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Mer, montagne, campagne... Profitez des vacances estivales pour pêcher à la mouche

La période des vacances offre de nombreuses opportunités pour le pêcheur à la mouche. Si vous pratiquez en eau douce, truites, chevesnes, barbeaux et carpes seront vos compagnons de jeu. Si vous partez en bord de mer, mulets et bars vont vous permettre de très belles parties de pêche. L’été est sans aucun doute la meilleure période pour cibler de nouveaux adversaires, alors profitez de vos vacances pour vous amuser, canne à mouche à la main…

Eau douce : la truite, mais pas que...

La truite restera toujours la première cible des moucheurs et, s’il faudra chercher les farios sauvages dans les endroits ombragés, les nombreux parcours halieutiques repeuplés en truite arc-en-ciel pourraient bien vous procurer de belles émotions.

Truite, pensez aux émergentes

Sur la majorité des parcours halieutiques, les truites arc-en-ciel sont relâchées en début de saison, même si certains empoissonnements ont lieu un peu plus tard. Dans la majorité des situations, vous aurez à faire à des poissons plutôt éduqués, dont le comportement alimentaire est parfaitement calqué sur la nourriture disponible. Dans le cas inverse, tromper les poissons sera plus simple. La pêche en sèche sur les secteurs lisses donne souvent d’excellents résultats à condition d’utiliser de petites émergentes type oreille de lièvre ou chironomes noués sur une pointe fine en 10 ou 12 centièmes. Attention, ces truites sont des acrobates et elles savent parfaitement vous fausser compagnie dans la végétation rivulaire ou aquatique parfaitement développée à cette période de l’année.

Matériel conseillé

  • Canne d’action douce en 9 pieds soie 5.
  • Soie WF5, flottante.
  • Bas de ligne : deux longueurs de canne.
  • Mouches : émergentes sedges, chiros et oreille de lièvre et terrestres. Nymphes type pheasant tail légères.

Chevesnes, visez les plus gros

Comment ne pas parler de la pêche des chevesnes qui, en été, passent leur temps à marauder sous les branches tombantes. Adversaire de choix, les plus gros sont diablement méfiants et leur présenter une mouche sèche sur une pointe fine est un vrai défi. Le matériel est le même que pour la truite. L’avantage avec le chevesne, c’est qu’il est présent partout, en petite rivière comme en grande, en première catégorie parfois mais surtout en seconde, ainsi que dans les lacs. La diversité de sa quête est passionnante et, s’il ne vous a pas repéré, il est plutôt glouton. Curieux de nature, il viendra voir toutes vos mouches sans pour autant les prendre, mais le jeu en vaut vraiment la chandelle !

Matériel conseillé

  • Canne d’action douce en 9 pieds soie 5.
  • Soie WF5, flottante.
  • Bas de ligne: une longueur et demie de canne.
  • Mouches: Palmer type Red tag et terrestres. Nymphes d’ensemble.

Barbeaux et carpes : puissance et méfiance

Si vous cherchez les truites, en grande rivière, il y a fort à parier que des bancs de barbeaux hantent également les lieux. Cet adversaire est redoutable de puissance et très ludique à pêcher en nymphe à vue. Ne descendez pas en dessous de 14 centièmes en pointe, si vous souhaitez en mettre au moins un à l’épuisette… Les nymphes claires, casquées, sont les meilleures.

Concernant la carpe, sa pêche à vue suscite maintenant de vraies passions un peu partout dans le monde et, vu les populations que nous avons dans l’Hexagone, de très belles pêches sont possibles. La majeure partie du temps, les carpes se nourrissent de larves et de mollusques ; lorsqu’elles font du « tailing », il est assez facile de les faire mordre. En rivière comme en gravière, partout où l’eau claire permet de bien les observer, leur pêche à la mouche est un régal, mais le matériel devra être adapté à leur taille !

