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10 parcours types pour la truite : comment bien les pêcher ?

S’adapter aux conditions permet de réussir son ouverture. Quelle technique pour quel parcours, et inversement. Voici 10 situations typiques pour vous aider à voir plus clair et faire les bons choix.

1. Grande rivière en eau basse

Larges de 20 à plus de 40 m, les grandes rivières sont les parcours offrant les meilleures chances de débuter sa saison par quelques belles truites, voire par une vraie grosse. Elles supportent mieux la pression de l’ouverture. Mais la pêche n’y est jamais facile. Peut-être plus encore qu’ailleurs, les conditions de pêche sont déterminantes sur l’efficacité de chaque technique. Par eau basse, celles misant sur les stimuli alimentaires sont souvent les meilleures. Le toc évidemment, en dérive naturelle avec une canne assez longue (3,90 m à 4,20 m), pour un meilleur contrôle à distance. Le ver est excellent, mais souvent surpassé par les larves aquatiques en milieu de journée. Le toc nymphe excelle dans les eaux basses, et ne connaît pas de baisse en milieu de journée, au contraire. Enfin, la mouche offre de bonnes chances. En nymphe au fil dans les courants pas trop profonds et les bordures molles. Mais surtout en sèche en milieu de journée en cas d’éclosion.

2. Grande rivière par niveau moyen à fort

Si l’efficacité du leurre n’est pas optimale ici par eaux basses, des niveaux plus soutenus peuvent tout changer. Les minnows coulants de 7 à 9 cm sont alors les plus performants pour prospecter les veines d’eaux profondes où se postent les plus belles truites. Mais des modèles suspending peuvent aussi être intéressants pour les radiers et les courants peu profonds qui peuvent aussi se révéler porteurs, surtout près des berges avec des abris. Le vairon manié permet une bonne diversité de présentation en jouant sur le type de monture et son grammage. C’est une technique redoutable dans ces parcours où elle permet une prospection tantôt rapide, tantôt insistante selon les conditions et le comportement des truites. Quant au toc, il reste performant avec des niveaux plus soutenus, en ciblant d’autant plus les postes de bordure que le débit est important. La plombée doit simplement être adaptée et peut être assez lourde pour gratter à distance avec un beau ver.

3. Les ruisseaux boisés

Le début de saison, avant que la végétation ne reparte, est une bonne période pour pêcher les ruisseaux boisés. Les postes sont souvent de petite taille, ce qui laisse peu de place au montage pour se mettre en place et nécessite une bonne précision pour le déposer au bon endroit. Si la végétation ambiante est contraignante, elle aide à se dissimuler, la discrétion étant un point clé dans ces parcours où les truites sont très farouches. Ces ruisseaux sont excellents par niveau fort, bons par niveau moyen, mais plus compliqué par niveau bas. Le toc y est roi, avec une canne à fil intérieur et des plombées courtes qui se mettent en place rapidement. Le ver est incontournable, la teigne excellente par eau claire. Le leurre peut aussi y être efficace, surtout avec des cuillères tournantes (taille 1 à 2), qui pêchent dès l’impact et évoluent bien dans de petits espaces. De petits leurres souples dandinés dans les fosses ou présentés en dérives peuvent être un complément utile.

4. Les lacs de 1ère catégorie

Naturels ou de barrage, les lacs de 1re catégorie ouvrant en mars sont souvent excellents pour les premiers jours. Certains abritent de belles truites, souvent très actives à cette période. Mais la stratégie de pêche compte beaucoup pour réussir. Les appâts naturels offrent de bonnes chances, à la ligne flottante ou à la bombette. Mais la pêche au leurre permet une prospection rapide et efficace. Deux types de leurres sont incontournables : les minnow (coulants et suspending) pour les couches supérieures, et les ondulantes pour pêcher plus profondément. La réussite passe par trouver le niveau d’évolution des truites et la bonne vitesse d’animation. Mais le champion ici est le vairon manié. Il est imbattable pour adapter sa vitesse de prospection et le niveau pêché. Avec une monture interne assez légère, un vairon descendant en feuille morte après quelques tirées vives laisse rarement une truite indifférente ! Et quand elles hésitent, rien ne vaut les bonnes effluves du vairon pour les décider.

5. Les torrents

Pentus et bouillonnants, les torrents sont intéressants à l’ouverture s’ils ne sont pas trop froids. Mais les débits forts ne sont pas bons dans ces parcours très agités, à l’inverse de niveaux moyens ou bas, plus favorables. Les vasques restent en effet pêchantes par débit faible. Le montage doit être capable de percer rapidement les courants de surface, puis de pêcher dans des espaces réduits et turbulents. Le toc fait ça bien, avec une plombée courte qui descend vite et se met rapidement en place. Et il permet d’insister au ras des caches si les truites ne sont pas franchement dehors. La mouche, en nymphe au fil, trouve ici un bon parcours d’ouverture où elle peut être efficace toute la journée. C’est plus compliqué pour la pêche au leurre, avec ces postes réduits et turbulents. Les cuillères tournantes ont du mal à descendre suffisamment pour bien prospecter les vasques. Reste alors les options spintail, ondulantes ou micro leurres souples.

