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Championnat du monde de pêche à la mouche : les Pyrénées à l'honneur !

Le long secteur sélectionné dans l’Aude débute juste en aval des gorges de la Pierre-Lys. Il abrite une belle population de truites fario méditerranéennes et d’ombres commun. 

Crédit photo Marc Delacoste
C’est le massif des Pyrénées qui a été sélectionné pour accueillir le 43e championnat du monde de pêche à la mouche au mois de juin. Une belle reconnaissance pour cette région, dont la diversité et la qualité des parcours ne sont plus à démontrer. Les secteurs de pêche sont magnifiques, les compétiteurs vont se régaler.

Cocorico : c’est la France qui accueillera, du 22 au 30 juin 2024, le 43e championnat du monde de pêche à la mouche, et plus particulièrement les Pyrénées, un massif réputé pour la qualité de ses rivières et de ses populations de truites. Et c’est dans l’est de la chaîne, dans les départements de l’Ariège, de l’Aude et des Pyrénées-Orientales, que se déroulera donc pour la deuxième fois en France cette grande compétition internationale organisée par la Commission mouche de la FFPS et dans laquelle notre équipe tricolore excelle. L’association de ces trois départements a permis à la Commission d ’organisation , présidée par Fabien Domenge, de proposer aux compétiteurs une sacrée diversité de parcours, avec trois magnifiques rivières et deux superbes séries de lacs de montagne. Jugez-en plutôt.

Les chiffres du 43e championnat

  • 3 départements pyrénéens : l’Ariège, l’Aude et les Pyrénées-Orientales ;
  • 5 jours de compétitions ;
  • 5 secteurs de pêche ;
  • 30 équipes nationales ;
  • 230 compétiteurs et encadrants ;
  • 200 bénévoles ;
  • 4 sites officiels : Font Romeu (dep. 66) : village officiel ; Prades (dép.66), Quillan (dép.11) et Tarascon sur Ariège (dép. 09) : villages relais

Le Vicdessos (Ariège)

Le Vicdessos abrite une incroyable densité de truites fario sauvages, appartenant à la lignée Atlantique.
Crédit photo : Marc Delacoste

Cet affluent de l’Ariège dans laquelle il conflue au niveau de Tarascon-sur-Ariège descend de sommets élevés flirtant ou dépassant les 3 000 m. Il coule des eaux fraîches et présente des conditions très favorables au développement d’une superbe population de truites fario de souche Atlantique. Large de 10 à 20 m en moyenne, le secteur sélectionné présente une belle diversité, avec des lisses à fond de graviers, des profonds parsemés de rochers et de jolis courants tapissés de galets et de blocs. La fédération de l’Ariège y réalise régulièrement des inventaires piscicoles, qui révèlent des densités de farios sauvages exceptionnelles (130 à 200 truites de plus de 20 cm / 100 m selon les années), avec une réglementation que certains jugent pourtant trop permissive.

Les lacs du Carlit (Pyrénées-Orientales)

Les beaux affluents et émissaires des lacs du Carlit offrent de bonnes conditions de reproduction aux truites qui les peuplent.
Crédit photo : Marc Delacoste

Situés dans la Haute-Cerdagne, sur les contreforts du pic du Carlit qui culmine à près de 3 000 m, les lacs du Carlit sont très réputés pour leur population de truites et leurs paysages exceptionnels. Pas moins de douze lacs situés à plus de 2 000 m d’altitude s’enchaînent ici en chapelet surplombant le célèbre lac des Bouillouses. Ils abritent de belles populations de farios mais aussi d’arcs-en-ciel de souche « Bouillouse », qui s’y reproduisent au printemps dans les cours d’eau qui relient ces lacs. Ces truites trouvent dans ces lacs productifs d’excellentes conditions qui leur confèrent une belle croissance.

La Têt (Pyrénées-Orientales)

Thierry Lelièvre (manager de l’équipe de France) et Sébastien Delcor (capitaine) connaissent parfaitement les parcours sélectionnés. 
Crédit photo : Marc Delacoste

Descendant des massifs des Pérics et du Carlit, la Têt coule des eaux fraîches très favorables aux salmonidés. En aval de la retenue des Bouillouses qu’elle traverse, elle abrite une forte densité de truites fario de souche méditerranéenne (près de 100 truites > 20 cm / 100 m d’après les inventaires réalisés par la FD66) et présente un profil très favorable à la pêche, avec de belles alternances de courants parsemés de quelques zones profondes.

