend sa place. Le fourrage commence à rentrer, et les prédateurs sont derrière. La taille des bars piqués commence à être intéressante. Toujours de belles dorades grises, comme les premiers pagres de taille modeste, les lieux bien actifs sur la côte nord, on en pique même de jolis en rade. Cela faisait un moment que cela n’arrivait plus. C’est aussi la reprise pour les requins de la rade. Émissoles et roussettes sont bien présentes, et un peu en avance par rapport aux années précédentes. C’est aussi le mois des tests matériels, nouveaux modèles de kayaks, leurres, cannes, équipements divers. On en profite pour se familiariser avec ce qui fera notre saison côté matériel.

Pendant l’été, de belles émissoles ont été prises, en les cherchant au crabe vert.
Crédit photo : Paul Duval

Un été en demi-teinte

Après un très beau mois de juin et une semaine très chaude, pour ne pas dire caniculaire, début juillet, les mois de juillet et août ont été déficitaires en heures d’ensoleillement et en température. Il a fallu cibler les spots accessibles en fonction de cette météo capricieuse. Le vent a été très présent et, à certaines périodes, trop fort pour permettre des sorties en toute sécurité. De belles émissoles sont sorties de l’eau en les cherchant au crabe vert, les bars sont bien présents et répondent aussi bien aux leurres souples à gratter qu’aux poissons nageurs ou aux leurres de surface. Et certains sont de belle taille. Les premières heures de la journée ont été les plus intéressantes. Bien souvent, les premiers lancers sont couronnés de succès, et plusieurs poissons piqués en « one shot » ! Les quelques sorties sur la côte nord sont toujours fructueuses, avec de jolis lieus piqués sur des imitations de lançons. Les premières heures de bascule de la montante ont toujours été les meilleures. Les poissons bleus sont à nouveau présents, maquereaux, chinchards et orphies sont partout. Quelques sorties aux techniques tenya/ kabura sont également réalisées, sars, grises, pagres montent au kayak, avec de très jolis spécimens après le 15 août, toujours sur des tenya/gambas, mais également sur des kabura eschés de chipirons. Là, les touches sont toujours violentes. Il semble aussi que cette année soit l’année du poulpe en pointe Bretagne. De gros spécimens sont montés, et en grand nombre, assez pour réveiller l’émoi des professionnels du secteur de la pêche qui en trouvent plein leurs casiers à crustacés… Après le 15 août, les calamars font de nouveau leur retour dans les prises annoncées. Là aussi, ils sont en avance. L’été est également le moment, pour nous pêcheurs en kayak, de se remettre à niveau avec les exercices de sécurité : entraînement aux dessalages et remontées dans le kayak, exercices de remorquage d’un autre kayak, arrivées sur plage avec vagues, etc. C’est bien sûr à faire en groupe, c’est plus amusant. Ces exercices sont à faire régulièrement et à l’occasion d’un changement de flotteur, par exemple. Cela peut vous servir un jour d’hiver…

En septembre, les bars de belle taille sont rentrés en frénésie alimentaire pour préparer l’hiver.
Crédit photo : Paul Duval

Septembre, enfin moins de monde sur l’eau

Les prochains mois vont être les meilleurs pour notre passion. Les touristes sont repartis, et il y a moins de bruit sur l’eau. C’est aussi le mois des gros poissons. En cette fin d’été, les gros pagres sont accessibles, les sars, les bars de belle taille, tout ce beau monde va rentrer en frénésie alimentaire pour préparer l’hiver. N’hésitez pas à utiliser de gros leurres de surface pour les gros bars qui sont encore en nourrissage intensif avant de rejoindre les frayères d’hiver. L’eau est encore assez chaude pour les faire monter, surtout aux alentours des parcs. En conclusion, comme d’habitude, cette saison 2021 a été placée sous le signe du multiespèces et multitechniques. C’est un des avantages de la pêche en kayak, de sortir des chemins tracés. Peut-être avec le retour du thon rouge et un équipement adapté, et en étant conforme à la réglementation en vigueur sur ce poisson, les « tunas » de la rade seront accessibles pour nous « Pêkeux ». On en a vu quelques-uns passer sous nos flotteurs cette saison, mais là, il faudra un peu d’intendances… Bonne saison 2022, le PEK, ça vous gagne !

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