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Comment pêcher par grand vent

Crédit photo Jean-Baptiste Nurenberg
Pour beaucoup de pêcheurs, vent et mouche ne font pas bon ménage voire sont totalement incompatibles. Pourtant, rien n’est impossible et pêcher avec le vent peut se révéler en fait être une véritable plus-value.

C’est une évidence, beaucoup de poissons aiment s’activer par un temps de chien. La couverture nuageuse, les précipitations et bien entendu le vent font partie intégrante des éléments capables de booster leur activité. Parmi ces aléas climatiques, il faut avouer que le vent est le facteur qui peut être le plus limitant, puisqu’intervenant aussi bien dans la qualité de la pêche que dans son confort. Et pas de chance pour le pêcheur à la mouche, le vent souffle encore plus fort lorsqu’il s’engouffre dans les vallées des rivières ou sur les vastes étendues lacustres. Cependant, le jeu en vaut la chan delle, et de nombreux bons pêcheurs, quelle que soit leur technique ou leur poisson de prédilection, savent parfaitement en exploiter les aspects positifs sur l’activité ou la tenue des poissons. De nombreuses stratégies gagnantes mènent par exemple vers la prospection des secteurs les plus agités, à l’image de la fameuse bordure battue par les vents, qui concentre potentiellement de belles quantités de nourriture attractives. Le passage y est donc obligatoire, y compris lorsque l’on est moucheur. Bien que l’approche puisse sembler de prime abord un peu compliquée, certains choix techniques tout simples peuvent malgré tout rendre la manœuvre un peu moins risquée. 

Une soie S5 est un bon compromis quand il faut affronter un vent soutenu et persistant.
Crédit photo : Jean-Baptiste Nurenberg

L’un des détails fondamentaux pour réussir une journée ventée, c’est de limiter au maximum les prises au vent, à commencer par celle de son streamer. Un mauvais choix aura automatiquement des répercussions sur la précision, la distance de lancer et l’accumulation de fatigue. La nature de la fibre est ici en cause. Les fibres synthétiques bénéficient certes d’une excellente faculté à ne pas s’imbiber d’eau mais cet allègement systématique est en fait un handicap avec le vent. Au contraire, un streamer élaboré à partir de fibres naturelles garde une certaine lourdeur qui facilite les lancers. Les modèles en marabout, lièvre, renard, bucktail seront donc de sortie en priorité.

Choisissez plutôt des montages à base de fibres naturelles plutôt que synthétiques.
Crédit photo : Jean-Baptiste Nurenberg

L’équipement

S’agissant de la soie, soumise elle aussi à l’influence du vent, si certains fuseaux très courts et décentrés vers l’avant peuvent un peu améliorer les choses, il est tout de même préférable de revoir les densités à la hausse. Personnellement, en présence d’un vent insistant, j’opte pour des soies plongeantes WF S5, même par faible profondeur. Leur profil et leurs densités font qu’elles fendent très bien l’air en toutes circonstances. Par petits fonds, ce choix impose simplement d’accélérer ses récupérations. Si les cannes de 9 pieds sont plébiscitées par une grande partie des pêcheurs de carnassiers à la mouche, il est toujours bon d’adapter son matériel à la situation. Une action rapide permet de gagner en précision et en rapidité. On peut aussi s’orienter vers des cannes plus courtes. Par météo vraiment exécrable, par exemple, il m’arrive d’utiliser une canne de 7 pieds 11 pour soie n°10, toujours dans l’idée d’améliorer l’aérodynamisme et d’augmenter la raideur. 

Pour lancer sans trop de souci, il faut se positionner de manière à ce que le vent écarte la soie vers l’extérieur.
Crédit photo : Jean-Baptiste Nurenberg

Bien se positionner 

Au-delà du matériel, pêcher en fonction du vent passe par une approche spécifique. Du bord ou en float-tube, le positionnement devient ici un véritable choix stratégique. C’est un vieux débat de savoir s’il est préférable de pêcher face ou dos au vent. En fait, les deux ont leur intérêt et leurs inconvénients, tout dépend de la situation… Personnellement, quel que soit le type d’approche, je préfère très nettement pêcher vent dans le dos, surtout quand je pêche en float-tube. Il est à mon sens primordial de toujours fouetter légèrement sur le côté, de manière à ce que la soie et le streamer restent bien dégagés vers l’extérieur, sans risque d’accroc. 

Une canne courte apportera la raideur et la rapidité nécessaires.
Crédit photo : Jean-Baptiste Nurenberg

A droite, à gauche

Autrement dit, un pêcheur droitier devra essayer de se positionner avec un vent arrivant légèrement de sa gauche. Nos amis gauchers feront bien évidemment l’inverse !

Sans ardillons ! Si utiliser un streamer dépourvu d’ardillon est le plus souvent une démarche éthique et personnelle, par fort vent, c’est aussi un atout en ce qui concerne la sécurité. Les rafales et les vents tournants sont propices aux malencontreux accidents… Extraire un streamer sans ardillon est non seulement plus aisé, mais c’est aussi et surtout bien moins douloureux!
Crédit photo : Jean-Baptiste Nurenberg

 

En mer aussi

Ce qui est valable en eau douce l’est évidemment aussi quand on pêche en mer, et peut-être même plus. Ces différents conseils s’appliquent aussi en eaux salées et sont d’autant plus importants, sachant qu’à la différence de l’eau douce, il est très souvent nécessaire de chercher une certaine distance pour atteindre les zones les mieux fréquentées.

 

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Magazine n°917 - octobre 2021

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