Matériel conseillé

Barbeaux

  • Canne d’action douce en 10 pieds soie 4.
  • Soie WF4, flottante.
  • Bas de ligne: une longueur et demie de canne.
  • Mouches: nymphes lourdes de couleur claire.

Carpes

  • Canne d’action rapide 9 pieds soie 8.
  • Soie WF8, flottante.
  • Bas de ligne: une longueur et demie de canne, pointe en 25 centièmes.
  • Mouches: streamers noirs, imitations écrevisses, larves libellules et gros chironomes

Mer : le bar, poisson roi

Si vous partez en vacances au bord de la mer, sachez que bars et mulets se côtoient en permanence, que ce soit le long des côtes, sur les plages, ou encore en estuaire, et même sur les parties basses de la plupart des rivières côtières. Que ce soit à vue ou en prospection, leur pêche est très intéressante et nécessite peu de matériel pour faire ses premières prises. Un ensemble typé réservoir, pour ne pas investir, peut faire l’affaire… Le bar est un super prédateur qui a un large spectre de proies : maquereaux, sardines, lieux, lançons, sprats, et autres petits poissons fourrages, mais aussi vers, crevettes et crabes sont consommés quotidiennement par sir Labrax. C’est un poisson passionnant étant donné son alimentation très variée et, de ce fait, son comportement. Il est méfiant, rusé et très opportuniste. Il sait s’adapter parfaitement à son environnement et vivre aussi bien dans les profondeurs comme venir happer crabes et crevettes avec le dos ou la queue hors de l’eau ! Voyons comment aborder sa pêche en fonction du milieu dans lequel vous pourrez le rencontrer fréquemment.

En eau salée, la pêche à la mouche est passionnante. Profitez de vos vacances pour découvrir ses subtilités.
Crédit photo : Jean-Baptiste Vidal

En pleine mer

Si vous avez la possibilité de louer un kayak, un paddle ou de sortir en bateau, vous pourrez tenter le bar en pleine mer. Privilégiez les bordures, les pointes, les plateaux rocheux et les courants. Il ne sert à rien de trop s’éloigner et consommer du carburant, les bars se baladent près des côtes et souvent dans peu d’eau (moins de 5 m). Regardez les oiseaux marins, comment les courants se forment et cherchez à pêcher là où les fonds changent. Les bars adorent se camoufler et se tenir à la limite des changements de substrats (sable/algues par exemple). Les pointes rocheuses, baies, anses ou zones avec changement de milieu sont toujours de bons postes. Une soie intermédiaire est souvent plus efficace pour garder votre mouche dans la bonne couche d’eau, en dérive, terminée par une pointe de 2,5 mètres en 25 à 30°. Une fois n’est pas coutume, des streamers de 10 à 15 cm de coloris tan, gris, blanc ou dos bleu, olive devraient vous rapporter quelques prises. Changez régulièrement de mouches en l’absence de touche pour trouver le menu du jour.

De belles imitations de crabes pour traquer les bars.
Crédit photo : Jean-Baptiste Vidal

Sur les plages

Non loin des baigneurs, les bars profitent de cette agitation qui attire le menu fretin. Il n’est pas rare qu’ils viennent chasser sur les plages et notamment dans le ressac très près du bord. Des imitations de petits poissons fourrage de coloris précités en soie flottante vous permettront de prendre les bars en maraude. Ils sont parfois très près des baigneurs. J’en ai pris depuis mon bateau à moins de 5 mètres de touristes profitant de la fraîcheur des eaux bretonnes. Il ne faut surtout pas hésiter non plus à les tenter avec de petites mouches de surface. Un gurgler blanc en taille 2 ou 1/0 ou un petit popper pourraient vous rapporter quelques surprises, et de belles émotions !