Des parcours réservés

Attention : la pêche sera réservée aux compétiteurs dans tous les parcours sélectionnés pour ce championnat du lundi 24 au vendredi 28 juin inclus, c’est-à-dire dans le Vicdessos d’Auzat à la confluence avec l’Ariège (09), l’Aude de Limoux à l’entrée des gorges de la Pierre-Lys (11), la Têt de Nyer à Marquixanes et les lacs des Camporells et du Carlit (66).

Les lacs des Camporells (Pyrénées-Orientales)

Entre les lacs du Carlit et des Camporells, les compétiteurs pêcheront dans des décors à couper le souffle.
Crédit photo : Marc Delacoste

Situés au pied du pic Péric, les lacs des Camporells présentent des paysages superbes, mais aussi de belles populations de truites fario magnifiquement ponctuées de rouge et de noir. Elles trouvent dans les eaux limpides de ces lacs de montagne situés à plus de 2 200 m d’altitude d’excellentes conditions qui leur permettent de bénéficier de belles croissances pour ce niveau d’altitude.

L’Aude (Aude)

Ce fleuve pyrénéen qui donne son nom au département naît dans le massif du Capcir et s’écoule sur plus de 220 km avant de se jeter dans la Méditerranée, près de Narbonne. Situé dans sa partie amont et intermédiaire, le secteur sélectionné pour les championnats du monde s’étend de l’amont de Quillan (en aval des célèbres gorges de la Pierre-Lys) à l’aval de Limoux. À ce niveau, l’Aude est une superbe rivière, large de 15 à plus de 30 m et présentant de belles alternances de courants et de zones profondes. Elle abrite une bonne population de farios de souche méditerranéenne très joliment ponctuée, mais aussi d’ombres communs, espèce qui s’y est magnifiquement naturalisée depuis une vingtaine d’années.

Les compétiteurs auront le plaisir de lancer leurs mouches dans le Vicdessos, en Ariège, qui fait partie des rivières les plus poissonneuses des Pyrénées, mais qui nécessite une excellente technique pour réussir.
Crédit photo : Marc Delacoste

Le règlement de l’épreuve

La compétition se déroule en cinq manches de 3 à 4 heures, réparties sur 5 jours. Seuls les poissons d’au moins 20 cm sont comptabilisés. L’épuisette (avec filet plastifié sans nœud) est obligatoire pour finaliser les captures, qui sont relâchées. Tout poisson mort (ou blessé par négligence) ne compte pas et engendre des pénalités. Les compétiteurs ont interdiction de pêcher les parcours pendant les 30 jours qui précèdent l’épreuve. Le nombre et la taille des captures déterminent le classement de chaque secteur. Le classement final est établi sur la base des classements de chaque manche, le plus petit nombre de points place donnant la victoire en équipe ou en individuel. À l’occasion de ce championnat, la Commission d’organisation a innové en mettant en place un système de rotation des pêcheurs lors de chaque manche, afin de réduire les aléas dus aux différences de parcours. Chaque manche rivière sera ainsi composée de 2 fois 2 heures de pêche sur deux parcours différents, tandis que les manches lacs devraient se jouer en 4 fois 1 heure avec quatre secteurs différents.

Il faudra s'adapter !

Outre la diversité des parcours auxquels les compétiteurs devront s’adapter, ils auront donc aussi à faire à trois espèces de salmonidés sauvages. Notons qu’aucun empoissonnement complémentaire ne sera réalisé contrairement à ce qui est parfois fait dans ce genre de compétition ! Ils pêcheront donc la truite fario évidemment, espèce majoritaire dans les parcours sélectionnés, avec la présence de deux lignées génétiques (méditerranéenne et Atlantique selon les secteurs), mais aussi les arcs-en-ciel de souche Bouillouse des lacs du Carlit et enfin les ombres de l’Aude. Ces espèces ayant des comportements différents, il faudra donc être complet et faire preuve d’une belle polyvalence pour réussir et l’emporter. Une qualité dont savent faire preuve les pêcheurs sélectionnés dans l’équipe de France, tous excellents techniciens et qui joueront à domicile, un sacré avantage, mais aussi une pression supplémentaire pour cette équipe multititrée qui est la grande favorite de l’épreuve.

