C’est une évidence, les frayères font partie des paramètres d’habitat essentiels au bon fonctionnement d’une population de truites. Elles doivent être suffisantes en quantité et en qualité (c’est-à-dire peu colmatées) pour que la reproduction naturelle puisse générer une bonne production d’alevins. Mais les aménagements subis par nos rivières peuvent considérablement les perturber. C’est ce qui s’est produit dans les Vosges, où les AAPPMA ont réagi en aménageant des « rigoles », qui sont autant d’annexes hydrauliques servant à la fois de frayères et de nurseries. Un bon exemple d’action sur l’habitat qui mérite d’être détaillé.
Commençons par planter le décor. Entre le XVIIe et le XIXe siècle, de nombreuses prairies d’altitude des vallées vosgiennes étaient irriguées grâce à un réseau de rigoles. Outre l’apport d’eau, ces rigoles permettaient de faire dégeler plus rapidement les prairies et de les fertiliser grâce aux limons déposés lors des crues. Elles étaient évidemment colonisées par les truites des rivières auxquelles elles étaient reliées, et qui y trouvaient d’excellentes zones de…
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