Du bord sur la côte

Peu importe où vous vous trouvez en bord de mer, sur le continent ou sur une île, les bars sont présents un peu partout en fonction de la nourriture présente et des marées. De même qu’en bateau, il faut observer le milieu et rechercher une fois de plus les courants, les baies, les pointes rocheuses et toutes les zones de changement qui trahissent une modification du fond et du milieu. Les parcs à huîtres sont d’excellents spots pour le bar, alors s’il y en a dans le coin, foncez !

Que vous pêchiez le bar ou le mulet, sachez que les bagarres seront toujours intenses !
Crédit photo : Jean-Baptiste Vidal

Les estuaires

Les bars remontent dans tous les estuaires et jusqu’en eau douce pour trouver leur nourriture. C’est un milieu extrêmement riche qui représente à la fois une zone de croissance pour les juvéniles, mais aussi un lieu pour les très gros bars sédentaires. La pêche au streamer et aux mouches de surface peut y être pratiquée comme ailleurs, en revanche il est possible de rechercher les bars à vue dans très peu d’eau lorsqu’ils viennent manger crabes et crevettes dans les bordures. Cela permet de sélectionner la taille des poissons et d’avoir de grosses montées d’adrénaline ! C’est aussi le défi ultime ! Privilégiez les bordures abritées du vent et ouvrez l’œil, car ils sont là, cachés derrière une touffe de goémon ou les roches, à l’affût. Dans tous les cas, et peu importe le type de milieu, il faut noter l’heure à laquelle vous avez pris, vu ou touché du poisson. Car les bars ont leurs habitudes et passent fréquemment au même moment qui ne correspond pas à l’heure de la journée, mais à une certaine hauteur d’eau. Consultez les marégraphes. Les coefficients varient en permanence et influencent les courants. Certains coins fonctionnent par petits ou grands coef., d’autres par presque tout type de coef. Mais ça, c’est à vous de le trouver en réalisant plusieurs sorties.

Jean-Baptiste est un spécialiste de la traque du bar à vue.
Crédit photo : Jean-Baptiste Vidal

Comment prendre ses premiers bars ?

Prenez une canne de type réservoir de 9 à 10 pieds soie de 7 ou 8. Une soie flottante WF, un bas de ligne sans nœud ou que vous fabriquerez avec 3 ou 4 brins en fluorocarbone (dégressifs en taille et longueur), le tout d’une longueur d’une canne et demie, puis quelques streamers de 10 à 15 cm en taille 4 à 1/0 en plusieurs coloris. Un panier à lancer est tout de même d’une grande aide pour ne pas abîmer votre soie et surtout vous accrocher partout. Essayez de sortir par coefficients entre 50 et 80 maximum. Ce sont les plus réguliers pour le bar mais aussi le mulet. Tentez différents coins, mais cherchez un endroit où vous pouvez passer d’un type de milieu à un autre rapidement comme décrit plus haut. La lecture de l’eau est importante aussi, en mer comme en eau douce. Pêchez en éventail sur un poste pendant 20 à 30 minutes puis changez d’endroit. Les arrivées d’eau douce, les baies, les pointes rocheuses sont souvent des zones de passages. Observez si vous voyez des proies potentielles comme des petits poissons, des crevettes, des crabes et regardez bien dans vos pieds, car les bars viennent dans très peu d’eau. À l’inverse, levez les yeux pour voir si les oiseaux (sternes notamment et cormorans) sont actifs et chassent eux aussi.

Les mulets sont légion sur nos côtes, mais pas toujours si simples à faire mordrE;
Crédit photo : Jean-Baptiste Vidal