Les plans d’eau offrent d’excellentes conditions de croissance aux truites, qui y atteignent de belles tailles.
Crédit photo : Marc Delacoste

Une sacrée victime

Outre l’aspect compétition, ce championnat du monde est aussi une belle manifestation qui, l’espace de quelques jours, placera la pêche et les rivières au centre de l’actualité, au moins dans les départements concernés. Une belle occasion pour les organisateurs et gestionnaires de mettre en avant les valeurs et points forts que peut véhiculer notre loisir: une activité ultra-connectée à la nature et qui joue un rôle structurant dans les régions rurales avec son organisation associative, mais aussi un vecteur de tourisme non négligeable pour ces mêmes régions. Sans oublier évidemment que tout ceci ne peut exister que si les milieux aquatiques sont fonctionnels et en bon état, l’occasion donc de mettre l’accent sur cet enjeu essentiel et les atteintes dont souffrent encore trop souvent nos rivières et leurs peuplements piscicoles qu’elles recèlent.

Une épreuve écoresponsable

La Commission d’organisation a mis un point d’honneur à organiser une compétition écoresponsable. Ces 43e championnats du monde suivront donc les principes de la charte des 15 engagements écoresponsables établie par le ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Parmi les mesures mises en place, on peut citer par exemple des opérations de nettoyage des berges, la collecte des déchets, des ramasses fil obligatoires pour les compétiteurs, ou encore la limitation des goodies et autres objets promotionnels.

Un impact limité

Bien sûr, certains ne manqueront pas de s’inquiéter de l’impact de cette épreuve sur les populations piscicoles des parcours sélectionnés. Les organisateurs y sont très attentifs et font tout pour le minimiser. La pêche est évidemment pratiquée en no-kill, et il faut aussi savoir que tout poisson blessé par la faute du pêcheur non seulement ne compte pas, mais lui vaut même des pénalités (voir réglementation). Les manipulations des poissons capturés sont en outre limitées au strict minimum. C’est par exemple le contrôleur qui le décroche, lorsque le compétiteur lui présente dans son épuisette. On peut donc être rassurés du point de vue de l’impact sur les poissons. Le mois prochain, nous ferons plus ample connaissance avec ces fiers sportifs qui vont représenter notre nation.

Les pêcheurs pourront se confronter aux arcs-en-ciel sauvages qui peuplent les lacs du Carlit.
Crédit photo : Marc Delacoste

Pyrénées-Orientales : création d’un Territoire d’exception pêche (TEP)

Les montagnes du Capcir et de Cerdagne présentent des parcours de pêche d’exception dans un environnement montagnard préservé. Et l’organisation des championnats du monde de pêche à la mouche dans cette région n’est pas le fruit du hasard. La fédération de pêche des Pyrénées-Orientales va profiter de cet événement pour finaliser une approche innovante, avec la création d’un « Territoire d’exception pêche ». « Il s’agit d’un nouveau concept de label pour la pêche récréative, explique Olivier Baudier, directeur de la FD66. C’est un label actif, qui se traduira prochainement par un ensemble de services proposés aux pêcheurs souhaitant se perfectionner et à tous ceux qui désirent simplement découvrir la pêche dans un cadre d’exception, en famille, en groupe ou en solo. Faciliter l’accès à la pêche et comprendre son environnement seront les leitmotivs de la démarche. Informations, conseils, location de matériel sont autant d’exemples de prestations qui seront mises en place pour organiser les premières sorties des amateurs et leur rencontre avec les truites fario et arcs-en-ciel de souche Bouillouses ». Et le président Sébastien Delmas de poursuivre : « Notre objectif est de contribuer à un développement durable de ce territoire montagnard à travers la pêche, en partageant les parcours et les bonnes pratiques pour la préservation des sites. Une Maison de la pêche sera bientôt mise en place au bord du lac de Matemale, qui deviendra le centre principal d’accueil et d’information du TEP côté Capcir. Côté Cerdagne, des points d’information seront installés aux portes du site des Bouillouses. Si ce projet a pu se concrétiser, c’est grâce à l’adhésion de nos nombreux partenaires (communes, intercommunalités, parc naturel régional des Pyrénées catalanes, ONF, région, département, agence départementale du tourisme et CCl) que je tiens à remercier. »

 

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