6. Les ruisseaux de plateau

Les ruisseaux de plateau peuvent être une excellente option à l’ouverture, surtout si le niveau est fort et l’eau pas trop froide. Les truites y sont alors actives et le débit plus soutenu qu’à l’accoutumée facilite l’approche, point toujours délicat dans ces parcours où les truites semblent avoir des yeux derrière la tête. Le toc y excelle avec une longue canne permettant de rester bien en retrait, voire une plus courte si on maîtrise la pêche en dérive en pratiquant d’un peu loin. Le leurre trouve ici une de ses bonnes options d’ouverture, même par niveau bas. Les petites tournantes (n°1 à 2) sont incontournables. Et les micro souples aident à fouiller les quelques profonds ou à insister devant les abris. Enfin, ces ruisseaux peuvent permettre de prendre ses premières truites de la saison à la mouche, en sèche : nymphe toute la journée, voire en sèche si une éclosion se produit à midi. Une soie légère favorise la discrétion, qui est indispensable ici.

7. Les petites rivières boisées

Larges de 5 à 8 m, les petites rivières aux rives boisées sont nombreuses dans les régions salmonicoles. Souvent bien peuplées en truites petites à moyennes, elles sont prisées à l’ouverture. Elles sont excellentes au toc, que ce soit avec une canne longue portant la plombée ou avec une plus courte en dérive naturelle. Par eau forte et avec des vers, on ne fait pas mieux ! Par eau basse, le toc reste bon, mais les leurres ont leur mot à dire. La cuillère tournante (taille 2) est indispensable, mais n’oubliez pas les leurres à bavette, en densité coulante ou suspending, pour s’adapter aux différentes configurations rencontrées. Sans oublier de petits leurres souples montés sur des micro têtes plombées pour essayer des présentations en dérive, qui peuvent faire la différence avec des truites peu agressives. Enfin, le vairon manié y est excellent, avec des montures légères à plombée interne, que ce soit pour prospecter les courants ou insister juste au ras des caches.

8. Les rivières à blocs

Riches en rochers, les rivières à blocs se distinguent des torrents par leur pente plus faible et leur largeur supérieure (6 à 10 m en moyenne). Mais elles ont comme eux des profils très courants et assez turbulents. Souvent bien peuplées, elles sont de bons parcours d’ouverture. Le toc y est incontournable, avec une canne longue (5 à 7 m) pour fouiller et insister dans chaque remous avec un ver ou une teigne, ou une plus courte (3,60 m à 3,90 m) pour prospecter les courants en dérive naturelle. C’est le comportement des truites qui dictera la nécessité d’insister ou non et la meilleure approche. Si le niveau n’est pas trop fort, la mouche peut y être efficace, en nymphe au fil avec une canne longue (10’6 à 11’6) et du Nylon fluo ou une soie très légère. La pêche au leurre n’est pas la plus performante ici en début de saison. Mais pour qui veut y tenter sa chance, la cuillère tournante est indispensable pour prospecter les courants vifs et se jouer des turbulences.

9. Les rivières moyennes

Larges de 10 à 20 m, les rivières moyennes présentent généralement une alternance de radiers et courants, avec quelques profonds au gré des courbes et des obstacles. Offrant de multiples possibilités, elles sont très prisées pour l’ouverture. La pêche au leurre peut y être efficace si l’eau n’est pas trop froide. Il faut une boîte diversifiée (cuillères tournantes, leurres à bavette, leurres souples) pour s’adapter à des configurations variées. Mais attention aux animations trop rapides, peu efficaces à cette période de l’année ! Le vairon manié est excellent ici, où il faut savoir varier les grammages pour optimiser sa présentation. Quant au toc, il permet aussi bien de peigner méticuleusement un courant profond où les truites peuvent sortir à toute heure que d’enchaîner plus rapidement les postes, pour trouver la tenue du jour. Enfin, la mouche y est favorable si le niveau n’est pas trop fort. La nymphe est l’approche la plus sûre, au fil ou présentée sous une sèche selon les postes et la profondeur de chacun.

10. Les lacs de 2ème catégorie

De nombreux lacs de seconde catégorie, type gravière par exemple, sont empoissonnés pour l’ouverture et permettent de passer de bons moments entre copains pour des débuts placés sous le signe de la convivialité. La pêche au leurre étant interdite en mars, les meilleures options restent la pêche aux appâts, avec une ligne flottante ou à la bombette. Cette dernière est plus efficace car permettant une meilleure prospection. Trouver les truites, très mobiles dans ces plans d’eau, est en effet la clé de la réussite. Dans les petits lacs, la question du niveau est la seule qui se pose. Dans les grands, elle se double de celle du secteur où peuvent évoluer les truites. La teigne, eschée en double pour tourner à la récupération (la première enfilée, la seconde à moitié pour épouser la courbure de l’hameçon) est souvent très efficace. Elle est également un bon appât pour pêcher à la ligne flottante, mais la pâte à truite peut lui être supérieure grâce à son parfum et ses couleurs vives

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