Les premiers mulets

Je pense qu’il est plus facile de prendre des bars que des mulets, cependant le ratio mulet/bar est très nettement à la faveur du mulet. C’est en tout cas le poisson que l’on voit le plus facilement et le plus communément lorsque l’on se balade en bord de mer ou en estuaire et même dans les villes, où les eaux saumâtres remontent jusqu’en eau douce comme en Bretagne à Quimper, Vannes, Morlaix, Guingamp… Mais c’est le cas dans toutes les villes côtières traversées par un estuaire. Les mulets se pêchent de façons bien différentes en fonction qu’ils soient en eau salée ou en eau douce. Personnellement, j’ai rencontré une certaine réussite avec les mulets en les pêchant dans peu d’eau en estuaire, surtout à la marée montante, car ils sont concentrés et se nourrissent frénétiquement. Les coefficients de 50 à 70 sont pour moi les plus intéressants. Ils montent tranquillement sur les vasières et cela nous donne le temps de leur présenter nos mouches. J’utilise quatre modèles de mouches avec lesquels j’ai pris régulièrement des mulets. Il s’agit de modèles de Colin Mc Leod – en tout cas c’est lui qui m’a montré ces modèles et dit comment m’en servir – que sont les sand shrimp, mud shrimp, spectra shrimp et mullet bach en taille 14 et 12.

Une excellente mouche à mulet
Crédit photo : Jean-Baptiste Vidal

En eau douce

Dans le bas des rivières côtières, les mulets remontent, même parfois très haut (plusieurs dizaines à centaines de kilomètres) pour venir se nourrir. La plupart du temps, ce sont des mulets porc et lippu. J’ai eu quelques résultats en les pêchant à vue, comme pour la truite avec des imitations de gammare et des petites nymphes à truites avec un casque orange. La grande difficulté est de bien placer sa mouche, car ils se déplacent sans cesse et changent de direction. Mais avec un peu de patience et de détermination, il arrive que l’on en prenne avec ce genre de mouche. C’est une pêche intéressante et, en soie de 4, cela fait de beaux combats car ils utilisent bien le courant. 

C’est à marée basse que l’on découvre le mieux la topographie d’un spot
Crédit photo : Jean-Baptiste Vidal

D'autres espèces...

Bien entendu, il y a de nombreuses espèces marines qu’il est possible de prendre à la mouche. En pleine mer, cela peut être du maquereau, des sardines, du lieu, mais il y a aussi de la bonite, du thon. Leur présence est moins courante et leur pêche plus spécifique. En revanche, dans les ports de nuit, sous les lampadaires il est fréquent de prendre du chinchard, du tacaud et du bar.

Matériel conseillé

Pour le bar

En mer ouverte, que ce soit du bord ou en bateau, un ensemble de 9 pieds soie de 9 permet d’avoir une bonne réserve de puissance. Une soie WF flottante et une bobine avec une soie intermédiaire spécial mer de type Rio Striper sont plus adaptées pour un usage régulier. Un bas de ligne d’une longueur et demie en 27 à 30° en fluorocarbone complétera l’ensemble. Concernant le nœud, pour monter un streamer, j’utilise le perfect loop, permettant de laisser de la liberté à la mouche qui sera plus mobile et attractive. En estuaire ou pour les pêches à vue, une canne de 9 pieds soie de 8 sera plus adaptée pour avoir des posés plus doux et délicats. Une imitation de crabe ou de crevette permet de couvrir les occasions que l’on retrouve dans ces pêches à vue. Des petites imitations de petits poissons peuvent aussi compléter la panoplie.

Pour le mulet

J’utilise personnellement une canne de 9 pieds soie de 6 pour les rechercher en estuaire. Elle permet de lancer dans le vent mais de garder un peu de souplesse pour le ferrage et apprécier le combat avec ces poissons relativement combatifs. En revanche dans peu d’eau ils sont bien moins puissants que dans le courant. Un bas de ligne de 4 mètres terminant en 18 à 20° en fluoro sera bien adapté. Pour la pêche, en rivière une canne de 9 pieds soie de 4 ou 5 fait l’affaire. On lance près et l’on recherche des poissons qui font entre 45 et 60 cm. J’utilise ici un bas de ligne de 4,5/5 m avec une pointe en 16 à 18°. Gammare peu lesté, oreille de lièvre casqué orange, pheasant casquée orange m’ont rapporté du mulet dans ces conditions.

 

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